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Intervention des forces étrangères au Mali : MINUSMA, Barkhane dehors !
Publié le lundi 7 septembre 2015  |  L’Inter de Bamako
Serval
© Autre presse par DR
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Pacte national, Flamme de la Paix, Accord de Ouagadougou, Accords d’Alger 1 (2006) et 2 (2013), des décisions antirépublicaines, créent des inégalités entre les fils d’un même pays. Depuis l’avènement de la démocratie en Afrique, les guerres tribales sous le couvert de la rébellion prennent des allures inquiétantes. Elle est l’œuvre des minorités, alimentée par certains partenaires au développement. Cependant, si la racine de ce malaise politique n’est pas vite diagnostiquée, son virus empoisonnera la démocratie en Afrique.

Ce sont les Forces Armées maliennes (FAMA) qui doivent libérer Kidal. On se rappelle que le projet d’Accord rédigé par le médiateur algérien est signé à Bamako par les parties en conflit en juin et juillet 2015. Cet accord, il faut le rappeler aussi, a consacré le cessez-le feu définitif dans le septentrion malien. Par cette occasion, l’Etat malien et la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) se sont engagés à faire taire les armes pour servir la cause de la paix dont le peuple aspire. C’est bien là son droit le plus absolu quand on sait qu’il n’a rien fait de mal pour mériter ce sort.

Point n’est besoin ici de feuilleter cette page sombre de notre histoire. Il faut simplement rappeler que la Flamme de la Paix orchestrée par Alpha Oumar Konaré balisait le terrain à l’envahissement de notre territoire national. Cela est d’autant exact qu’il a donné le ton au sabotage de nos moyens de défense. La Flamme de la Paix a été précédée de la fameuse décision d’intégrer dans l’armée malienne tous les rebelles indépendantistes (Azawad).

Le général Amadou Toumani Touré (ATT) a signé ce qu’il convenait d’appeler les accords d’Alger du 04 juillet 2006. Dès lors le septentrion malien devenait la plaque tournante des armes et de la drogue. Bref, avec le général Amadou Toumani Touré le Nord du Mali était devenu un «no man ‘s land» ou était permis.

On se rappelle à cet effet le miraculeux avion qui avait atterri dans le désert malien sans s’inquiéter outre mesure. Après avoir vidé l’avion de son contenu, les diables du sable ont préféré le bruler pour brouiller toutes les pistes de recherche. A la surprise générale, pratiquement tous les rebelles intégrés dans l’armée malienne ont déserté au-même moment. C’est dire qu’ils n’avaient pas intégré les rangs de notre armée pour la servir loyalement, mais bien plutôt pour comprendre son mécanisme de fonctionnement, ses forces et ses faiblesses. C’était donc là leur stratégie d’entrisme bien connue d’Alpha Oumar Konaré.
En 2012, le Nord s’est embrasé par la furie des forces coalisées du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), du Mouvement pour l’unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) d’Ansar Dine et tous les bandits qui n’ont pas leur compte dans la paix et la tranquillité nationale. Les atrocités, on ne les rappelle plus. Nous retenons simplement que par la faute des autorités de l’époque, notre armée a été humiliée et vilipendée mais non sans calcul.
Pour prendre notre pays de vitesse, Dioncounda Traoré, président par intérim de la transition fait appel à l’armée française pour «libérer le Mali». Cela était impensable avec Amadou Haya Sanogo et compagnon.

Au cœur de la tempête contre les «djihadistes», Ibrahim Boubacar Kéita, sans consulter son peuple, signa en catimini l’accord de défense entre le Mali et la France. La suite est connue : Tessalit qui constitue, un point stratégique de fierté est désormais occupé par l’armée française. Pendant ce temps, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation du Mali (MINUSMA) s’implante dans la région de Kidal et partout ailleurs. Elle a tiré à bout portant sur les jeunes à Gao dans la foulée d’une marche de protestation : la MINUSMA, au lieu de protéger nos citoyens, elle préfère les tuer sous l’œil complice d’une prétendue «opinion internationale».

Le 15 août 2015, des affrontements meurtriers ont éclaté dans la région de Kidal entre la CMA et les éléments de la Plateforme. Ces affrontements se poursuivent. Selon la MINUSMA, les combats se sont déroulés à Touzek à 60 km au sud de la ville de Kidal et sur l’axe Tabankort-Anefis à 45 km au sud-ouest d’Anéfis.

Selon nos sources, les combats ont permis au Groupe d’Autodéfense Touareg imghad et alliés (GATIA) de prendre Anéfis aux éléments de la CMA. C’est au regard de cette avancée des soldats de la plateforme que la MINUSMA s’est empressée de livrer un communiqué pour dire qu’il faut que les armes se taisent. Notamment, la MINUSMA a averti que les coupables de la violation du cessez-le-feu seront traduits devant le Conseil de Sécurité.

Le communiqué dit en substance : «la MINUSMA rappelle aux parties responsables de la reprise des hostilités qu’elles devront répondre de leurs actes devant le conseil de Sécurité à travers sa résolution 2227 du 29 juin 2015». C’est sur ce ton de menace que la mission dite onusienne déclare qu’elle entreprendra toutes actions nécessaires conformément à son mandat et ses règles d’engagement. Effectivement, sans tarder, la MINUSMA a annoncé le 17 août 2015 la mise immédiate en place d’une ceinture de sécurité de 20 km autour de la ville de Kidal.
Comment comprendre cette attitude de la MINUSMA ?

L’attitude de la Mission des Nations Unies se comprend aisément lorsque les autorités maliennes sont dans l’incapacité d’assurer les fonctions régaliennes minimales à commencer par la sécurité des personnes et des biens. «La sécurité dit-on, est l’état d’un sujet (individuel et collectif) qui s’estime non menacé ou dispose de capacités de réponses face à des dangers réels ou anticipés. Elle est un bien public mal assuré du fait de la faiblesse voire la disparition des forces de police, d’armées et de justice garantissant le respect des droits civils et politiques».

Nos autorités, au lieu d’équiper nos forces de sécurité, laisseraient le soin à la MINUSMA de les détruire. Les panoplies pour la prévention des conflits et le maintien de la paix sont multiples et concernent plusieurs acteurs internationaux, régionaux et nationaux. La guerre et la paix ont des coûts et des avantages. Au lieu de se presser pour «protéger les populations civiles de Kidal» (et certainement avant tout les combattants du MNLA contre leur défaite prochaine) elle aurait dû d’abord étaler au grand jour la suite des meurtres qu’elle a commis contre notre jeunesse à Gao qui avait osé dire non à toute décision de la mission onusienne qui ne sera pas prise de commun accord avec les autorités du Mali.
Quelles sont les sanctions infligées aux assassins de trois jeunes à Gao ? Cette fois-ci encore, la même MINUSMA s’est empressée de dresser un cordon de sécurité autour de Kidal, sans l’aval des autorités compétentes. Qu’est-ce à dire ?

Face à ces agissements inattendus de la part de cette force qui se dit «impartiale», notre peuple se rend compte que la France hier comme aujourd’hui tient à imposer sa volonté à notre pays. Cette politique sioniste de la France est officiellement prescrite par le ministre français de la colonisation Jules Ferry qui disait, pour légitimer l’immixtion de la France dans les affaires des autres pays du monde mais avant tout d’Afrique : «Rayonner sans agir, sans se mêler des affaires du monde pour une grande nation comme la France, c’est abdiquer».

Mais les autorités coloniales françaises ne doivent pas perdre de vue cette célèbre réflexion de Joseph Staline : «Une nation qui en opprime une autre ne saurait être libre». Ainsi donc, les dirigeants français ne doivent pas se faire d’illusion : la France sera mise en échec en terre malienne dans sa politique machiavélique. Si nos autorités ne disent pas ça suffit !, c’est le peuple laborieux du Mali qui s’assumera.
Le Mali ne sera plus sous domination française, ni une colonie de l’Algérie. Chaque jour qui passe, les Maliens comprennent l’urgence de se défaire de la tutelle militaro- politique de la France. Aussi, notre peuple se rend chaque jour à l’évidence que la MINUSMA est là au Mali pour servir la cause de la France et non celle de notre pays.
Pour unifier notre territoire, notre armée doit absolument et sans délai se tourner vers les vrais amis du

Mali que sont la Russie, la Chine, Cuba, la République démocratique de Corée, le Vénezuéla. Pour ce faire, il est temps de remettre nos soldats emprisonnés au service de notre pays. Cela est un impératif du temps tant il est urgent de se rendre à l’évidence que la MINUSMA et les forces françaises stationnées au Mali ne peuvent œuvrer pour la vraie unité de notre territoire. Kidal ne peut être libéré que par les soldats maliens, libération que la France ne peut accepter de son gré. La paix au Mali passe nécessairement par la libération totale de Kidal par notre armée dont nous sommes fiers. Ce sont les Maliens qui doivent élaborer un plan de paix et non la France et l’Algérie.

En effet, il n’y aura pas de paix au Nord de notre pays tant que la MINUSMA et les forces françaises y stationneront. Depuis le XXIème siècle, les conflits ont changé de nature avec les effets de contagion de l’indépendance du Soudan du Sud, remettant en cause l’intangibilité des frontières reconnues par l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) en 1963 et accentuant les clivages nord/sud au sein de nombreux pays, avec l’extension des mouvements djihadistes. Cette nouvelle balkanisation des pays d’Afrique trouve-t-elle son explication dans la nouvelle appellation de l’OUA : UA (Union Africaine) ? MINUSMA, Barkhane, Serval dehors !
Fodé KEITA
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