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Grève des Sotramas : Bamako paralysé ce jeudi
Publié le vendredi 21 aout 2015  |  Le Zenith Bale
Sotrama:
© aBamako.com par Momo
Sotrama: le transport urbain de Bamako, la capitale du Mali




Hier jeudi 20 août, la capitale malienne était paralysée par une grève observée par les sociétés maliennes de transports en commun à Bamako. Tôt le matin, des foules nombreuses ont pris d'assaut les grandes voies reliant les quartiers périphériques au centre-ville de Bamako pour se rendre, à pied, à personnel ou par taxi, à leurs lieux de travail souvent très éloignés.

Anneau_sotramaDans certains lieux de service sillonnés, des travailleurs ont purement et simplement opté pour le retard et d’autres pour le repos, faute de moyens de déplacement pour rejoindre les bureaux dont la plupart sont restés inactifs.
La journée de ce jeudi fut un véritable cauchemar pour de nombreuses populations bamakoises qui peinaient à vaquer à leurs occupations habituelles à cause de la grève des professionnels du secteur du transport en commun. En effet, suite à l’événement malheureux survenu à Garantigubou, à Bamako se caractérisant par la conséquence d’une dispute entre un agent de la police chargé de la circulation routière et un conducteur de sotrama, ayant entrainé la mort de deux personnes, il a été observé une grève par les transporteurs urbains. Ce qui paralyse presque totalement la capitale malienne, car des apprentis empêchaient certains taxis de prendre les gens. Alors, pour faute de moyens de déplacement pour joindre les lieux de service, certains travailleurs ont purement et simplement opté pour le retard et d’autres pour le repos.

Selon un responsable de syndicats des transporteurs joint par téléphone, tout est parti du fait qu’un véhicule avait été sifflé par un agent de la police qui, après le contrôle, a entretenu des disputes avec le conducteur du véhicule. Suite à des coups d’échanges de propos, l’agent de police a voulu conduire la Sotrama à la fourrière, ce qui l’a amené à rentrer dans le véhicule de transport. Au moment où le chauffeur a voulu prendre le chemin pour se rendre à la routière, selon notre interlocuteur, le policier en question lui a imposé une direction de sa convenance. Celui-ci a dit non, parce qu’il lui a demandé d’aller à la routière donc qu’ils vont y partir. C’est ainsi que lorsqu’il a pris le chemin pour la cour de la police, l’agent a tourné la direction du véhicule qui est allé malheureusement renverser deux personnes qui ont toutes rendu l’âme. Une d’entre elles est décédée sur le coup et l’autre gravement blessée
avec les pieds et bras cassés a succombé plus tard.

Les professionnels du secteur du transport urbain notamment les conducteurs de sotrama se sont vite réunis puis ont alors décidé d’aller en grève.
Une grève par secteur
Ces derniers avaient déjà tenu au courant les responsables des syndicats de cette décision d’aller en grève pour protester contre les différentes tracasseries policières dont les opérateurs de ce secteur font l’objet.

Selon l’un des grévistes approché par notre équipe de reportage, les transporteurs sont toujours victimes des tracasseries des agents chargés du contrôle routier à l’intérieur des villes, surtout avec la multiplication de postes de police et la charge élevée de la fiscalité sur le secteur du transport compromettant son développement. A celles-ci, disent-ils, s’ajoute le mauvais comportement de certains agents de l’Etat chargés du contrôle de la circulation routière. A les écouter, par cette action, les transporteurs entendent manifester leur ras-le-bol contre le comportement indigne de certains agents de la police nationale dont les actes posés constituent un manque à gagner non seulement pour les opérateurs du transport, mais aussi pour les usagers et pour l’Etat.

Pour un conducteur de sotrama que nous avons également approché, alors que les transporteurs s’appauvrissent et disparaissent du secteur, ceux qui sont chargés d’assurer le contrôle des véhicules ne cessent de s’enrichir sur le dos de l’Etat et changent sans cesse de mode de vie.
Au moment où nous mettions sous presse, les responsables des syndicats et les professionnels du secteur du transport étaient en conclave pour trouver une issue à cette grève qui paralyse les activités à Bamako. Combien de manque à gagner ? Décidément, le pouvoir IBK est confronté à de nombreux problèmes. De la grève des impôts à celle de l’hôpital Gabriel Touré avec le débrayage à la frontière Mali-Burkina, sans oublier l’insécurité récurrente…, que Dieu sauve le Mali ! Sinon ce débrayage ayant paralysé Bamako est lourd de conséquences.
Mamadou BALLO
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