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Au Mali, un gouvernement de continuité pour tenter de résoudre la crise
Publié le lundi 17 decembre 2012  |  AFP


Passation
© aBamako.com par as
Passation de service entre le nouveau et l`ancien Premier ministre
13/12/12. Passation de service à la primature entre Cheick Modibo Diarra et Django Cissoko.


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BAMAKO - Le nouveau gouvernement malien joue la
continuité avec le maintien à leur poste des principaux ministres, mais aussi
davantage de poids accordé aux représentants du Nord occupé par les islamistes
armés, pour tenter de résoudre la crise, avant une intervention armée
internationale.
Après quatre jours de consultations, le Premier ministre Diango Cissoko
nommé mardi après le départ forcé de son prédécesseur Cheick Modibo Diarra
sous la pression de militaires, a formé samedi un nouveau gouvernement
d'union, comme le réclamait la communauté internationale.
L'objectif pour le nouveau chef de l'exécutif était de former un
gouvernement "représentatif" de tous les acteurs de la crise, après l'éviction
de M. Diarra considéré comme un "point de blocage" des institutions de
transition, tout en ménageant l'ex-junte militaire du capitaine Amadou Haya
Sanogo, toujours influente.
"L'objectif était de ne pas déstabiliser l'architecture gouvernementale. La
plupart des principaux ministères ne changent pas de titulaires pour ne pas
casser la dynamique de groupe qui commençait à exister", a résumé à l'AFP un
proche du président par intérim Dioncounda Traoré.
Trois principaux ministres, - Tiènan Coulibaly à l'Economie, le colonel
Yamoussa Camara à la Défense, et Tiéman Coulibaly aux Affaires étrangères -
conservent leur portefeuille, tandis que tous les groupements politiques
maliens sont représentés.
En plus de la Défense, l'ex-junte militaire, à l'origine du renversement en
mars du président Amani Toumani Touré puis de l'éviction de M. Diarra,
conserve les trois autres postes qu'elle détenait déjà, dont les portefeuilles
clés de la Sécurité intérieure et de la Justice.
Le capitaine Sanogo, qui avait été contraint de rendre le pouvoir aux
civils après le coup d'Etat du 22 mars, conserve ainsi intacte son influence,
alors que se prépare le déploiement d'une force internationale sous conduite
africaine, sur laquelle il s'est toujours montré réticent.

"De l'espoir"
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Le nouveau Premier ministre, qui avait appelé dès sa nomination tous les
Maliens "à se rassembler", s'est également attaché à donner davantage de poids
aux trois régions du Nord du Mali, entièrement occupées depuis juin par les
groupes islamistes armés qui y imposent une interprétation rigoriste de la
charia (loi islamique).
Sous-représentées dans le précédent exécutif, elles détiennent désormais
trois ministères.
La présence de ces représentants du Nord pourrait faciliter la poursuite du
dialogue entamé début décembre à Ouagadougou avec le groupe armé d'Ansar Dine,
essentiellement composé de Touaregs maliens, et la rébellion touareg du
Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) - évincée du nord par les
islamistes.
Le chef de la diplomatie malienne reconduit, Tiéman Coulibaly, avait
lui-même participé à ces premières discussions directes sous la médiation de
la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao).
"C'est une bonne équipe (...) composée d'hommes et de femmes venus de
toutes les zones géographiques du Mali, c'est important à souligner", s'est
félicité dimanche Moussa Keita, membre de la société civile.
"Nous avons une équipe qui devrait pouvoir remettre le pays sur les rails.
Il y a de l'espoir, vraiment de l'espoir", a réagi Bachir Diallo, du Front uni
pour la défense de la République et de la démocratie (FDR), anti-putsch.
Pour Nouhoun Cissé, de la COPAM, front pro-putsch, il faudra "juger le
gouvernement sur ses actes. Il est évident que dans la conjoncture actuelle,
ce ne sera pas facile. Mais le plus important est de se montrer patriote".
La nomination du nouveau gouvernement intervient alors qu'est attendu avant
Noël le feu vert du Conseil de sécurité de l'ONU sur le déploiement d'une
force de 3.300 hommes pour reconquérir le nord du pays.
Samedi à Abidjan, les chefs d'état-major des pays de la Cédéao ont encore
affiné leur plan pour le déploiement de cette force baptisée Mission
internationale de soutien au Mali (Misma).

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