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Menace sur le cheptel : Gourma Rharous interpelle le ministre Bocari Tréta
Publié le jeudi 17 septembre 2015  |  Le Matin
3eme
© aBamako.com par as
3eme édition de l’Opération Ramadan: visite du Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche Moussa Léo SIDIBE au marché de bétail.
14/10/2012. Bamako. Vente promotionelle de bovins.




Le constat est alarmant ! La situation pastorale du cercle de Gourma Rharous est très critique. Les communautés pastorales sont vulnérables et malnutries. En ce moment le taux de malnutrition à atteint plus de 52%. Les éleveurs sont abandonnés à leur triste sort. Pis, les services techniques ne sont pas écoutés ni par le gouvernement encore moins par les partenaires.

Le cercle de Gourma Rharous a une vocation pastorale, la population vit des revenus de l’élevage (85%). Le cheptel de Gourma Rharous représente près de 45% du cheptel régional. La richesse des ressources pastorales est constituée de pâturages exondés et inondé.

Ainsi que des points d’eaux constitués par des mares pérennes, semi-temporaires, temporaires, puits et fleuve. Des terres salées constituées de gamme de terre salées variées à travers toutes les zones pastorales. Cette situation pastorale se trouve perturber et dégrader depuis 2012 a cause de l’insécurité et l’insuffisance des pluies des années passées. La campagne pastorale 2015 est caractérisée par une conséquence d’hivernage déficitaire de campagnes 2013-2014 et 2014-2015, avec leur cortège de manque de pâturage et de points d’eaux, aussi ,le retour des troupeaux des refugies et de l’insécurité qui ont modifie les pistes de transhumances (car les éleveurs s’approchent des zones pour eux plus sécurisées) sont des facteurs qui notent les difficultés sur le plan pastoral.

A cela s’ajoute, l’assèchement précoce des points d’eaux et même la mare de Gossi qui constitue un pôle d’attraction à cause de son caractère de mare pérenne. L’invasion des troupeaux des autres zones comme Doro, Intelit, Gao, N’gouma, Mopti, Goundam, Niafunké Bourem.

A partir du juin 2015, les éleveurs ont assisté de façon impuissante à la mortalité élevée de leurs troupeaux. Exceptionnellement, les années passées le taux de mortalité qui était à 21%, arrive à 29% et 45% dans la zone pastorale de Gossi de N’daki Tintad Eyni bande du fleuve (Hamzakoma à Banikane Adiora et d’autres zones) cette année 2015.

A partir du mois de juillet la situation s’est aggravée par un début d’hivernage timide et interrompu, le taux de mortalité après les pluies s’est élevé à cause des longues distances parcourues par les animaux pour atteindre leurs pâturages habituels. Il faut noter surtout la perte des femelles gestantes et des veaux fatigués. Les petits ruminants connaissent le même sort.

Des mesures à entreprendre !

Malgré toutes les informations données aux différents partenaires, il n y a pas eu d’échos favorables. Il fallait attendre le mois de juin-juillet ou le gouvernement malien à travers le commissariat à la sécurité alimentaire intervient avec 900 tonnes d’aliment bétail subventionné à 117 000 FCfa/tonne.

En définitive, la réalité est qu’au jour d’aujourd’hui, les communautés pastorales sont vulnérables et malnutries. Et en ce moment, le taux a atteint 52% sinon plus. Les éleveurs sont abandonnés à eux-mêmes, les services techniques ne sont pas écoutés par les partenaires. Aucun partenaire ne peut prétendre soutenir et développer le cercle de Gourma Rharous en oubliant le secteur de l’élevage surtout, dans le développement des ressources pastorales et leur gestion, dans l’organisation des éleveurs à la gestion des parcours pastoraux (charte pastoral), appui à la reconstitution du cheptel et un soutien alimentaire aux vulnérables.

Les autorités (précisément le ministre du Développement Rural, Bocari Tréta) sont, en tout cas, fortement interpellées face à cette situation de détresse.

Aliou Touré
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