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L'Indicateur Renouveau N° 1402 du 11/12/2012

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Résolution de la crise malienne : Le temps joue contre le Mali, mais en faveur des terroristes
Publié le lundi 17 decembre 2012  |  L'Indicateur Renouveau


Les
© AFP
Les trois régions administratives de Tombouctou, Gao et Kidal, dans le Nord du Mali, sont occupées depuis cinq mois par le Mouvement pour l`unicité du jihad en Afrique de l`Ouest (Mujao) et Ansar Dine (Défenseurs de l`Islam)


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Un projet de résolution, invitant à une intervention militaire internationale au nord du Mali, est actuellement discuté au Conseil de sécurité des Nations unies à l’initiative de la France. Son adoption est envisagée d’ici la fin de l’année. Mais, l’organisation en charge du maintien de l’ordre, de la sécurité et de la paix dans le monde, ne semble pas du tout pressée d’en donner une suite favorable.

En effet, après un rapport du secrétaire général, Ban Ki-Moon, au contenu fortement décrié par les pays africains, un autre document confidentiel serait actuellement en circulation dans les coulisses des NU stipulant le doublement du nombre de réfugiés maliens à l’extérieur en cas d’intervention militaire internationale contre les islamistes dans le Nord du Mali, selon les confrères de la BBC.

Que comprendre de cette extrême prudence des Nations unies vis-à-vis d’une situation dont tous reconnaissent la gravité et les conséquences dramatiques pour des centaines de milliers, voire des millions d’êtres humains ?

Il est évident que ces atermoiements de l’ONU jouent incontestablement en faveur des groupes rebelles, mais contre le Mali, contre les intérêts de la sous-région, voire de l’Afrique et de l’Europe qui n’est malheureusement pas loin de l’épicentre de cette nouvelle zone de turbulence que d’aucuns comparent déjà à un Afghanistan au Sahel.

La communauté internationale, à juste raison peut-être, après l’expérience libyenne, a certainement besoin de l’aval de l’ONU pour une intervention militaire dans le Nord du Mali. Par contre, le Mali a-t-il besoin de l’accord des Nations unies pour libérer les 2/3 de son territoire aux mains de groupes maléfiques ? Si l’armée malienne ne peut pas le faire à elle seule pourquoi le Mali ne ferait-il pas appel à des pays amis dans le cadre d’accords bilatéraux ?

De toutes les façons, le temps joue en faveur des occupants et contre le Mali dont les populations, toutes confondues, souffrent énormément de cette situation. Ne pas agir dans les meilleurs délais pourrait agrandir le fossé assez grand qui est en train de se creuser chaque jour davantage entre les communautés du Nord d’une part et entre les agresseurs et le reste des populations maliennes d’autre part. Toutes choses qui risquent de compliquer l’après-reconquête, en raison sûrement de l’accumulation des sentiments de frustration et de haine.

Lorsqu’on a suivi l’élément relatif à la situation sur le terrain diffusé sur les antennes de TV5-Afrique le jeudi 13 décembre dernier juste après le Journal Afrique, il devient aisé de comprendre que toutes les germes sont présentes désormais pour que le clash puisse survenir à tout moment entre les différentes communautés sédentaires, nomades et surtout touareg, qui se partagent cette vaste région désertique.

Les conséquences d’une non-intervention ne sont-elles pas alors plus inquiétantes qu’une action militaire urgente ?

En tout cas, une fois de plus, l’ONU est mise devant ses responsabilités comme c’était déjà le cas au Rwanda en 1994 et actuellement dans le Nord-Kivu en RD Congo. Car, avec sans son engagement, le reste du Mali n’acceptera pas indéfiniment de subir les lois à lui imposées par une infime minorité, fut-elle armée.

Bréhima Sidibé

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