Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aBamako.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Blocage à la reprise des travaux du comité de suivi de l’accord La CMA et la Minusma se donnent la main pour prendre le processus en otage
Publié le mercredi 26 aout 2015  |  Le Reporter
La
© AFP par FAROUK BATICHE
La rébellion touareg du Mali a paraphé l`accord de paix d`Alger
Alger, le 14 Mai 2015, la rébellion a paraphé à Alger l`accord pour la paix au Mali du 1er mars.




Très forte en communication avec la bénédiction de la presse internationale, la Coordination des mouvements armés et la Minusma ont tout mis en œuvre pour prendre le processus de paix en otage au Mali. Depuis sa décision unilatérale d’instaurer une zone dé sécurité de 20 km autour de Kidal, la Minusma prouve qu’elle n’est plus neutre.
Ayant été démasquée et décriée par l’opinion malienne, pour la Minusma, il fallait trouver un autre moyen de saboter la réunion du comité de suivi de l’accord, prévue pour le lundi 24 Août 2015. Avec tous les responsables de la Cma à Bamako, les choses s’annonçaient moins compliquées quant à la tenue de ladite réunion. Mais, ces derniers, avec l’aide de leurs conseils occultes, ont fait croire à tout le monde qu’ils participeront à la réunion de Bamako.
Depuis dimanche, ils étaient dans des réunions interminables avec les commissions militaires et sécuritaires. L’astuce de la Cma a consisté à garder une partie de ses membres dans les salles de réunion, pendant un autre groupe échangeait avec des responsables de la Minusma, en présence de communicateurs de la Minusma. Et au moment où les commissions discutaient pour trouver une solution, le schéma planifié entre le Minusma et la Cma se mettait en marche.
Le schéma de communication exécuté
«La rébellion à dominante touareg dans le nord du Mali a suspendu dimanche sa participation au comité de suivi de l’accord de paix d’Alger, après des heurts armés, a annoncé dimanche un de ses représentants à l’AFP. Nous venons de rencontrer la médiation internationale au siège de la mission de l’ONU au Mali. Jusqu’à ce que les groupes de la plateforme (pro-gouvernementaux) quittent la ville d’Anéfis (sous leur contrôle depuis mi-août), nous suspendons notre participation aux travaux du comité de suivi des accords d’Alger», a déclaré Sidi Brahim Ould Sidati, représentant de la coordination des mouvements de l’Azawad (CMA)».
Voilà ce qu’un responsable de la Cma aurait déclaré alors que leur réunion n’était pas encore terminée. Cette information a surpris beaucoup de gens, y compris les représentants des autres groupes et mouvements, d’autant que l’auteur de la déclaration était dimanche avec eux dans la salle de réunion. Point de surprise, parce que tout avait été bien planifié. C’était pour dire que la reprise des travaux était prise en otage.
Les conditions de la Cma sont claires. «Sidi Brahim Ould Sidati a néanmoins ajouté que son mouvement armé reste pour le dialogue, tant que sur le terrain, il n’y a pas d’autres violations du cessez-le-feu. Une source sécuritaire au sein de la mission de l’ONU au Mali, qui a assisté à la même réunion, a confirmé l’information du retrait de la Cma, mais s’est cependant déclarée «optimiste». Une rencontre de la médiation élargie avec le gouvernement malien était prévue dimanche dans la nuit «pour arrondir les angles», selon la même source. Après cette rencontre, la médiation va sortir un communiqué d’apaisement et de clarification dimanche nuit ou lundi matin». Tout cela se passait alors que les réunions se poursuivaient.
Le communiqué dont parle l’AFP a été publié très tard dans la nuit du dimanche 23 août 2015. Elle confirme la position des rebelles et soutient sans tournure leur démarche, il est signé par la médiation internationale, mais rendu public par les communicateurs de la Minusma qui, très souvent, disent que les communiqués de la médiation internationale ne relèvent pas d’eux.
Voici le communiqué en question : «La Médiation internationale, garante de la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali, demeure préoccupée par la dégradation de la situation sécuritaire et réitère sa ferme condamnation des violations flagrantes de l’Accord de Paix par des parties signataires, survenues dans la région de Kidal. Elle rappelle à ces parties la nécessité du strict respect des engagements souscrits dans l’Accord de Paix, particulièrement ceux relatifs à la cessation des hostilités. À ce titre, la Médiation internationale demande instamment aux parties concernées à retourner aux positions qu’elles occupaient à la date du 20 juin 2015 et à poursuivre la mise en œuvre des mesures de confiance, notamment la libération des personnes détenues à l’occasion de ces événements. La Médiation internationale exhorte l’ensemble des parties à participer activement au processus de paix afin d’accélérer la mise en place des mécanismes prévus par l’Accord de Paix, notamment ceux liés au volet «Défense et Sécurité». La Médiation internationale réitère son soutien à la MINUSMA et rappelle que toute atteinte à l’intégrité de la Mission et de son personnel constitue une grave violation du droit international».
Résultat : lundi 24 août 2015, au moment où tous les représentants étaient en salle, jusqu’à 11 heures du matin, aucun représentant de la Cma n’avait fait le déplacement, alors qu’ils étaient tous à Bamako. Pourtant, Sidi Brahim Ould Sidati avait donné l’assurance que son groupe participera lundi à la réunion du comité de suivi, mais seulement «pour annoncer» la suspension de sa participation. Toute chose qu’ils n’avaient pas faite jusqu’au moment où on quittait les lieux.
Békaye DEMBELE
Commentaires