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Rencontre chef de la Minusma et Premier ministre Modibo Keïta: Hamdi signale le péril qui plane sur l’accord
Publié le mercredi 2 septembre 2015  |  Le Républicain
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© Autre presse par DR
Le ministre des Affaires étrangères tunisien Mongi Hamdi à la tête de la Minusma




En rencontrant le Premier ministre Modibo Keita, lundi 31 aout, au moment où la plateforme, à travers le Gatia, tente d’en faire à la résistance à Anéfis, le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef de la MINUSMA, Mongi Hamdi n’est pas passer par quatre chemins pour lui dire le danger encouru par le processus de paix.

Le patron de la mission des Nations-Unies au Mali, qui ne doute pas de la sagesse du Premier ministre Modibo Kéita, et qui ne souhaite guère que les efforts de l’ONU au Mali soit un éternel recommencement, s’est prononcé sans complaisance sur la grave recrudescence que connait l’insécurité au Mali en général et à au nord du Mali en particulier. Hamdi a signifié à son interlocuteur que « cette dégradation brusque de la situation sécuritaire, au moment où le Mali et la Communauté internationale sont en train de mettre en place l’Accord de paix et de réconciliation, pourraient éventuellement mettre en péril le bon déroulement de l’Accord ainsi que les efforts que nous sommes en train d’entreprendre ».

Une alerte réelle et sans fausse note, pour qui sait que le scénario n’est pas une première, après le cas de Ménaka que le Gatia a été contraint de quitter. Le Gatia, groupe progouvernemental, avait occupé cette ville, et avait été mis sur le banc des accusés pour violation du cessez-le-feu et pour avoir momentanément compromis la signature de l’accord par la CMA (Coordination des Mouvement de l’Azawad). Sous la pression de la Communauté internationale et du Conseil de Sécurité, le Gatia a quitté Ménaka, cédant à la Minusma (et non à la CMA, considérée par les populations de Ménaka comme une force d’occupation), la mission de sécurisation de la ville.
La prise d’Anefis a été vécue dans le processus de paix comme étant une récidive de la menace qu’a constitué le cas Ménaka, amenant l’ONU à établir une zone de sécurité sur 20 km autour de Kidal.

Elle a mis un coup d’arrêt aux travaux du Comité de suivi de l’accord au sein duquel, la CMA a suspendu sa participation jusqu’à ce que la Plateforme quitte Anefis. Un baroud honneur pour Me Harouna Toureh et le Gatia qui se voient prier par le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita, de quitter Anéfis. Le Secrétaire général du Gatia, Fahad Ag Almahmoud annonce que le groupe acceptait le principe de quitter Anéfis. Mais apparemment, du fait de la branche politique dirigée par Me Harouna Toureh, à Anéfis, on joue la prolongation. A l’instar du président IBK qui avait juré la main sur la poitrine, qu’il ne négocierait pas avec les groupes qui n’ont pas déposé les armes. Heureusement que le Mali est un pays béni, qui peut user et abuser de la générosité des autres. Toutefois doit-on comprendre que la patience des autres peut avoir une limite ?

Revenir dans la logique de paix
Au cours de sa rencontre avec le Premier ministre, Hamdi ne pouvait pas taire les derniers développements et la situation sécuritaire qui prévaut dans le nord du pays. Il ne pouvait également qu’évoquer le risque de « péril sur le bon déroulement de l’Accord ainsi que les efforts que nous sommes en train d’entreprendre ».

Le Président a pris sa décision et a demandé à la Plateforme de quitter Anéfis. Pour Mongi Hamdi, « la MINUSMA facilitera l’application de cette décision. Les esprits doivent s’apaiser. Nous sommes tous d’accord pour travailler ensemble avec le Gouvernement, afin que les parties reviennent dans la logique de paix et celle de l’Accord de paix, qui a été signé par tout le monde ». La MINUSMA et la Communauté internationale demeurent engagées aux côtés du Gouvernement du Mali et les parties impliquées dans la mise en œuvre de l’Accord de paix, a indiqué le patron de la mission onusienne au Mali.

B. Daou
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