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Arnauld Akodjénou, Représentant Spécial adjoint du Secrétaire général en charge des Affaires politiques de la Minusma: ‘’Nous ferons tout pour qu’il n’y ait plus d’autres cas d’Anefis’’
Publié le vendredi 28 aout 2015  |  Le Républicain
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© aBamako.com par Momo
Journée de réflexion avec les partis politiques de l`opposition
Bamako le 08 janvier la MINUSMA organise, des journées de réflexion avec les partis politiques de l`opposition




Les responsables de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) étaient devant la presse hier, jeudi 27 août 2015, pour non seulement évoquer les activités que la mission mène sur le terrain, mais aussi aborder la situation d’insécurité actuelle dans le pays. Cette conférence de presse hebdomadaire, tenue au siège de la Minusma à l’hôtel de l’Amitié de Bamako, intervient peu après l’affrontement qui a vu la Coordination des mouvements de l’Azawad (Cma) chasser d’Anefis par la Plateforme, le 17 août dernier, dans la région de Kidal.

Ladite conférence de presse était animée par plusieurs hauts responsables de la Minusma. Il s’agit de : Mme Mbaranga Gasarabwe, Représentante Spéciale adjointe du Secrétaire général de la Minusma, par ailleurs, Coordonnatrice humanitaire et Coordonnatrice résidente du Système des Nations unies au Mali ; Arnauld Akodjenou, Représentant spécial adjoint du Secrétaire général en charge des Affaires politiques ; le Général Oumar Bikimo, Commandant Adjoint de la Force de la Minusma ; et Awale Abdounasir, Commissaire de Police - UNPOL.

Lors de cette traditionnelle conférence de presse, Arnauld Akodjénou a fait savoir la détermination de la Minusma à éviter d’autres combats armés, comme ce fut le cas à Anefis: « Personne ne pouvait penser qu’on signe un accord de paix, qu’on garde des armes sur soi et qu’on monte sur des véhicules avec des armes comme si de rien n’était. Nous ferons tout, ça c’est l’engagement politique que nous prenons pour qu’il n’y ait plus d’autres cas d’Anefis, puisque nous constatons de plus en plus que nous avons à faire à des hommes qui ne sont pas de bonne foi… Il y a eu Anefis, il y a encore Anefis. Des mécanismes de dissuasion sont entrain d’être considérés pour qu’il n’y ait plus d’autres cas d’Anefis. On ne peut pas rester les bras croisés… Anefis est et doit être le dernier cas qui mette en difficulté l’esprit et la lettre de l’accord.»

M. Akodjénou a aussi évoqué les points saillants du plan de sortie de crise entre le gouvernement malien et les groupes armés proposé par la Médiation qui sont : le respect de l’accord, la condamnation des violations du cessez-le-feu, le départ immédiat et sans condition de la Plateforme d’Anefis, la mise sur pied des modalités de l’accord, l’investigation et l’enquête multidimensionnelle qui dénichera les fauteurs de troubles ayant provoqué la bataille d’Anefis.
Aux dires de ce haut fonctionnaire onusien, l’Etat malien a accepté ce plan de sortie de crise, qui lui permettra de s’attaquer à ses priorités qui sont, entre autres, la rentrée scolaire dans la région de Kidal, le retour des refugiés ou encore l’accès à l’eau potable.

Répondant à la question d’un journaliste sur l’attitude des Casques bleus, le chargé des Affaires politiques de la Minusma a déclaré qu’il n y a pas d’erreur d’appréciation de la Minusma sur la situation à Anefis. Par ailleurs, le diplomate béninois a annoncé qu’il va se retirer du système des Nations Unies après plus de trente ans de service.
Arnauld Akodjénou sera remplacé le mois d’octobre prochain par le Néerlandais Koen Davidse.

Quant au Général Oumar Bikimo, Commandant Adjoint de la Force de la Minusma, il a déclaré que ses militaires sont déjà à Anéfis pour la mission d’observation et pour protéger des civils.
« Des moyens aériens y sont déployés, a précisé le Général Bikimo. On se déploie en fonction de nos moyens. Il y a menace à Kidal, ce qui fait qu’il y a une zone de sécurité de 20 km autour de Kidal. Ménaka, Tessit sont également menacés. Notre mandat est la gestion du cessez-le-feu et la protection des civils. Il y a des mécanismes pour surveiller.»
S’agissant de Mme Mbaranga Gasarabwe, Représentante Spéciale adjointe du Secrétaire général de la Minusma, Coordonnatrice humanitaire et Coordonnatrice résidente du système des Nations unies au Mali, elle a mis l’accent sur les différentes activités réalisées par la mission des Nations Unies au Mali.

A l’en croire, la mission onusienne prépare un plan de développement et d’aide humanitaire dans la région de Tombouctou. Au total, Mme Gasarabwe a mentionné la réalisation de 14 projets à impact rapide dans le nord du Mali. Comme, par exemple, les aéroports de Ménaka et de Kidal en cours de rénovation.

La conférencière a exprimé le souhait de voir l’administration malienne retourner dans les zones qu’elle a abandonnées pendant la crise ainsi que le cantonnement et l’insertion des groupes armés.
« Malgré les problèmes, les parties doivent revenir à ce qu’ils ont signé », a conclu la Représentante Spéciale adjointe du Secrétaire général de la Minusma.

Aguibou Sogodogo
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