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Terrorisme : Pourquoi Hamadoun Koufa est introuvable ?
Publié le jeudi 10 septembre 2015  |  Le Républicain
Nord
© AFP
Nord du Mali/Gao : Des soldats maliens prient à proximité du site où eu lieu l`attentat-suicide
Vendredi 8 février 2013. Gao. Des soldats maliens prient à proximité du site où un kamikaze s`est fait exploser tôt dans la journée




Personne n’avait pensé à la naissance d’un nouveau foyer terroriste en septembre 2014 lorsque les habitants du petit village de Barbé, à quelques kilomètres de Sévaré, ont eu un réveil brutal. Au-delà du village où deux personnes ont été retrouvées égorgés ce matin-là, des inconnus avaient ôté la vie à deux autres innocents. Hamadou Koufa, un enfant du terroir, a fini par annoncer la création de son Mouvement djihadiste après plusieurs atrocités du genre dans la région de Mopti. Mais qui saurait le reconnaitre de vue ?
Tout porte à croire qu’une seule main est derrière toutes les atrocités commises dans la région de Mopti. Les auteurs des crimes commis à Barbé et dans la ville de Sévaré courent toujours, ainsi que leur présumé mentor, qui serait le ténébreux Hamadou Koufa. C’est encore lui qui serait derrière la récente attaque foirée contre des cibles militaires de la ville de Sévaré, l’opération s’étant soldée par une prise d’otages à l’hôtel Byblos.
L’issue tragique du siège de l’hôtel n’a pu permettre l’identification de la provenance exacte des assaillants dont l’œuvre a été revendiquée par un proche de Koufa. Mais ce dernier reste impossible à localiser par les services de sécurité qui passent au peigne fin la région de Mopti. Pourtant, Koufa est bien connu dans la région et pourrait être facilement reconnaissable par les populations locales qui ont longtemps écouté ses prêches virulents avant que le Mali ne bascule dans la terreur.
La question est de savoir s’il est réellement caché dans le delta central, comme certains éléments agissant sous son autorité. Si tel est le cas, c’est qu’il bénéficie d’une protection locale dans cette zone où vivent des communautés parfois coupées du reste du pays en période hivernale. Autre difficulté de la traque du djihadiste est que ceux qui sont chargés de le traquer ne peuvent pas l’identifier. Aucun portrait récent de l’homme n’a jusqu’ici été diffusé par son groupe.
Et les autorités maliennes qui comptent sur les citoyens pour que les suspects soient dénoncés ne peuvent le localiser non plus. Si des habitants de la région de Mopti peuvent reconnaitre de vue celui qui rabattait leurs oreilles à la radio locale, il n’est pas évident que ce soit partout dans la zone. Koufa a beau être populaire en son temps, il n’était dans toutes les cours familiales.
Les rares photos de Koufa diffusées dans la presse n’ont pas atteint une large diffusion, la majorité de la population n’ayant pas accès aux médias. Il serait beaucoup plus facile aux Maliens lambda de reconnaitre plus facilement Iyad Ag Ghali qui est le patron de Koufa. C’est d’ailleurs à l’appel d’Iyad que Koufa a rejoint les djihadistes occupant le nord du Mali en 2012.
Les derniers coups de filet dans les milieux terroristes dans le sud du pays, notamment dans la ville de Bamako, indiquent que les auteurs des attaques contre le poste de contrôle de Baguineda et des cibles à Bamako sont dans le réseau de Koufa.
Soumaila T. Diarra
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