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Institut d’Ophtalmologie Tropicale d’Afrique : La descente aux enfers par des pratiques mafieuses
Publié le lundi 14 septembre 2015  |  Le Zenith Bale




La lutte contre la corruption, le népotisme, la gabegie et tout ce qui s’en suit semble un vain mot sous le régime IBK. Contre sa volonté certainement, ses proches des plus proches les encouragent et les soutiennent. Le cas du CHU-IOTA (centre hospitalier universitaire – institut d’ophtalmologie tropicale d’Afrique) en est la parfaite illustration avec un ministre jusque-là considéré comme un des meilleurs, Ousmane Koné. Cela, pour des raisons politiciennes inavouées.
Au moment où le jeune Premier ministre Moussa Mara avait décidé de relever le DG de l’IOTA pour sa très mauvaise gestion, le ministre Koné eut l’intelligence de monter rapidement un cérémonial de l’ophtalmo pédiatrie présidé par IBK à l’institut. Brisant du coup les intentions de Mara qui lui avait auparavant adressé une lettre confidentielle faisant part de la descente en enfer de l’IOTA par des pratiques mafieuses. Qu’en est-il aujourd’hui ?

SITUATION ACTUELLE DU CHU-IOTA

Le Centre Hospitalier Universitaire de l’Institut d’Ophtalmologie Tropicale de l’Afrique, longtemps considéré comme un fleuron et une fierté malienne dans le cadre de la lutte contre la cécité mérite d’être regardé de très près. Pour rappel, le CHU-IOTA a principalement comme missions :

– d’assurer les soins ophtalmologiques de niveau tertiaire pour les populations,

– d’assurer la formation des agents de la santé pour les pays de l’Afrique francophone,

– de conduire des projets de recherches et fournir une expertise aux états dans le cadre de la lutte contre la cécité.

A travers ses missions et par ses résultats, l’IOTA a acquis le titre de “Centre Collaborateur de l’OMS dans la lutte contre la cécité” et travaille avec plusieurs partenaires et ONG. Durant toutes ces années, plusieurs efforts ont été consentis afin d’assurer une pérennité à l’IOTA et de conserver l’image et le statut qui ont été légués. Mais, depuis les évènements de Mars 2012 qui ont eu comme corolaire de mettre à la tête du CHU un médecin militaire Dr Colonel Mamadou Sory Dembélé par un montage grotesque de Guindo, voici la situation actuelle de l’IOTA.

D’abord en ce qui concerne les soins. En janvier 2012, tout patient arrivant à l’IOTA était enregistré dans un fichier informatique et tous les systèmes de collecte de données (patients et finances) étaient informatisés et sécurisés. Depuis Juin 2013 jusqu’à nos jours ce système est en arrêt et tout est en manuscrit. Donc 24 heures après toute consultation, il n’y a plus de trace de passage à l’IOTA. Pis, personne ne peut estimer les recettes de l’hôpital. En plus, la désorganisation du circuit informatique entraine une grande fraude en termes de recettes.

Au bloc opératoire, aucune semaine ne se passe sans qu’il n’y ait une rupture de consommable en pleine chirurgie et il arrive aux médecins d’arrêter pendant que la direction va chercher des produits en détail à la pharmacie en face pour le dépannage. Cela est récurent et personne n’imagine que de telle situation arrive dans un CHU de troisième référence. Au-delà de l’accueil et du bloc, tous les services sont aujourd’hui dans un état qui ne répond à aucun critère de centre de 2ème référence à plus forte raison prétendre être 3ème référence.

Ensuite la formation. Malgré les soutiens des bailleurs de fonds, pour une première fois de notre histoire, en 2014 des étudiants étrangers (Burkina Faso) ont refusé de venir se former à l’IOTA car l’IOTA actuel ne répond plus aux critères modernes de formation. D’autres pays ont emboité le pas (RCI, Sénégal, Bénin) et ne comptent plus envoyer leurs ressortissants pour suivre une formation à l’IOTA. L’institut est aux abois et à ce rythme il ne sera qu’une bouteille vide.

Que dire de la recherche ? Les normes sont claires et simples. La qualité d’un CHU en matière de recherche se mesure par le nombre de publications scientifiques.

Par leur politique de démotivation et de destruction des acquis, aucune communication scientifique n’est sortie de l’IOTA depuis plus de deux ans. La conséquence est que l’IOTA a perdu le label de “Centre Collaborateur de l’OMS dans la lutte contre la cécité” et cela complique dans l’avenir sa capacité de mobiliser des fonds.

Actuellement, dans la sous-région, des réunions ou des grands congrès scientifiques en ophtalmologie s’organisent sans l’implication de l’IOTA car ils se rendent compte qu’il n’est qu’une coquille vide.

En termes de partenariat, malgré les multiples opportunités qui existent, il est en train de perdre même ceux considérés comme acquis. Les partenaires, dans leur ensemble, sont en train de reconsidérer leurs positions vis-à-vis de l’institution, ce qui est dommageable à son avenir.

En considérant que l’IOTA est le meilleur centre d’ophtalmologie de la sous-région et sans y regarder de près, aujourd’hui, il se retrouve avec un sous centre. Si les mesures urgentes ne sont pas prises en termes de semaines, il atteindra un point de non-retour et
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