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© aBamako.com par mouhamar
Primature: La passation de pouvoirs entre le PM sortant Moussa Mara et le PM entrant, Modibo Keita Bamako, le 09 janvier 2015. La passation de pouvoirs entre le Premier ministre sortant, Moussa Mara et le Premier ministre entrant, Modibo Keita a eu lieu ce vendredi à la Primature. |
Au cours d’une conférence- débats qu’il a organisée, dimanche 13 septembre 2015, sur «la crise de l’emploi des jeunes au Mali», le Collectif des jeunes sans emplois (CJEM) a interpellé le gouvernement qui fait plus de bruits que d’actes concrets en matière de création d’emplois au Mali.
Animée par Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bah et Hawa Sanogo, secrétaire générale du CJEM, cette conférence-débats a enregistré la présence de plusieurs représentants d’organisations internationales, des partis politiques et d’associations.
Les conférenciers ont insisté sur les causes du chômage endémique des jeunes maliens, sur l’importance de l’emploi dans la société et ont fait des propositions aux acteurs de la politique d’emploi au Mali.
Pour Mohamed Youssouf Bathily, responsable du Collectif pour la défense de la République, le sous - emploi et la pauvreté sont une réalité au Mali. Ils sont parmi les principaux problèmes auxquels le pays fait face en marge de la crise politico-sécuritaire. Ce sont les jeunes et les femmes, a-t-il expliqué, qui sont les plus affectés par le chômage.
Le conférencier d’expliquer que le chômage au Mali n’est pas conjoncturel mais structurel. La non industrialisation du pays, l’inadéquation de la formation et le manque de l’esprit d’entrepreneuriat chez les jeunes peut expliquer le problème du chômage au Mali. S’y ajoutent l’absence de stratégie gouvernementale et le manque d’accompagnement des institutions financières.
Mohamed Youssouf Bathily a rappelé que la lutte contre le chômage au Mali passe par le développement du secteur agro-pastoral, la promotion de l’auto-emploi à travers la création des petites et moyennes entreprises et industrielles (PME et PMI) et la valorisation du secteur minier. Le conférencier a affirmé que la politique d’emploi actuelle du gouvernement a montré ses limites et appelle les jeunes à se spécialiser dans des domaines porteurs d’emploi comme le carrelage, l’électromécanique.
Le secrétaire à la mobilisation, à l’information et l’organisation du CJEM, Seydou Yalcouyé a ajouté que la question de chômage des jeunes diplômés interpelle tous, quand on sait que l’emploi est une nécessité et même un droit au même titre que l’éducation. L’emploi, dit-il, restitue à l’individu sa personnalité et sa dignité en même temps qu’il le libère de la dépendance et l’intègre dans la société. C’est pour ces raisons et d’autres encore que le CJEM souhaite une synergie d’actions entre dirigeants, politiques, institutions financières et société civile, afin qu’une solution efficace et durable soit trouvée contre le chômage au Mali.
Créé en 2013, le CJEM se veut un cadre d’appui et d’accompagnement de tous les efforts entrepris dans le sens de l’éradication du chômage.
Le CJEM s’est donné comme missions principale de procéder à la collecte, à l’analyse et à la diffusion des informations concernant le marché de l’emploi ; de procéder à la collecte des offres d’emploi auprès des employeurs et à la mise en relation de l’offre et de la demande d’emploi; d’assurer l’accueil, l’information et l’orientation des demandeurs d’emploi; de promouvoir l’auto-emploi à travers l’information et l’orientation des futurs entrepreneurs et d’ établir un partenariat actif avec les associations et institutions s’impliquant dans la promotion de l’emploi.
M’Pè Berthé
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