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Gao-Mali : Les islamistes gèrent la ville avec cinq ministères
Publié le jeudi 20 decembre 2012  |  Autre presse


Les
© AFP
Les trois régions administratives de Tombouctou, Gao et Kidal, dans le Nord du Mali, sont occupées depuis cinq mois par le Mouvement pour l`unicité du jihad en Afrique de l`Ouest (Mujao) et Ansar Dine (Défenseurs de l`Islam)


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Les groupes islamistes armés installés dans les villes du Nord du Mali se sont dotés de “ministères”. Selon des sources médiatiques maliennes dans la ville de Gao, un conseil exécutif composé de cinq ministères aurait été désigné par les populations locales.

Les membres du conseil en question sont issus des deux groupes jihadistes qui occupent la ville à savoir le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) et la phalange des enturbannés (Katibat El Moulathamoune).La mission principale du conseil est de gouverner la ville selon les traditions locales qui ne s’opposent pas à l’Islam. Le président du conseil assure la défense des justiciables lors de leurs procès.
“Ministère de la justice”
Le “ministère de la justice” est revenu à Hamadi Ould Mohamed Kheiry qui est chargé d’organiser les procès tous les lundi et mardi de la semaine. Parmi les décisions que cette instance doit rendre figurent l’amputation de la main des voleurs, l’amputation d’une main et d’une jambe aux coupeurs de route ou encore exiler certains auteurs de crimes loin de Gao.
“Ministère de la Promotion de la vertu”
Un jihadiste saoudien répondant au nom de Abou Doudianata al Ghassimi est chargé du “ministère de la Promotion de la vertu et la prévention du vice” avec pour mission d’orienter les gens vers le bien sans faire recours à la violence et en cas de flagrant délit, par exemple de consommation ou vente de drogue ou d’alcool, la police islamique est avertie pour procéder à l’interpellation des mis en cause et leur traduction en justice. Dans la ville de Gao, ses habitants sont soumis à des règles de conduite notamment “pas de mélange homme-femme, pas de promenade des femmes sans tenue descente ou jusqu’aux heures tardives dans le nuit, pas de commerce ou de consommation de cigarettes, de drogue ou d’alcool ou encore pas de film interdit, pas de portrait de saint, pas de charlatanisme et pas de la musique”. Et l’adultère est formellement interdit. Depuis l’instauration de la charia dans cette ville, les filles n’ont plus le droit de se baigner dans le fleuve loin de leurs maisons et des regards des étrangers après une tentative de leur interdire carrément la baignade comme elles ont l’habitude de le faire avant l’arrivée des islamistes à Gao.Le ministère de la Promotion de la vertu et la prévention du vice a par ailleurs ouvert un centre équipé d’ordinateurs permettant de télécharger le Coran et des conférences islamiques sur les téléphones portables.
“Ministère de l’Intérieur”
A la tête du ministère de l’Intérieur, l’égyptien, Abou Houreirata El Masri a été désigné qui contrôle la police islamique comme d’ailleurs les 11 zones de la ville de Gao
“Ministère de la santé”

Le ministère de la santé est géré par un jihadiste de la région. Il est aux commandes d’un hôpital et ses annexes où se rencontrent les humanitaires des organisations non gouvernementales. Abou Sahi Al Tounissi est aussi chargé du ministère de la communication à Gao. Il veille à ce que la radio locale diffuse les annonces du Conseil, organise des débats et communique aux populations les nouvelles dispositions ou recommandation du conseil. Comme il s’occupe aussi de l’archivage des vidéos des opérations armées qu’ont menées les jihadistes.

Par Riad (Quotidien national d’info – REFLEXION – Algérie). reflexiondz.net

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