Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aBamako.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Mali: discussions sur le retrait d’un groupe pro-Bamako d’une ville prise aux rebelles
Publié le jeudi 3 septembre 2015  |  AFP
Fahad
© Autre presse par DR
Fahad Ag Almahamoud, SG du GATIA




Bamako - Le Gatia, un groupe armé pro-gouvernemental du nord du Mali, poursuit depuis quatre jours d’âpres discussions internes sur son retrait de la ville d’Anéfis prise aux rebelles, retrait réclamé à la fois par Bamako et la médiation, ont indiqué à l’AFP ses membres.

Selon l’un d’eux, Oumar Ould Mohamed Talby, les pourparlers se déroulent depuis le 30 août à Gao (nord) entre l’aile politique du Groupe d’auto-défense touareg Imghad et alliés (Gatia), des associations de jeunes, de femmes et de chefs locaux traditionnels de la région.

Le Gatia a pris Anéfis (une centaine de km au sud de Kidal) à la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, rébellion à dominante touareg) le 17 août, à l’issue de trois jours d’escarmouches ensuite transformées en combats meurtriers dans des localités proches de Kidal, chef-lieu de région et fief de la CMA.

Ces violences ont été dénoncées par le gouvernement, la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) et la médiation internationale comme une violation de l’accord de paix signé en mai par la Plate-forme - coalition de groupes pro-gouvernementaux incluant le Gatia - puis en juin par la CMA.

Autorités maliennes, médiateurs et ONU ont réclamé le retrait du Gatia d’Anéfis sans conditions.
Le 26 août, ce groupe a refusé de quitter cette localité réclamant le déploiement préalable sur place de l’armée malienne et des forces internationales présentes au Mali.

"Nous continuons les discussions", a déclaré M. Ould Mohamed Talby, "ce n’est pas facile. Parmi les populations, certains veulent que nous partions d’Anéfis sans conditions, d’autres veulent que nous partions à condition d’être remplacés par la Minusma".

Aucun combat n’a été signalé depuis la prise d’Anéfis par le Gatia mais sur le terrain, selon diverses sources, la situation demeure tendue.
Fin août, une source militaire au sein de la Minusma avait fait état d’un renforcement du dispositif mis en place par la Plate-forme à Anéfis, tandis que la CMA procédait de même à Kidal.

Selon des spécialistes, cette tension pourrait s’expliquer par les rivalités tribales et la volonté de chaque camp de contrôler l’axe stratégique d’Anéfis alors que la saison des pluies rend impraticables de nombreuses routes utilisées pour les trafics illicites.

Le 18 août l’ONU avait établi une zone de sécurité de 20 km autour de Kidal pour, selon elle, prévenir "une extension des combats".
La rébellion a annoncé le 23 août qu’elle suspendait sa participation aux travaux du comité de suivi de l’accord de paix.

sd/cs/gg
Commentaires