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La politique française au sahel : Les éclairages de S.E Christian Rouyer
Publié le mardi 18 decembre 2012  |  Le 26 Mars


L`Ambassadeur
© aBamako.com par as
L`Ambassadeur de la France Christian Rouyer reçu en audience par le président par interim Dioncounda Traore.
Jeudi 11 octobre 2012. Bamako. Résidence du président par interim Dioncounda Traore.


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« La politique française au Sahel : le cas du Mali ». C’est le thème du déjeuner de presse que l’Amical des anciens Militants et Sympathisants de l’Union Nationale des Elèves et Etudiant du Mali (AMS-UNEEM) a organisé le vendredi 07 décembre 2012 à la Pyramide du Souvenir. Le principal animateur était l’ambassadeur de France au Mali, Christian Rouyer. Il avait à ses côtés les responsables de l’AMS-UNEEM dont le Secrétaire général Oumar Arboncana Maïga, des ténors comme le doyen Seydou Badian Kouyaté, Soumana Sako, Tiébilé Dramé.

Le Secrétaire général de l’AMS-UNEEM, Oumar Arboncana Maïga, dans son mot introductif, a dénoncé la cacophonie au sommet de l’Etat. « Ce qui, dira-t-il, rend inaudible le pays, discrédite les institutions de la transition et enraye toute lisibilité des positions du Mali et toute visibilité de son combat ». Il a déploré aussi les tergiversations de la communauté internationale. La médiation de la CEDEAO a été aussi qualifiée de partiale et dénoncée par l’intervenant. « Rien ne sortira de Ouaga, en tout cas, pas la paix, pas l’unité nationale, pas l’intégrité du territoire, pas la laïcité » a souligné M. Maïga.

Dans un message des militantes de l’AMS-UNEEM, Me Kadidia Traoré, (évoquant les crimes commis par les bandits armés dans le nord) a haussé le ton : « j’interpelle la conscience mondiale sur ces barbaries et atrocités qui sévissent actuellement. Non, non, je m’insurge et je m’indigne contre toute forme d’impunité ou de léthargie coupable à l’égard de ces faits ».

Prenant la parole, l’ambassadeur de France au Mali, S.E Christian Rouyer a expliqué les liens ombilicaux entre la France et le Mali, avant de souligner que ce qui arrive au Mali touche au plus haut point l’Etat et le peuple français. « C’est d’ailleurs la France, a-t-il indiqué, qui a dénoncé premièrement les atrocités commises à Aguel hoc. La commission d’enquête internationale qu’elle a conseillée n’a pas été mise en place ». La France, n’a pas abandonné le Mali : la coopération, malgré l’interruption, est renouée au plan militaire ; des entreprises françaises continuent d’exister, à l’exclusion de celles opérant dans le nord, qui se sont repliées provisoirement sur des pays voisins du Mali. Le personnel technique, les cadres et experts de la coopération (à l’exemple du Lycée français Liberté) continuent de servir au Mali », a-t-il ajouté.

Parlant de la crise et de sa résolution, le diplomate français a suggéré qu’il ne faut pas vouloir résoudre le problème avec la passion en incriminant tel ou tel pays. Il faut, avec lucidité et raison, bien analyser la situation pour y trouver une solution définitive. « Je comprends que ce qui arrive n’est pas acceptable ; les violations des droits de l’homme ne sont pas acceptables. Mais le dialogue qui s’esquisse n’est pas une fin en soi. Si l’on ne se parle pas on ne peut pas voir un début de solution. Le fait qu’il y a un dialogue qui s’amorce ne doit en aucun cas freiner le processus de l’intervention militaire et la France est résolument engagée dans cette dynamique ».

Et S.E Rouyer de faire comprendre que la voie du dialogue est conforme aux résolutions des Nations Unies. C’est un processus évolutif qui peut sembler lent, mais cela ne veut pas dire que « l’Occident est train de dormir », comme certains le disent.

Pour l’ambassadeur Christian Rouyer, la France tient particulièrement au retour de la paix dans un Mali uni, indivisible et laïc. Ce message, l’Etat français tenait à le transmettre fermement aux éléments du MNLA. Ce qui explique peut-être le reproche qu’on fait à Paris pour avoir reçu les bandits sur son sol. « Notre préoccupation est de ne pas avoir une zone d’instabilité, une zone de non-droit au Mali ou dans le Sahel. Malheureusement, cette zone de non-droit s’est installée dans ces régions bien avant le 17 janvier 2012. Pour la France, il n’y a pas de sécurité sans développement, il n’y a pas de développement sans sécurité. Notre souci, c’est que toutes les régions du Mali bénéficient de la sécurité et du développement. Les négociations dans ce sens ne se feront pas sans toutes les communautés de ces régions », a-t-il expliqué.



Adama DAO

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