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Tentative de réconciliation des anciens présidents et IBK ce 22 septembre : Ce qu’ils reprochent à IBK
Publié le vendredi 11 septembre 2015  |  La Sentinelle
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© aBamako.com par A.S
Visite du Président IBK aux blessés de Gourma-Rharous
Bamako le 06 aout 2015 le Président de la République Ibrahim Boubacar Keita s’est rendu au chevet des blessés de l’attaque de Gourma-Rharous




Réconcilier IBK et Alpha Oumar Konaré ; Amadou Toumani Touré et IBK; Moussa Traoré et Alpha Oumar Konaré; ce, à l’occasion de la fête commémorative du 22 Septembre prochain; telle est l’initiative vivement encouragée par de nombreux Chefs d’Etat du continent et favorablement accueillie par l’actuel régime politique. Mais rien ne semble gagné d’avance au regard des griefs opposant les quatre protagonistes. Il s’agit de ces contentieux historiques encore loin de connaître leur épilogue ; et pour cause…



De sources bien introduites en effet, de nombreux chefs d’Etat et personnalités du continent s’impliquent en ce moment même en vue de faire asseoir les quatre hommes autour d’une même table. Si IBK et Moussa Traoré ont tous deux adhéré à l’idée, Alpha Oumar Konaré et Amadou Toumani Touré eux, semblent avoir quelques réserves.

De sources proches du second, le Général ATT, depuis son exil Dakarois, n’entretient aucune rancœur contre son «aîné IBK». Vu sous ce prisme, nul besoin d’une réconciliation, car précise-t-on, la notion de réconciliation implique au moins deux protagonistes en conflit. «ATT n’est en conflit avec personne, encore moins avec IBK», insiste-t-on. Toutefois, poursuit la même source, le préalable à une rencontre avec l’actuel président de la République reste l’annulation pure et simple de la procédure judiciaire, pour «haute trahison» contre lui.

Même son de cloche ou presque, du côté d’Alpha Oumar Konaré, l’ex-employeur d’IBK. AOK, aux dires de ses proches, n’a, non plus, aucun grief. «N’est-ce pas lui qui a nommé IBK Premier Ministre pour faire ensuite de lui, le président du parti majoritaire ? Il n’est pas exagéré de dire qu’Ibrim doit son ascension à Alpha Oumar Konaré. Il ne saurait alors avoir une dent contre lui», précise-t-on. Du côté Konaré, poursuit-on, c’est plutôt avec «Amadou (ATT) qu’il doit se réconcilier d’abord. Toute chose qui favorisera une éventuelle rencontre avec M. Konaré». Les deux hommes ne se sont-ils alors jamais rencontrés ? «Jamais, depuis 2000, après le départ d’IBK, nonobstant les nombreuses tentatives de personnes ressources», insiste-t-on !

Il nous revient, par ailleurs, que l’ancien président Alpha Oumar Konaré n’a nullement apprécié les rumeurs savamment entretenues à propos de son hypothétique troisième mandat. Ses proches tiendraient le camp IBK responsable du manège. La même rumeur a été distillée sous le règne d’ATT nonobstant les mille et un démentis de l’intéressé lui-même.

Mais il ne s’agit pas seulement d’IBK, d’ATT et d’AOK. L’initiative concernerait également Moussa Traoré. Ce dernier aussi est bien dans la dynamique d’une rencontre conciliatrice avec tous ses cadets. D’ores et déjà, cet ex-président entretient en ce moment même, de très bons rapports avec les deux autres à savoir, IBK et ATT. Reste Alpha Oumar Konaré, une des grandes figures du mouvement démocratique Malien à l’origine de la chute du régime Traoré. Un éventuel pardon dudit Mouvement à Moussa Traoré équivaudrait à renier les valeurs démocratiques auxquelles le peuple aspirait et aspire toujours. C’est, du moins, l’un des facteurs de blocage, selon des proches de Konaré. «Le Mouvement démocratique ne se dédiera pas, en tout cas, pas avec Alpha Oumar Konaré. Il s’agit d’une question de principe», argue-t-on.

Pour sa part, l’on sait que le Président IBK en a voulu à Alpha Oumar Konaré pour n’avoir pas accepté sa «candidature naturelle» à la faveur de la présidentielle de 2002. Toute chose à l’origine de la brouille entre les deux hommes. Mais désormais élu Président de la République, IBK accueillerait éventuellement ses prédécesseurs à bras ouverts. Tourmenté par la crise multiforme que traverse son pays, un rapprochement avec tous les anciens chefs d’Etat serait certainement la bienvenue. Mais ce ne sont pas les contraintes qui manquent. Des contraintes plus souvent liées au tempérament, voire à la maladresse de l’homme lui-même. Etait-il par exemple besoin de poursuivre ATT dans le contexte actuel ? N’aurait-il fallu d’abord procéder à une véritable réconciliation dès la prise de fonction ? Hélas, c’est plutôt un Président va-t-en-guerre et vindicatif qu’on a aperçu dans le tout premier discours. Un speech ayant visiblement suscité méfiance et repli de certains protagonistes.

Diarrassouba


Encadré :

Le cas Sanogo



Dans le cadre d’une éventuelle réconciliation d’IBK avec ses prédécesseurs, le cas Sanogo aurait été évoqué. Ce dernier aussi se dit trahi par IBK lequel lui aurait promis, une fois élu, de le protéger et d’assurer sa promotion. En contrepartie, l’ex-putschiste, très influent au moment des faits, devrait contribuer à son élection. Ce qui fut fait. Mais sous la pression de la communauté internationale, le destin du putschiste connut une autre orientation.

Si Sanogo peut, à raison, s’estimer trahi, force est d’admettre que son protecteur n’avait pas les coudées franches et se trouvait dans l’impossibilité de procéder autrement. C’était bien lui Sanogo ou le Mali. IBK a choisi. Qu’à cela ne tienne ! De sources bien introduites, le Président aurait rassuré les siens, dont le chérif de Nioro qu’il sera concerné par le processus de réconciliation désormais en cours.

L’entreprise sera pour le moins difficile dans la mesure où c’est la prestigieuse Cour Pénal International qui veille particulièrement sur le cas Sanogo, indépendamment des autres anciens chefs d’Etat. Aussi, se pose la question de savoir si l’ex-putschiste jouit effectivement du statut d’ancien chef d’Etat pour être concerné par le processus.
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