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Etablissement de la zone de sécurité autour de Kidal : La France confirme sa main mise sur l’Adrar des Ifhogas
Publié le dimanche 23 aout 2015  |  Le Tjikan
Patrouille
© aBamako.com par A S
Patrouille de la MINUSMA à Tombouctou
Tombouctou, le 11 Mai 2015, la MINUSMA a procédé aux patrouilles à Tombouctou




En s’interposant entre les combattants de la CMA et du GATIA, les masques tombent sur le vrai visage de la France au Mali. Nous avions l’habitude d’écrire que Kidal est une enclave française au Mali. Les faits nous donnent de plus en plus raison. La récente démonstration de force à la porte de Kidal par Barkhane sous le manteau de la MINUSMA lève le voile sur les vraies intentions de la France au Mali et confirme bien les visées mercantiles et néocolonialistes de Paris dans notre pays. Mais, à la différence des Africains, qui n’excellent que dans la division, les occidentaux, s’entraident même dans le mensonge. Pour vu qu’ils se sauvent les intérêts communs, construits au fils des années. Le cri de détresse des Maliens est inaudible des Nations Unies, qui ne défendent que les intérêts des membres du Conseil de sécurité, comme la France.

La série de défaites cuisantes que les combattants du GATIA ont affligé à ceux du MNLA et complices prouvent à suffisance que ces petits rebelles apatrides ne pèsent pas lourd. Les vrais combattants de la rébellion, qui nous a été imposée par Nicolas Sarkozy, poursuivie par François Holland, seraient des « militaires français enturbannés ». La preuve, après chaque débâcle des combattants du MNLA sous les feux nourris du GATIA les armes très sophistiquées qu’ils laissent dans leur fuite sont pour la plus part de marque française. Selon certaines indiscrétions, le mode d’utilisation de ces armes, notamment la précision des tirs surtout des armes lourdes dans la bataille de Kidal le 21 mai 2014 et la découverte de certains corps non tamasheq par les urgentistes maliens ont fini par lever l’équivoque de l’implication des militaires français aux côtés des combattants du MNLA.

Après tout quelle différence, y a t-il entre un combattant français enturbanné et un combattant tamasheq enturbanné ? Difficile de les distinguer à distance. A moins d’être très proche. N’eut été la bataille du 21 mai 2014, où des corps non tamasheq a été aperçus par des urgentistes de la gendarmerie malienne, qui recevaient les corps et les blessés. Mais, pour ne pas trop en savoir, nos hommes ont été libérés par leurs homologues français de la MINUSMA. Vue de loin, la proximité des couleurs ne permet pas une distinction tranchée par nos hommes, préoccupés par le combat. Mais, la découverte des armes de marque française entre les mains des combattants touaregs et la maitrise parfaite de leur usage suscitèrent des interrogations et des suspicions qui allaient crescendo. Ce qui les a obligés à se faire de plus en plus discrets dans la guerre. Depuis lors, le MNLA n’a fait que reculer sur le terrain, jusqu’à cette bataille fatidique, où devant la puissance de feu du GATIA, ils ont été contraints de se retirer de la position stratégique d’Anefis. Du coup, le principal verrou qui empêchait nos hommes de marcher sur Kidal est levé. Kidal n’est à présent qu’un château de carton, qui peut tomber à tout moment. C’est conscient de l’enjeu d’un tel scénario que Barkhane sous les couleurs de la MINUSMA s’est empressée de voler au secours de ses poulains pour que l’énigme de la supercherie ne tombe. N’eut été leur interposition, déjà les combattants de la Plateforme trinqueraient au gouvernorat de Kidal. Bastion des traitres Ifoghas de Kidal. D’ailleurs, les français connaissent bien le trou noir de ces traitres. Pour l’argent, ils sont prêts à vendre leurs frères aux blancs. C’est comme cela, qu’ils ont fait avec l’amenokal Firroun contre les français pendant la guerre de colonisation. Il est donc temps que la France comprenne qu’il est temps de mettre fin à des mois de stress et de souffrance inutile qu’elle afflige à l’autre population meurtrie qui n’a rien fait pour mériter un traitement inhumain qu’elle lui impose du fait de sa volonté mercantile et dominatrice. Car toute cette souffrance ne vise qu’une seule chose : avoir la primauté de l’exploitation des ressources naturelles du Mali et la main mise sur la sécurité dans les trois régions du nord en y installant des bases militaires et des appareils d’écoutes téléphoniques dans le but de contrôler le système de communication dans cette partie de la terre.

Une visée comprise, certes en retard par les Algériens et les Américains, qui ne veulent pas non plus la laisser faire. C’est pour cette raison qu’elle prend en otage les populations de Kidal. Il est aussi temps pour les Kidalois de faire le bilan de leur complicité avec la France et évaluer les acquis entre leur perte et leur profit. Par exemple, à l’instar de Total, aucune grosse entreprise française installée au Mali, n’a encore ouvert un point de vente à Kidal. La logique de rentabilité financière leur impose des plans de développement obéissant à des règles, notamment à respecter le consommateur. Or, tout Kidal ne fait que 75 000 habitants, soit inférieure à celles de certaines communes de la capitale. En outre, l’accord de coopération économique conclue entre le Mali et l’Algérie fait que les partenaires techniques, très actifs dans le financement des routes au Mali, notamment l’Union Européenne, se sont détournés du financement de la route Gao-Kidal faute de rentabilité économique. Car, l’option socialiste de l’Algérie empêche tout commerce de produits manufacturés locaux ou importés (aussi bien pétrolier que non pétroliers) avec le Mali.

Au regard de toue cette situation, les Kidalois doivent ouvrir leurs yeux pour s’affranchir du dictat français, qui ne leur apporte rien que de la misère.

M. A. Diakité
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