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Ras Bath, porte-parole du CDR : «Oui à une zone tampon autour de Kidal si elle a pour but de protéger la population»
Publié le samedi 12 septembre 2015  |  Le Débat
Grand
© aBamako.com par Momo
Grand meeting de la société civile
Bamako, le 25 octobre 2014. La société civile malienne a tenu un grand meeting pour la défense de l` intégrité territoriale du pays.




Mariage de circonstance, en tout cas mariage, le Collectif pour la Défense de la République (CDR) dirigé par le tonitruant Mohamed Youssouf Bathily aléas Ras Bath et le Collectif des Patriotes au Mali (COPA) de Makan Konaté ont, dans une convergence de vue et d’action, dénoncé la fermeté partiale et arbitraire de la communauté internationale à l’égard du Gatia et applaudi par la même occasion la création par la Minusma d’une zone tampon autour de Kidal. C’était à la faveur d’un meeting organisé par les deux collectifs le mardi dernier au carrefour des jeunes en lieu et place d’une marche annoncée et non autorisée par l’administration.

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Dans son introduction liminaire, le porte-parole du CDR, Mohamed Yousouf Bathily, a expliqué à l’assistance le motif du changement de la marche en meeting. Selon lui, l’administration n’a pas daigné répondre à leur demande de marche. Et «républicains que nous sommes, nous n’avons pas voulu outrepasser», a-t-il lâché.

Fidèle à sa tradition, qui consiste à réagir sur les sujets brûlants de l’heure, le collectif pour la défense de la République, cette fois-ci de concert avec le COPA, se dit surpris de la fermeté par laquelle la communauté internationale, particulièrement les trois pays demandeurs de sanctions contre les dirigeants du Gatia, à savoir les USA, la Grande Bretagne et la France, soient montés au créneau pour taper du poing sur la table afin de demander au Gatia de se retirer dans un délai relativement bref sous peine de sanctions. Le porte-parole du CDR dit n’avoir pas compris cette fermeté partiale qui commence par le Gatia. «Depuis longtemps, la CMA viole le cessez-le-feu et tue les Maliens au vu et au su de la communauté internationale et le président de la République l’a rappelé le 15 mai lors de la signature de l’accord», a-t-il martelé.

En revanche, elle (la communauté internationale) ne s’est pas privée de dénoncer l’occupation d’Anéfis par le Gatia, car estime-t-elle, «cet acte constitue une violation pure et simple de l’accord». «C’est regrettable que l’une des parties signataires de l’accord, dans lequel, elle-même s’est assignée des obligations à respecter toutes les étapes, notamment à ne pas bouger de sa zone, ait pu manquer à ses propres obligations pour franchir la ligne et aller attaquer l’autre». Et le leader du CDR de poursuivre « que ça soit la CMA qui fut la première à provoquer ou le Gatia qui soit le premier à attaquer, le Gatia est signataire, et du coup, a manqué à son obligation de rester à sa position d’avant-signature de l’accord».

Par conséquent, le porte-parole du CDR soutient fermement l’injonction faite par le président de la République et la Minusma au Gatia de se retirer d’Anéfis et sans condition. Car, pour lui, ces institutions sont bien dans leur rôle. Il se dit favorable que chaque partie qui violerait l’accord puisse être rappelée et celle qui ne viole pas puisse être intimée à ne pas le faire.

Il a aussi fustigé les conditions préalables posées par le Gatia au sujet de son retrait. Lesquelles conditions proposaient de laisser la sécurisation de la ville aux Famas. «Demander aux Famas de sécuriser la ville après le retrait du Gatia est une violation de l’accord», a encore affirmé Ras Bath.

Réagissant à l’existence d’une zone tampon créée par la Minusma autour de Kidal, en vigueur depuis le 18 août dernier, Ras Bath estime qu’une telle mesure s’inscrit dans la protection des populations des affres d’une reprise de violence. Car, selon lui, elle permet sans doute de protéger la population civile de Kidal contre un éventuel accrochage entre le Gatia et la CMA. «Sans l’existence de cette mesure, quel serait le sort des populations de Kidal», s’interroge-t-il. Et de terminer, en réaffirmant son adhésion à la zone tampon créée autour de Kidal.

Makan Konaté, quant à lui, estime que cette crise résulte d’un complot international engagé par certaines forces obscures pour faire une main basse sur les ressources minières dans le nord du Mali.

Oumar B. Sidibé

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