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Interdiction de mouvement autour de Kidal pour les combattants du GATIA : La Minusma s’explique sans convaincre
Publié le mardi 25 aout 2015  |  Le Tjikan
Patrouille
© aBamako.com par A S
Patrouille de la MINUSMA à Tombouctou
Tombouctou, le 11 Mai 2015, la MINUSMA a procédé aux patrouilles à Tombouctou




Après le tollé que leur mesure d’établissement d’une zone de sécurité autour de Kidal a fait et le froid que cela a occasionné avec les autorités de Bamako, les responsables de la Minusma tentent d’expliquer leur geste, mais sans convaincre.

Dans une récente sortie médiatique, la représentante spéciale adjointe du secrétaire général des nations unies, Mbaranga Gasarabwé a expliqué qu’il s’agissait d’une action visant à protéger les civils au cas où les combats prendraient de l’ampleur.
Pourtant, dans cette mesure, c’est seulement l’une des parties, à savoir les combattants de la plateforme Gatia qui sont visés. Nulle part, il ne figure dans cette mesure des injonctions à respecter par les rebelles qui ont pourtant ouvert les hostilités les premiers avant de se « bunkeriser » derrière Barkhane dans la peau de la Minusma à Kidal, l’épicentre de la rébellion touareg.

La mesure prévoit l’établissement d’une zone de sécurité de 20 km autour de la ville de Kidal à compter du mardi 18 août dernier à 8h00. Mesure qui le restera jusqu’à nouvel ordre. Aussi, tout mouvement à l’intérieur de cette zone de sécurité par des éléments de la Plateforme, ou affiliés à la Plateforme, seront considérés comme constituant un danger imminent pour la sécurité de la population de la ville de Kidal. Et en cas de violation de cette zone de sécurité par des éléments de la Plateforme, ou affiliés à la Plateforme, la MINUSMA promet d’agir en conséquence conformément à son mandat.

Cette mesure qui semble être une protection voilée pour les rebelles a été froidement accueillie aussi bien par les autorités maliennes que par la population dans son ensemble. Ce qui a poussé le gouvernement à réagir pour tenter de remettre la Minusma dans son rôle.

Le ministre Choguel Maïga, porte-parole du gouvernement, dans des termes voilés mais fermes, a dénoncé cette décision de l’organisation onusienne en l’appelant à rester dans son rôle de protection des populations, et de toutes les populations, dans toutes les zones exposées, à l’instar de Kidal, aux mêmes risques d’insécurité. Car en la matière, tout traitement inéquitable produira des effets pervers nuisibles à la recherche de la paix et de la concorde, a indiqué d’un ton certes mesuré, mais ferme le ministre porte-parole du gouvernement, Choguel K. Maïga.
Pour tenter d’expliquer cette décision qui a fait croitre davantage le sentiment anti-Minusma au sein de l’opinion nationale, les responsables de la mission onusienne tentent de s’expliquer, sans pourtant convaincre.

Dans une interview sur leur radio (MIKADO FM), Mbaranga Gasarabwe a indiqué que cette mesure de la Minusma n’avait d’autre objectif que la protection des civils au cas où les combats venaient à s’intensifier.

Ce qui a poussé certains ressortissants de la ville de Ménaka à se demander où se trouvait la Minusma lorsqu’ils croupissaient sous le joug des djihadistes et leurs complices du MNLA ?
« Pendant plus d’un an, les populations civiles ont souffert le martyre des exactions du MNLA sous le regard passif de la MINUSMA sans qu’elle ne daigne lever le petit doigt. Il a fallu que les fils du terroir s’organisent à travers le GATIA pour déloger les rebelles pour que cette même Minusma pointe le nez et demande à nos sauveurs de quitter Ménaka », explique un ressortissant de la zone qui dénonce ce comportement de la force onusienne. Mais aussi, la mise en place d’une zone de sécurité autour de Kidal et qui concerne exclusivement les combattants du GATIA qui n’ont fait que répliquer à des attaques.
Aux dernières nouvelles, une délégation de la CMA a été reçue par la Minusma à son siège à Bamako. Aussi, la plateforme qui a été sommée de quitter Anefis a exigé la présence de l’armée malienne avant de s’en aller.
D. D
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