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1ère Réunion des Chefs d’Etat-majors et des ministres de la défense des pays membres du processus de Nouakchott : Bientôt des patrouilles conjointes aux frontières
Publié le mercredi 9 septembre 2015  |  Le Républicain
Conférence
© aBamako.com par Momo
Conférence de presse de la Misahel
Bamako, le 08 septembre 2015 la Misahel a tenu une conférence de presse sur la réunion des chefs d’Etat-Major et des Ministres de la Défense des pays membres du processus de Nouakchott au siège de l’organisation




A la faveur d’un point de presse organisé le Mardi 8 septembre 2015, Charles Muvira, chargé des questions sécuritaires à la Mission de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel (Misahel) a fait le point, au siège de son institution, sur les avancées significatives opérationnelles de très grande portée pour la sécurité au Mali et dans la région par rapport à la 1ère Réunion des Chefs d’Etats-majors et des ministres de la Défense des pays membres du processus de Nouakchott sur le renforcement de la coopération sécuritaire et l’opérationnalisation de l’architecture africaine de paix et de sécurité (APSA) tenue les 2, 3 et 4 septembre dernier à Bamako.

Dans sa déclaration, le conférencier Charles Muvira a noté que le niveau de participation des experts, des Chefs d’Etats-majors et des ministres de la Défense a permis d’aboutir à des conclusions opérationnelles de très grande valeur pour la sécurité au Mali et dans la région. Selon M. Muvira, sur la base du rapport soumis par la commission de l’UA sur le suivi des dispositions pertinentes de la déclaration du sommet de Nouakchott du 18 décembre 2014, du rapport de la réunion préparatoire des experts et des recommandations des chefs d’Etat-majors, la réunion des ministres a passé en revue l’évolution de la situation sécuritaire dans la région sahélo-saharienne et les effets déployés pour faire face aux défis qui se posent. A cet égard, dira-t-il, les participants ont, sur l’évolution de la situation sécuritaire au Mali et dans la région, marqué leur préoccupation sur les tentatives de regroupement des groupes terroristes et criminels dans le nord du Mali. Pour lui, ils ont également exprimé la multiplication des attaques contre les populations civiles, sur les Forces de Sécurité maliennes et les forces internationales (Minusma et Barkhane), l’extension de la menace terroriste au centre et au sud du Mali, la sanctuarisation de certaines parties du territoire libyen par les groupes terroristes, y compris le groupe terroriste «Etat Islamique» et l’amplification de l’immigration illégale. A l’en croire, ils ont souligné le danger que cette situation continue de faire peser sur la sécurité et la stabilité dans la région. «Ils se sont réjoui des avancées enregistrées par les pays membres de la Commission du Lac Tchad (CBLT) et le Bénin dans l’opérationnalisation de la Force multinationale mixte (FMM) mise en place pour combattre le groupe Boko Haram», a-t-il dit. Parlant du renforcement de la coopération opérationnelle en matière de sécurité, il fera savoir que les participants ont souligné la pertinence des patrouilles conjointes aux frontières et la mise en place par les pays qui le souhaitent, d’unités mixtes, qui constituent tous les deux, des outils flexibles permettant de mutualiser les capacités et les ressources face aux défis communs auxquels les pays de la région sont confrontés, en même temps qu’ils contribuent à l’approfondissement de l’intégration régionale. Concernant la création d’une force d’intervention dans le nord du Mali, le conférencier a expliqué que les participants ont reconnu la pertinence de cette force au vu de la menace sécuritaire que posent les groupes terroristes et criminels tant pour le Mali, y compris le processus de mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, que pour l’ensemble de la région. «Au vu des menaces identifiées, ils ont exprimé leur préférence pour l’option d’une Mission africaine bénéficiant d’un module de soutien logistique financé par des contributions des Nations-Unies mises à recouvrement, selon le modèle de l’UA en Somalie (AMISOM)», a-t-il indiqué. Sur le renforcement de la MINUSMA, expliqua-t-il, les participants ont convenu de la nécessité, parallèlement aux efforts sur la création possible d’une force d’intervention pour le nord du Mali, de renforcer la capacité opérationnelle de la MINUSMA notamment par la mobilisation d’un appui aux pays africains contributeurs de troupes, pour qu’ils puissent disposer des équipements nécessaires, afin de répondre aux standards requis. Enfin, a-t-il dit, les participants ont souligné l’importance que revêt le renforcement de la capacité des Forces maliennes de défense et de sécurité, notamment en ce qui concerne les équipements et la formation, en appelant les Etats membres de l’UA à contribuer activement à ce processus, ainsi qu’à la réforme du secteur de défense et de la sécurité prévue par l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali. «Ils ont pris bonne note de la tenue en octobre / novembre 2015, en Afrique du Sud, de l’exercice sur le terrain AMANI AFRICA II, qui vise à valider la réalisation de la pleine capacité opérationnelle pour la Force Africaine en Attente (FAA), ainsi que de la proposition algérienne de création à Tessalit, dans le nord du Mali, d’un centre régional de formation et d’aguerrissement au combat en zone désertique au profit des Etats membres du processus de Nouakchott. Ils ont appelé à l’opérationnalisation de ce centre» a-t-il conclu.

Moussa Dagnoko
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