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Yélimané: Vive tension entre la population et les autorités locales
Publié le mercredi 9 septembre 2015  |  Le Républicain
Manifestation
© aBamako.com par Momo
Manifestation à Bamako contre la "partition" du Mali
Bamako, le 25 Septembre 2014. Deux à trois mille personnes ont participé jeudi à une marche pacifique à Bamako, contre la partition du Mali, à l`appel d`une quarantaine d`associations de la société civile.




A Yélimané, rien ne va plus entre les populations organisées au sein de l’Association « Yelimané DAGAKANE » [qui veut dire le Développement de Yélimané]. Le cercle de Yélimané est une collectivité territoriale du Mali, situé dans la région de Kayes, et distant de 603 km de Bamako. Il est composé de 12 communes (Diafoumou Diongaga, Diafoumou Gory, Fanga, Gory, Guidimé, Kirané Kaniaga, Konsiga, Kremis, Marékhaffo, Soumpou, Toya et Tringa), avec une population qui tire l’essentiel de ses ressources de l’émigration. Les expatriés de Yélimané ont construit un peu partout dans les 12 communes du cercle, des écoles, centres de santé et des mosquées, avant de mettre en place une association « Yelimané DAGAKANE ». Cette association qui tire sa force de ses membres expatriés, a mis en place des banques de céréales pour mettre les populations à l’abri de la famine. Depuis un certain temps, l’association à travers ses membres a décidé de ne plus s’acquitter des taxes de développement local (TDL) à partir de 2014, provoquant la colère du préfet et des mairies dont les charges administratives en dépendent. La tension est devenue très vive, lorsque les mairies ne parviennent plus à assurer leur fonctionnement, faute de recettes de taxes, et que l’autorité du préfet s’en trouve sérieusement affectée par cette désobéissance civile. Une manifestation de « Yelimané DAGAKANE » qui a eu lieu, le 18 Aout a été suivie de l’arrestation de ses principaux responsables et plusieurs de ses membres (une vingtaine) mis sous mandat de dépôt. La situation est jugée alarmante à Yélimané et chacun y va de ses commentaires, certains estimant qu’il y a de graves violations des libertés publiques, des citoyens étant arrêtés et jetés en prison, en leur déniant le droit de manifester, tandis que pour d’autres, il y a une « rébellion » d’une partie de la population qui refuse de payer à l’Etat ses impôts et taxes. Une situation qui peut faire tache d’huile dans d’autres localités et entrainer une révolte populaire. La situation a mis dos à dos les populations et leurs élus dans le cercle de Yélimané, où les députés ont été sommés lors de la restitution des travaux de l’Assemblée nationale, de suivre le mot d’ordre de l’association « Yelimané DAGAKANE », s’ils veulent être réélus.
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