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Deux ans du pouvoir IBK : Les espoirs déçus
Publié le lundi 7 septembre 2015  |  Le Malien
Cérémonie
© aBamako.com par A.S
Cérémonie d`investiture de Ibrahim Boubacar Keita
Bamako, le 04 Septembre 2013 au Centre International de Conference de Bamako (CICB). Le Président Elu de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Keita dit IBK a prêté serment devant la cour suprême.




Voici deux ans que le Président Ibrahim Boubacar Keita été élu avec près de 80% des suffrages est à la tête du bateau Mali. Il s’agit d’un homme qui rêvait d’instaurer un nouveau mode de gouvernance dans un Mali post crise. Au bout de deux années de gestion, le capital de sympathie qu’avait le président plébiscité, s’effondre inexorablement. Ces 24 mois ont été marqués par beaucoup d’incertitudes. Déception réelle quantifiable sur tous les plans : insécurité grandissante, le problème du Nord, corruption et affairisme ont été le lot quotidien des Maliens.



Nous sommes à l’époque du concret et de la transparence, il n’y aura pas d’Etat qui compte s’il n’apporte pas au moins quelque chose de concret qui concourt au bien être du peuple. Un Etat et son progrès, voilà sur quoi le président IBK a été jugé au bout de deux années de gestion des affaires. Ce deuxième anniversaire a donné l’occasion au peuple de jeter un coup d’œil serein sur la gestion de celui qui était considéré jusque-là comme une ”chance pour le Mali”. La gestion des grandes crises qui ont secoué et qui continuent de secouer nous rappellent que le règne d’IBK faisait ressurgir une certaine carence dans la gestion des affaires du pays.

En seulement deux années de gestion des affaires du pays, plus personne au sein du cercle restreint du pouvoir n’ose engager le débat de la transparence. Déception réelle quantifiable aux plans sécuritaires, dans la gestion de la crise du Nord, corruption et affairisme s’incrustent dans le corps social. L’Etat démocratique se meurt au profit de l’Etat clan.

Cette grogne politico-sociale qui n’est pas du tout nouveau n’a préoccupé apparemment outre mesure le Président de la République puisqu’il a joué sa réserve sur la carte de la continuité. En témoignent les propos qu’il a tenus au cours de l’entretien qu’il a accordé à Ibrahima Diombélé de l’ORTM et Sékou Tangara d’Africable. Deux ans après, la situation reste la même. Des lendemains qui déchantent au présent qui larmoie, le bilan n’est guère reluisant.

Pourtant, l’infatigable apôtre du discours, il croit pouvoir faire avaler des couleuvres en pipant beau et pur. En fait, le verdict populaire est connu, déception sur toute la ligne. Aussi longtemps que l’on se souvienne, un régime d’essence démocratique n’aura tant déçu que celui d’IBK dont le slogan de campagne était : ”Le Mali d’abord, pour le bonheur des Maliens, Dieu ma conscience”.

Deux ans après, l’emploi des jeunes reste un casse- tête chinois pour celui qui avait promis de créer 200.000 emplois. Aujourd’hui, les jeunes n’ont d’autres choix que prendre le chemin de l’Eldorado européen à leur risque et péril. ”Nous préférons mourir dans la mer et être le repas des requins que de rester au pays sans avenir”. ”La terre ne ment pas,” a dit le président au cours de l’entretien. Mais à ce que l’on sache, depuis ans, il n’a jamais posé la première pierre ou inauguré une école à vocation Agro-pastorale.

Le développement de l’agriculture et la promotion de l’élevage occupaient une place de choix parmi les priorités présidentielles. Qu’est-ce qui a été concrètement réalisé dans ce domaine ? Seuls les paysans peuvent nous édifier, mais le scandale de l’engrais frelaté avait dominé l’actualité au point que le Ministre du développement rural a été devant la représentation nationale à plusieurs reprises.

Quant à l’élevage, rien n’a presque changé, l’on se souvient de la grève des bouchers, il n’y a pas longtemps. IBK avait promis la sécurité alimentaire, deux ans après, le constat est amer. Depuis sa prise de fonction, il y a deux ans, le problème du nord, l’insécurité grandissante, la grogne sociopolitique, ont enlevé au système toute sa saveur.

Aujourd’hui cette tendance continue à des variantes près et on se retrouve nez à nez avec une situation d’extrême misère. La situation à Anéfis encore au summum, la sécheresse économique, la méfiance sur le front politico-social et la quête toujours poussée d’amélioration de condition de vie, noircissent le décor d’un tableau déjà sombre de la corruption et de l’impunité.

A part les discours luisants et les litanies de bonne gouvernance à sens unique du système démocratique malien version IBK, il ne reste que le coté comique et la part, la grande part du dilatoire.

Amadou COULIBALY
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