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Mali, un peu plus d’entêtement d’IBK lui ferait ressembler à Nkurunziza
Publié le vendredi 11 septembre 2015  |  Guineenews
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© AFP par HABIBOU KOUYATE
Le président, Ibrahim Boubacar Keita préside le premier conseil des ministres
Lundi 9 septembre 2013. Koulouba Palace à Bamako. le président IBK a présidé son premier conseil des ministres




Les revendications fondamentales du MNLA, notamment sur le statut politique et juridique de l’AZAWAD, qui ressemblaient à un crime de lèse-majesté pour le gouvernement malien, ont rencontré des résistances internes farouches et ont été édulcorées par les pressions internationales.

De rebonds en faux bonds, les accords au forceps ont été signés de mauvaise foi et acceptés du bout des lèvres par la CMA, une sorte de modus vivendi fragile. Une fuite en avant qui n’a pas duré. Les conséquences de ces mauvais accords et leurs répercussions se font entendre constamment dans un pays qui connait, en outre, des incursions djihadistes multiples et diverses, qui ont trouvé dans cette cacophonie un terrain favorable. Les forces de sécurité et de défense maliennes sont sur la défensive et sur le qui-vive sur deux fronts et sur plusieurs points de l’immensité du territoire, malgré la présence de la MINUSMA, qui subit aussi des pertes en hommes et matériels, et dont les moyens ne sont pas inépuisables. Le Niger est confronté à Boko haram, l’Algérie à une foule d’islamistes et les médiateurs et facilitateurs européens à un envahissement d’immigrants, parmi lesquels peuvent s’infiltrer des islamistes. Le Mali sera-t-il continuellement la priorité ?

Quant à la CMA, si le Gatia, cette petite milice entretenue et armée par le gouvernement, a pu la déloger d’Anefis pour donner au MNLA de mettre la pression sur les médiateurs internationaux des accords d’Alger de juin dernier, qui ont tapé sur la table pour faire fléchir Bamako, que vaudra-t-elle face aux attaques d’Aqmi ou de l’Etat islamique ? Que vaudront le statut politique et juridique de l’AZAWAD pour le MNLA, s’il doit s’assumer tout seul face aux djihadistes d’AQMI ou de l’EI, quand une petite milice arrive à lui donner une correction si cinglante, ou ce n’était qu’une simple mise en scène pour avoir un alibi de contester les accords d’Alger ?

Tous ces médiateurs se sont fait entendre d’une même voix. IBK en visite au Niger vient d’abdiquer et céder à leurs doléances, plutôt, à leurs injonctions. Reste à savoir si la marche-arrière d’IBK ne va pas ressembler à la fuite en avant de Pierre Nkurunziza, qui a mis son pays dans une situation d’insécurité qui va crescendo de jour en jour. Les attaques sporadiques, fréquentes et inattendues qui se font sur tout le Mali sont imparables, fautes d’hommes et de moyens adéquats pour assurer la sécurité. Dans ces conditions, que coûtent le statut politique et juridique de l’AZAWAD ?
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