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Médiation Algérienne: IBK avoue au Diplomate Marocain à Bamako, avoir subi la pression de la France
Publié le vendredi 4 septembre 2015  |  La Sentinelle
Bamako:
© aBamako.com par A S
Bamako: Arrivée de Sa Majesté Roi Mohamed VI
Bamako, le 18 février 2014. Aéroport Bamako-Senou. Le Roi du Maroc, Sa Majesté à son arrivée dans notre pays, a été accueilli par son SEM Ibrahim Boubacar Keita, Président de la République du Mali et sa délégation.




Selon l’Ambassadeur Chérifien à Bamako, M. Hassan Naciri, à qui IBK s’est confié, le président Malien « garde un mauvais souvenir de la première médiation algérienne entre l’ancien président Amadou Toumani Touré (2002-2012) et la rébellion touareg, convaincu que la crise de 2012 du nord du Mali n’aurait jamais eu lieu si les accords d’Alger (conclus le 4 juillet 2006, ndlr) n’existaient pas et ne prévoyaient pas la réduction au strict minimum de la présence des forces militaires et de sécurité » de Bamako dans la région». C’est ce qui ressort d’un document rendu public par le ministère marocain des Affaires étrangères. Edifiant !
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En plein période de tension dans les relations franco-marocaines en 2014, Paris aurait usé de toute son influence auprès du président malien, Keita, pour qu’il accepte qu’Alger abrite exclusivement le dialogue inter-malien. C’est ce que révèle un document confidentiel de l’ambassadeur du royaume à Bamako publié par « Chris Coleman ».
« Chris Coleman » publie un nouveau document du ministère marocain des Affaires étrangères, datant du 25 juin 2014. Il résume quarante minutes de discussions entre l’ambassadeur du royaume, Hassan Naciri, et le président malien Ibrahim Boubacar Keïta. Le chef d’Etat révèle à son interlocuteur qu'il subit des pressions de la part des Français pour qu’il donne « son aval pour tenir la totalité du dialogue inclusif des groupes maliens à Alger ». Cette volonté lui a été exprimée par l’ambassadeur français à Bamako, Giles Huberson, lors d'un entretien de deux heures.
Keita se demande pourquoi Paris parie sur Alger ?
Le diplomate français a expliqué à Keita que « les relations entre Paris et Alger ont atteint un degré de convergence sans précédent et que les deux pays pourront travailler en symbiose totale pour faire réussir les négociations futures, et ce à la faveur des interactions entre les deux pays ». Le diplomate faisait référence aux visites de François Hollande (fin 2013) et de celles de ses ministres de la Défense et des Affaires étrangères, respectivement en mai et en juin 2014.
Naciri rapporte que le président malien ne partage pas l’enthousiasme des autorités françaises. Keita préfère que les pourparlers de paix se déroulent au Mali. Il garde un mauvais souvenir de la première médiation algérienne entre l’ancien président Amadou Toumani Touré (2002-2012) et la rébellion touareg. « Il s’est dit convaincu que la crise de 2012 du nord du Mali n’aurait jamais eu lieu si les accords d’Alger (conclus le 4 juillet 2006, ndlr) n’existaient pas et ne prévoyaient pas la réduction au strict minimum de la présence des forces militaires et de sécurité » de Bamako dans la région.
Faut-il croire les propos du président ?
Le chef de l’Etat a confié également au diplomate marocain, qu’il repousse les invitations du voisin de l’Est pour une rencontre avec Abdelaziz Bouteflika au palais Al Mouradia. En revanche, et à en croire le message de Naciri, il reste attaché à son amitié avec le Maroc et n'accorde aucun intérêt aux « ragots et calomnies » sur un don d’un montant d’un million de dollars que Rabat aurait accordé au MNLA, le principal groupe d’opposition touareg, ou encore concernant une prétendue présence d’un commando militaire marocain pour soutenir les mouvements de l’Azawad
Même s’il avait déclaré en juin 2014 à Hassan Naciri que « ses sentiments à l’égard du Maroc restent intacts et inchangés », il est lieu de noter que Keita avait donné, deux mois auparavant, un coup d’accélérateur à sa relation avec Alger. Le 21 avril 2014, il dépêchait son ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, fraichement nommé à ce poste, afin de rencontrer Lamamra. Le 17 mai, ce dernier a effectué un voyage à Bamako pour la préparation du dialogue inter-malien en Algérie. Alerté par ce ballet diplomatique, le 20 mai 2014, Rabat envoyait dans l’urgence Salaheddine Mezouar à Bamako. Mais c’était déjà trop tard».
Publié le 08.07.2015 Par Mohammed Jaabouk
Titre original : «Crise malienne : Paris a privilégié la médiation d’Alger au détriment de celle de Rabat»

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