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Lutte contre les facteurs entravant la scolarisation des filles: L’UNICEF s’engage avec le gouvernement du Mali
Publié le vendredi 28 aout 2015  |  Le Tjikan




Le Centre international de conférences de Bamako a abrité le mercredi 26 août dernier un atelier de présentation du document sur l’identification des freins propres au fonctionnement du système éducatif malien affectant la scolarisation des filles. Organisé par le ministère de l’Education Nationale en collaboration avec l’UNICEF, l’ouverture des travaux était présidée par le directeur national de l’Enseignement Fondamental, Morifing Cissé, qui avait à ses côtés Andrea Berthe, chef de la Section Education à l’UNICEF au Mali, la représentante du parlement des enfants, Assa Aimée Sidibé et la directrice de la Cité des enfants Amina Cissé.
Le Mali, dès les premières heures de son indépendance, s’est donné comme objectif d’assurer l’éducation à tous ses enfants sans distinction de sexe. Ce qui est d’ailleurs à l’origine de la notion d’enseignement fondamental.
Selon des statistiques, au Mali sur 10 filles, moins de 6 entrent en première année de l’enseignement fondamental et seulement 4 complètent le fondamental 1. Les taux d’achèvement du primaire montrent que moins de filles finissent leur scolarité par rapport aux garçons. Ainsi, ces chiffres montrent que l’accès au fondamental n’est qu’une partie du problème qui se pose aux filles. Une fois scolarisées, elles ont souvent des taux élevés de redoublement, d’échec et d’abandon qui se traduisent par de faibles taux d’achèvement du fondamental 1. Aussi, au niveau du fondamental 2, les disparités entre les filles et les garçons sont encore plus marquées et les taux bruts de scolarisation, d’admission et d’achèvement restent très faibles que ce soit pour les filles ou pour les garçons.
Selon les mêmes sources, en 2013-2014, 44% des filles et 56% des garçons ont accédé au fondamental 2 et 24% des filles contre 32% des garçons l’ont achevé.
Pour le directeur national de l’Enseignement Fondamental, ces dernières années, les gouvernements successifs ont déployé d’énormes efforts qui ont permis d’enregistrer des progrès importants pour corriger ces déséquilibres. A ses dires, la persistance des inégalités de genre de nature structurelle et systémique et l’engagement renouvelé du partenariat mondial pour l’éducation en faveur de la politique éducative sensible au genre amènent à s’interroger sur la pertinence des mesures et politiques mises en place pour réduire les inégalités.
A l’en croire, c’est dans ce cadre que le département de l’Education Nationale a commis un consultant en vue de dessiner tous les contours de ce phénomène et identifier les freins propres au fonctionnement du système éducatif malien affectant la scolarisation des filles.
Andrea Berthe dira que de multiples actions et plaidoyers ont été développés par le Ministère de l’Education Nationale pour améliorer la participation des filles et l’égalité de genre à tous les niveaux d’enseignement. Selon elle, plusieurs études ont montré que des facteurs socio-culturels et économiques sont à l’origine de la sous-scolarisation des filles.
« Ces études ainsi que les connaissances des acteurs sur le terrain ont permis aux politiques de s’attaquer de manière plus appropriée aux barrières et goulots d’étranglement qui empêchent la scolarisation des filles et continuer à réduire les disparités entre les filles et garçons, surtout dans certaines régions comme Mopti, Tombouctou et Kidal qui enregistrent une baisse de la parité. Malgré ces interventions, des progrès restent encore à faire », a-t-elle expliqué. Avant d’indiquer qu’il est vrai que ces régions font face à une situation politique et sécuritaire difficile, mais que la scolarisation des filles et des garçons est fondamentale pour améliorer la vie des familles et le développement économique et social du Mali.
« Les obstacles rencontrés par une jeune fille pour aller à l’école peuvent être nombreux notamment la réticence des parents, l’insécurité sur le chemin de l’école, un environnement scolaire peu propice à l’apprentissage. L’UNICEF reste très engagée auprès du Gouvernement malien pour l’appuyer en faveur de la scolarisation des filles» ajoute-t-elle.
Pour sa part, Assa Aimée Sidibé dira que tous les enfants ont droit à une éducation de qualité, complète et dans de bonne condition. « Nous reconnaissons les efforts du gouvernement et remercions les différents partenaires qui œuvrent pour la réalisation de nos droits en matière de scolarisation ». Selon elle, il reste des lacunes à combler car jusqu’à présent, l’on assiste à une déperdition scolaire des filles due aux facteurs socio- culturels et économiques dans certaines zones de notre pays. « Le parlement des enfants s’engage à multiplier les efforts en matière d’équité de genre » a-t-elle conclu.

Fily Sissoko
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