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Kidal : la classe politique malienne dénonce les « zones de sécurité ».
Publié le vendredi 21 aout 2015  |  studio tamani
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© aBamako.com par mouhamar
Politique: Une délégation du Parti FARE rencontre l`URD
Bamako, le 16 avril 2014 au siège de l`URD.Le secrétariat exécutif national du parti FARE avec à sa tête son président Modibo Sidibé a été reçu ce mercredi par le bureau politique de l`URD avec en sa tête Soumaïla Cissé, à son siège à Badalabougou.




La mise en place de la zone de sécurité continue de susciter des réactions au sein de l’opinion. Au sein de la classe politique malienne « l’incompréhension et la colère » après la décision de la mission au Mali. Majorité et opposition sont unanimes que « la Minusma est en train passer à côté de sa mission au Mali ». L’opposition, va plus loin et demande au gouvernement « d’assumer ses responsabilités ».


La CMA a appelé hier l’ONU à lever « toutes les zones de sécurité » dans la région de Kidal, instituées pour prévenir des violences, après des combats meurtriers entre ses hommes et ceux du Gatia. La Mission de l’ONU au Mali a annoncé mardi l’établissement d’une « zone de sécurité » autour de la ville de Kidal, après trois jours de combats le week-end dernier et en début de semaine.

Dans un communiqué, la CMA « demande à la Minusma de lever expressément et dans les meilleurs délais toutes les zones de sécurité établies » dans le nord du pays. Selon elle, des « zones de sécurité » sont installées dans les localités de « Tabankort, Anéfis, Ménaka, Goundam, Ber, Tombouctou, Gao, Kidal ».
Elle demande « de laisser le soin à toutes les parties de régler leurs différends », sans donner plus de détails.

Il y a deux jours le Gatia avait dénoncé la zone de sécurité de l’ONU autour de Kidal.
Le gouvernement malien a semblé lui aussi regretter la mesure, sans la condamner ouvertement. Il a invité la Minusma « à rester dans son rôle de protection des populations, et de toutes les populations ».

Le Ministre malien de l’action humanitaire, Hamadou Konaté s’est employé hier à minimiser les affrontements. Selon lui, il s’agit « de mésententes ou de discordes qui ont amené à une expression par les armes ». Ce sont « des conflits intercommunautaires qui n’ont pas pu se gérer par les voies traditionnelles », ajoutant toutefois qu’il y a quand même « une impatience à voir cela finir ».

L’Algérie se dit inquiète de la reprise des hostilités dans le nord du pays. Elle dénonce des « violations inadmissibles du cessez-le-feu ». Le ministère algérien des Affaires étrangères a exprimé dans un communiqué sa « vive préoccupation », soulignant « la gravité des affrontements meurtriers (...) à Kidal entre des éléments armés relevant des deux parties aux Accords réalisés dans le cadre du processus d’Alger »
La mise en place de la zone de sécurité continue également de susciter des réactions au sein de la classe politique. Pour la majorité, ce qui se passe aujourd’hui est totalement incompréhensible. Et selon elle, la Minusma est en train passer à côté de sa mission au Mali.

Alassane Abba Touré est député du parti CODEM à l’Assemblée nationale. Il était invité du Grand Dialogue d’hier soir.
"Je crois que pour une fois il n’y a pas à se voiler la face. Ce n’est plus un problème de majorité ou d’opposition, pour une fois je dis ici les acteurs politiques sont unanimes sur la condamnation, sur le fait qu’on ne comprend pas ce qui est en train de se passer. d’ailleurs j’ai toujours dis souvent qu’on fait semblant de ne pas comprendre sinon on comprend. Le parti pris est quand même flagrant. C’est vraiment flagrant pour que les gens ne s’interrogent pas. Je crois que la Minusma est à côté de la plaque ".
Même constat du côté de l’opposition qui dénonce cependant « la passivité » du Gouvernement face à la décision de la Minusma.

Alkaidi Touré, député de l’URD, était invité du Grand dialogue d’hier.
« Aujourd’hui, ce qu’on est en train de nous montrer, c’est simplement la force. Parce que nous sommes des faibles, parce que nous sommes des pauvres, parce que nous sommes liés à la communauté internationale. C’est pour cela qu’on est en train de nous faire vivre tout les calvaires et notre gouvernement ne peut absolument rien. Nous, nous sommes des représentants du peuple. Nous disons ce que le peuple pense. Nous disons ce que notre peuple veut, quelque soit ce qui va advenir. Parce que c’est ça aussi faire la politique. On ne peut pas avoir peur de le faire quand c’est le pays même qui est menacé. Le gouvernement n’a pas condamné. Le gouvernement doit condamner fermement ce que la Minusma est en train de faire, ce n’est pas normal. C’est ce que le gouvernement doit faire ».
Face à la montée de la violence à Kidal, les élus de la région appellent les belligérants à mettre fin aux affrontements et à reprendre le dialogue. Selon eux, cette reprise des hostilités risque de compromettre la mise en œuvre de l’accord.

Ahmoudène Ag Ikmass, est député de Kidal à l’Assemblée nationale. Il a été joint par Intalla Ag Billal.

" Moi, mon appel c’est que les mouvement d’abord fassent tout pour essayer de se rencontrer pour arrêter totalement ce qui se passe sur le terrain, faire la paix et aider à l’application de l’accord. L’incident va beaucoup jouer sur l’accord parce qu’on ne peu pas faire la paix en même temps et appliquer l’accord. Si les deux groupes sont en train de combattre l’application de l’accord sera très difficile même si les autres partis le veulent ça sera très difficile, parce que les combats seront dans la zone à chaque fois. Les deux partis qui sont en conflit actuellement sont signataires de l’accord et se sont les populations de ces deux partis qui composent la majeur partie de la population du nord. Surtout ces gens ne sont pas pour la paix c’est difficile qu’il y ait une application de l’accord ".
Est ce qu’aujourd’hui il y a des mesure a prendre ou a mettre en œuvre pour tenter de calmer la situation ?

" Actuellement je n’en connais pas la rencontre qui était prévue à Niamey à la quelle devais participer une centaine de personnes, maintenant vraiment si on arrivait à le faire ça va beaucoup aider à l’application de l’accord ".
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