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L’équation touarègue
Publié le mardi 8 septembre 2015  |  Cameroon Tribune
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© AFP par FAROUK BATICHE
La rébellion touareg du Mali a paraphé l`accord de paix d`Alger
Alger, le 14 Mai 2015, la rébellion a paraphé à Alger l`accord pour la paix au Mali du 1er mars.




Les rebelles touaregs de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), qui ont été défaits et chassés d'Anefis, quelques semaines auparavant par les nouveaux maîtres des lieux, ont souhaité que le retrait du GATIA soit aussi rapide que possible.
Le rythme lent choisi par le GATIA (Groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés) pour quitter la localité d’Anefis montre que ces groupes armés comptent dans le dénouement de la crise qui perturbe la partie septentrionale du pays.
Les rebelles touaregs de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), qui ont été défaits et chassés d’Anefis, quelques semaines auparavant par les nouveaux maîtres des lieux, ont souhaité que le retrait du GATIA soit aussi rapide que possible. La médiation internationale et le président malien, Ibrahim Boubacar Kéita, ont également œuvré en faveur de ce retrait pour sauver l’accord de paix d’Alger menacé par une tentative de boycott de la CMA. En se faisant courtiser, les miliciens touaregs du GATIA montrent qu’ils sont non seulement les alliés du gouvernement malien dans le processus de paix , mais aussi des acteurs majeurs de la crise du nord du pays.
Autant les miliciens touaregs du GATIA se sont rendus incontournables à Anefis, une localité de la région de Kidal, autant les rebelles touaregs de la CMA ne passent pas inaperçus dans la presque totalité du nord du Mali , à savoir une partie considérable des régions de Kidal, Tombouctou et Gao . Mais en réalité, le GATIA s’est surtout constitué pour défendre la tribu des Touaregs Imghades, majoritaires dans la région de Kidal , et contrôler une portion de ce territoire dans le cadre des négociations qui seront ouvertes pour le développement du nord du Mali . Ce n’est donc pas un hasard si ce groupe armé s’est emparé de la localité stratégique d’Anefis, traîne les pieds pour la libérer et pose le problème du cantonnement de ses troupes une fois qu’elles seront parties de cette localité tout en se souciant de sa sécurisation.
Ce n’est pas un hasard non plus, si la CMA est composée des combattants touaregs et arabes qui représentent la seconde branche du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA) et donc notamment des autres tribus touarègues à savoir les Iforas, les Idnades, les Imouchars, les Kel Esouks et les Daoussaks . Les rivalités tribales, qui participent de l’irrédentisme touareg, se posent avec une acuité telle que les Touaregs sont loin d’être unis. La preuve en est que sur le terrain, Touaregs et Arabes rebelles sont régulièrement opposés aux Touaregs et Arabes loyalistes, mais également engagés aux combats pour la sauvegarde de leurs tribus .Il est clair que le processus de paix au nord du Mali ne peut être véritablement relancé sans cerner tous les contours la complexe équation touarègue.


Cameroon Tribune
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