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Contrôle physique des fonctionnaires : Un travail pour quel résultat ?
Publié le vendredi 18 septembre 2015  |  Le Carrefour




Le Mali, pays champion dans les initiatives et rédaction des textes, est aussi le premier pays à ne pas appliquer les textes. Autrement dit, des dispositions sont prises sans lendemain. C’est le cas malheureusement du dernier contrôle physique organisé par l’Etat malien pour déterminer le nombre de fonctionnaires au niveau de la fonction publique de l’Etat et des collectivités locales. Problème : le rapport de ce contrôle n’a toujours pas été déposé.
Le dernier contrôle physique a été effectué en 2014. A présent, le rapport n’a pas été déposé. Ce retard pris par rapport à sa remise peut s’expliquer par plusieurs facteurs. Un des problèmes se situe au niveau de l’organisation du contrôle qui s’est passé dans la confusion la plus totale.
Au niveau des structures de contrôle, le désordre était tellement patent qu’on se croirait au marché « DABANANI ». Ils sont nombreux les fonctionnaires qui ne savaient pas où aller se faire enregistrer. Souvent, les rangs donnaient lieu à des spectacles dignes du combat des gladiateurs. Les agents recenseurs ne venaient pas aux heures indiquées.
Et pour faciliter le travail aux agents recenseurs, certains services envoyaient des véhicules à leurs recherches. Car ils se plaignaient du manque de moyen de locomotion.
L’autre handicap est que le moment du contrôle a été mal choisi. Le contrôle s’est passé à un moment où la crise politico-sécuritaire a atteint son paroxysme. Beaucoup de fonctionnaires ont fui vers les pays voisins pour se retrouver souvent dans des camps de refugiés.
Tout cela avait aussi coïncidé avec le problème des fonctionnaires momentanément exclus, les fonctionnaires mutés qui devaient se faire contrôler à leurs anciens postes. Le moment n’était donc pas propice pour ce recensement.
Mais pour cet enseignant qui a préféré garder l’anonymat, le Premier ministre de l’époque, Moussa Mara, a organisé ce contrôle physique à des fins politiques. Sinon le gouvernement savait que c’était un fiasco annoncé. Selon ce cadre du plan, Mara savait que ce contrôle n’allait pas produire l’effet escompté.
On organise un contrôle physique des fonctionnaires pour une identification du personnel, mais le désordre dans les fonctions publiques africaines est tel qu’on peut percevoir pendant des années le salaire d’un cadavre.
Même au niveau des pensions, il y a beaucoup de magouilles et des anciens combattants qui ont servi sous le drapeau français ne sont pas épargnés. C’est peut être ce désordre qui empêche le pouvoir de publier la liste finalisée des fonctionnaires.
Badou S. Koba
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