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Stabilisation du MALI : Que fait (donc) la Mission onusienne?
Publié le lundi 14 septembre 2015  |  L’aube
Patrouille
© aBamako.com par A S
Patrouille de la MINUSMA à Tombouctou
Tombouctou, le 11 Mai 2015, la MINUSMA a procédé aux patrouilles à Tombouctou




Ce serait une illusion de croire au retour de la paix au Mali, sans que le pays n’ait été débarrassé de la horde de narco-djihadistes. Autant, il est évident que les forces armées maliennes, à elles seules, ne pourraient venir à bout de cette horde qui embrase désormais tout le territoire. Cette réalité, patente qu’elle puisse paraître, est, semble-t-il, occultée par la Mission onusienne qui assiste à l’enlisement de la crise malienne. C’est en tout cas l’impression que donne le chef de la Minusma, dont les propos (tenus lors d’une interview qu’il a accordé à Jeune Afrique) prêtent à confusion concernant le rôle de la mission qu’il dirige

Les djihadistes et bandits de tout acabit écument le septentrion malien. Ils terrorisent les paisibles populations qui se sentent abandonnés par l’Etat malien, d’une part. Et d’autre part, par les forces onusiennes qui, pourtant, a fait de la protection des personnes et de leurs biens sa raison d’être. « assurer la protection des civils immédiatement menacés de violences physiques et assurer une protection particulière aux femmes et aux enfants touchés par le conflit armé ; aider à la stabilisation des principales agglomérations et les autres zones où les civils sont en danger, notamment dans le nord du pays, en effectuant des patrouilles de longue portée, entre autres choses, et, dans ce contexte, écarter les menaces et prendre activement des dispositions pour empê- cher le retour d’éléments armés dans ces zones; et aider les autorités maliennes à procéder au retrait et à la destruction des mines et autres engins explosifs et à gérer les armes et munitions », telle est la quintessence du rôle de la Minusma (Ndrl résolution 2227 du Conseil de sécurité des Nations Unies). A voire la réalité sur le terrain, on est tenté d’affirmer que la mission a (jusque-là) failli à sa mission; d’autant plus que la situation d’avant 2013 n’a rien à envier à celle que vivent actuellement les populations du nord. Hier comme aujourd’hui, celles-ci subissent les agissements, aussi bien des terroristes que des petits bandits qui opè- rent à souhait. Des terroristes dictent leur loi… Aussi, hier comme aujourd’hui, des groupes armés se réclamant de la Coordination des mouvements de l’Azawad (Cma) dictent leurs lois à Kidal et dans certaines localités de la région de Gao et Tombouctou. Allez y savoir ce qu’endurent les habitants de ces localités contrôlées par cette Cma qui, d’ailleurs, a des connexions avérées avec des groupes terroristes, dont l’Ansar Dine d’Iyad Ag Ghaly. Aujourd’hui, l’incapacité de la Minusma à protéger les populations perturbe le Malien lambda, certes. Mais plus perturbant, c’est surtout sa promptitude à réagir chaque fois que les groupes séparatistes de la Cma sont défaits sur le terrain. Le cas de Ménaka a, de l’avis de nombreux maliens, fait tomber les masques. Et le cas d’Anéfis vient, selon ces maliens, confirmer ce qui est désormais « la règle »…. Pour justifier la pression exercée sur le président IBK, le chef de la Minusma nous apprend que : « il y a des liens entre quelques élé- ments du Gatia… et les trafiquants ». Et que leur but est de s’assurer le contrôle des routes. « Ménaka, Ansongo, Tabankort : tous ces combats avaient les mêmes raisons » dit-il. En tenant ces propos, Mongi Hamdi, chef de la mission des Nations unies au Mali, révèle une des causes qui font que les armes crépitent encore dans le nord. Et que, par conséquent, la lutte contre les narcotrafiquants ne doit pas être occultée. Mais que fait la Mission onusienne dans ce domaine, si important et incontournable dans le processus de stabilisation du Mali ? RIEN DU TOUT. Dans l’interview qu’il accordée à Jeune Afrique, la semaine dernière, Mongi Hamdi, affirme: «nous ne sommes pas là pour imposer la paix ou pour combattre le terrorisme et les trafiquants de drogue ». Et dans la même interview, M. Mongi juge le mandat de la Minusma « assez robuste pour combattre les forces négatives ». Alors question : quelles autres forces négatives existent dans le nord, au-delà des narcotrafiquants, les terroristes et les bandits qui tentent de prendre la République en otage ?

Issa B Dembelé
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