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Think tank : Bal masqué dans le Sahara malien, suite mais pas fin
Publié le jeudi 10 septembre 2015  |  Le 22 Septembre
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© aBamako.com par mouhamar
Visite de la mission de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel (MISAHEL) à Kidal
Kidal, le 08 Août 2014. La délégation de la mission de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel (MISAHEL) conduite par son Excellence monsieur Pierre Buyoya, Haut Représentant de l`Union Africaine s`est rendue ce vendredi à Kidal, pour s`enquérir de conditions de vie des populations.




C’est ce jeudi, 9 septembre, qu’aura lieu le sit-in de la Fédération malienne des organisations de la société civile devant le siège de la MINUSMA en face de l’ORTM. Il se déroulera de 8 heures à 13 heures. Objectif : « dénoncer la duplicité de la MINUSMA ». Cet événement nous donne opportunément l’occasion de nous interroger sur la mission réelle de la MINUSMA au Mali. Le moins qu’on puisse dire, c’est que les positions de cette Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies ont de quoi dérouter les esprits les plus cartésiens. Une Mission qui a toujours répondu aux abonnés absents aux moments les plus cruciaux comme lors de la fameuse visite de l’ex Premier ministre, Moussa Mara, à Kidal. Ou plus récemment lors de l’attaque de l’hôtel le Byblos de Sévaré où paradoxalement la MINUSMA était la cible des jihadistes après que ceux-ci eurent vainement tenté d’investir le camp militaire. La MINUSMA a constamment brillé par sa passivité.

Les responsables de la MINUSMA n’ont eu de cesse de clamer, à qui veut l’entendre, que la Mission n’a pas pour mandat de lutter contre les terroristes au Mali. Une posture qui entre dans un schéma pour le moins kafkaïen.

Le Gouverneur de Kidal n’a-t-il pas, de son côté, récemment confié au Directeur de publication de votre bi-hebdomadaire « 22 Septembre » qu’il dirige sa région à partir de…Gao ? L’on se demande par quelle opération du saint esprit la MINUSMA peut-elle aider à stabiliser le Mali en se réfugiant dans une position aussi contreproductive. L’on sait que c’est la France qui a mis en place la MINUSMA laquelle lui sert désormais de fusible, car dans ce jeu de l’ombre c’est bien elle-la France-qui tire les ficelles.
Pourquoi l’administration malienne peine-t-elle tant à prendre pied à Kidal qui est pourtant une partie intégrante du Mali ? Qu’est-ce que la France fait là-bas ? Que répond-elle aux nombreuses accusations dont elle fait l’objet y compris de la part d’une certaine frange de l’opinion française ? A défaut de preuves irréfutables, n’existe-t-il pas contre elle, comme le disent les hommes de droit, des indices graves et concordants ?

L’Algérie, la Mauritanie, ces pays dits du champ, jouent-elles franc-jeu dans le dossier ? Quid des avions de surveillance et lutte contre le terrorisme dans le désert-les A-29 Super Tucano-de marque brésilienne que le Mali aurait commandés à la faveur du dernier Salon de l’aéronautique du Bourget ? La France veut-elle sincèrement aider le Mali à se passer de l’aide française ?
Aux autorités maliennes compétentes de méditer ces différentes questions et d’autres afin d’en tirer les conséquences qui s’imposent. Autrement, on risque de voir la MINUSMA se fossiliser au Mali, comme ce fut d’autres missions des Nations-Unies en Afrique, en particulier en RDC et au Liberia. Et craindre, avec André Bourgeot, qu’on ne glisse insidieusement, à propos de la zone de sécurité de la MINUSMA à Kidal, d’un « Mali sous influence » à un « Mali sous tutelle ».
Yaya Sidibé
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