Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aBamako.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

EQUITE GENRE : Pourquoi le Mali est-il toujours à la traîne des pays de la sous-région en matière de promotion de la Femme ?
Publié le lundi 14 septembre 2015  |  Infosept
Primature:
© aBamako.com par mouhamar
Primature: La passation de pouvoirs entre le PM sortant Moussa Mara et le PM entrant, Modibo Keita
Bamako, le 09 janvier 2015. La passation de pouvoirs entre le Premier ministre sortant, Moussa Mara et le Premier ministre entrant, Modibo Keita a eu lieu ce vendredi à la Primature.  




Avec seulement 3 ministres dans le gouvernement de M. Modibo Keita et 14 élues sur 147 à l’hémicycle et moins de 1000 conseillères municipales, le Mali est sans nul doute l’un des pays les plus « machos » de la sous-région. Par ce nombre en deçà des attentes, les femmes, dans leur grande majorité, sont encore réduites aux corvées ménagères. Ne faudrait-il pas, à la veille de ces premières élections régionales et communales, revoir à la hausse le quota des femmes afin de dissiper les préjugés dont elles sont victimes ? Le Président de la République fera-t-il de la question d’équité du genre une question d’honneur en imposant des quotas conséquents aux femmes?
Derrière chaque grand homme il y a une grande femme, a dit un adage. Pour rappel, si la Révolution de Mars 1991 a été un franc succès c’est grâce à l’engagement sans réserve des femmes aux côtés de leurs enfants dans l’affrontement contre les balles assassines du régime dictatorial du Général Moussa Traoré. Elles ont été à l’avant-garde du combat pour l’avènement de la démocratie dans notre pays. La lutte héroïque qu’elles n’ont jamais cessé de mener va-t-elle être vaine ? La réponse semble être que non, eu égard à l’engagement du Président de la République en faveur de la promotion de la femme.
Et La Nation doit être reconnaissante envers ses amazones qui ont dédié leur vie à la lutte pour l’émancipation dont il nous plait de rappeler certaines figures emblématiques comme entre autres : Mme Diop Sira Sissoko, première femme député et première bachelière du Mali, Mme Adame Bah Konaré, l’historienne émérite et présidente de la Fondation partage de lutte contre l’exclusion, Mme SyKadiatou Sow la première femme gouverneure et première femme ministre des affaires étrangères, Mme Cissé Mariam Kaidama Sidibé première femme Premier ministre, Mme Traoré Oumou Touré de la CAFO et Fatoumata Siré Diakité de l’APDF, deux intrépides combattantes pour la cause féminine.
A celles-ci, il faut ajouter les deux premières dames Mme Touré Lobo Traoré de la fondation pour l’enfance et Mme Keita Aminata Maiga de la fondation AGIR pour leur engagement en faveur des plus démunis. Et tout récemment la nomination de Mme ManassaDagnako comme la première Présidente de la Cour Constitutionnelle vient clôturer la liste squelettique bien que célèbre n’est pas moins incomplète des femmes illustres du Mali.
Malgré ce parcours élogieux, la femme malienne reste toujours à la queue quand il s’agit de choisir pour les postes de responsabilités. Si non comment expliquer que les femmes qui sont plus nombreuses que les hommes au Mali, sur une trentaine de ministres dans le gouvernement, ne sont représentées que par 3 femmes à savoir Mme N’DiayeRamatoulaye Diallo, ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme, Mme Sangaré Oumou Bah, ministre de la femme, de l’enfant et de la famille et Mme Raki Talla ministre du travail, de la fonction publique et des relations avec les institutions.
A la veille du remaniement ministériel et des probables élections communales régionales et du District de Bamako, les plus hautes autorités et les partis politiques sont interpellés face à la problématique du nombre des femmes promues aux postes de ministres dans le gouvernement et quant à leurs places et rangs sur les listes communales régionales et du District. De leur bon positionnement sur ces listes dépendra l’élection d’un plus grand nombre d’élues femmes dans nos instances. Alors vivement la prise en compte des aspirations des Femmes du Mali qui sont nos mères, nos sœurs et nos épouses à un traitement équitable et équilibré pour le bonheur de nos familles et de la Nation malienne.
Youssouf Sissoko
Commentaires