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Grève illimitée aux impôts : Des mesures à prendre face à la mauvaise foi du syndicat
Publié le mercredi 2 septembre 2015  |  L’Indicateur Renouveau
Finances
© aBamako.com par A.S
Finances : conférence de presse des grévistes de l’impôt
Bamako, le 11 aout 2015 des grévistes de l’impôt ont tenu une conférence de presse au trésor public




Depuis hier lundi 1er septembre, le syndicat des impôts, sous la férule d’un ex-rebelle intégré à la fonction publique au nom de la paix et de la réconciliation, Ousmane Alou Daou, a entamé une grève illimitée sous le prétexte fallacieux que les travaux de la commission de conciliation n’ont abouti à rien. Pour l’ex-combattant de Gada Izo, Daou : «c’est un constat d’échec total.

Parce que sur les treize points de revendications, il n’ya pas un point qui est satisfait». Or, face aux exigences du syndicat, le gouvernement a accepté de faire des sacrifices allant à proposer un taux de 0,90% concernant les primes contre 0,60% soit une augmentation de 50%. En ce qui concerne les pénalités, ils étaient à 28% et le gouvernement propose 45% soit une augmentation de 61%.

Ainsi, si le syndicat semble accepter les propositions du gouvernement, cependant, il exige la date du 1er janvier 2015 comme date d’entrée en vigueur (alors que la loi n’est pas rétroactive) contre la date de signature proposée par le gouvernement.

A propos du statut particulier et du plan de carrière qui se trouvent déjà au niveau du Secrétariat Général du gouvernement pour introduction au Conseil des ministres, le syndicat exige également qu’ils soient adoptés au plus tard la semaine prochaine. D’où la mauvaise foi du syndicat qui exagère avec à la clé de l’intox en faisant croire que la grève engendre une perte sèche de plusieurs milliards de FCFA à l’Etat.

Alors, que ce qu’il faut savoir, c’est que l’impôt est dû. Si X ou Y ne le payent pas aujourd’hui, ils le feront demain au risque de voir son entreprise fermée. Comme on le dit un adage bien connu chez nous: «Ne jamais remettre à demain, ce que tu peux faire aujourd’hui au risque de fournir davantage d’efforts au prix fort». Mieux, sans pour autant, ignorer le caractère nuisible de cette inopportune grève, nos enquêtes auprès de certaines structures financières de la place, nous permettent de soutenir que cet arrêt ignoble de travail du syndicat des impôts ne constitue nullement une menace pour les salaires dans la mesure où le trésor public a déjà ce qu’il faut pour tenir jusqu’à novembre voire qu’à la fin de l’année 2015. Et cela, grâce à la performance enregistrée par des hommes et des femmes dévoués à la cause publique durant les six petits mois écoulés.

Des mesures courageuses à prendre

Malgré les millions de primes et des millions de bakchich qu’ils touchent sur le dos des contribuables, le syndicat des impôts veut encore plus comme s’il est le seul syndicat du pays. Nul ne doit se prévaloir de ses propres turpitudes. Quand il décide d’aller à une grève illimitée à cause des intérêts personnels et sordides au moment où l’Etat fait face à des énormes sacrifices pour relever les défis relatifs à la sécurité, à l’alimentation et à l’éducation, le gouvernement doit savoir prendre ses responsabilités en apposant des mesures courageuses : recruter, par exemple, chez autres administrations et chez les jeunes employés pour remplacer tous ceux qui poursuivront leur grève illimitée.

Face à cette volonté affichée du syndicat des impôts de nuire à une Etat qui cherche à se relever d’une crise existentielle, la population doit également jouer sa partition en faisant comme au Gabon, c’est-à-dire : manifester afin de mettre un terme au paiement de prime exorbitant au profit des équipements collectifs pour un développement harmonieux.

Karim Sidibé, économiste militant
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