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Meeting commémoratif de l’A, deux Ibk : « La cohésion de la CMP a pris un coup », dixit le Prof Tiémoko Sangaré.
Publié le lundi 21 septembre 2015  |  Le Pouce
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© aBamako.com par A S
Meeting de la Convention de la Majorité Présidentielle au Palais de la culture
Meeting de la Convention de la Majorité Présidentielle sur le bilan des 2 Ans du Président IBK, le Septembre au Palais de la culture




La Convention des Partis Politiques de la Majorité Présidentielle (CMP) a organisé le samedi 19 septembre 2015, au palais de la culture Amadou Hampaté Ba, le meeting commémoratif du deuxième anniversaire de l’investiture populaire du Président Ibrahim Boubacar Keïta à la magistrature suprême. Présidée par le Prof Mamadou Kassa Traoré, président du MIRIA, représentant le président de la CMP, Dr Boulkassoum Haïdara, en mission, la cérémonie s’est déroulée en présence de plusieurs leaders membres dudit regroupement politique.



Le 19 septembre 2013 au stade du 26 mars, le peuple du Mali en présence de plusieurs chefs d’Etats fêtait l’investiture populaire du président IBK à la tête de la république du Mali. Il s’agissait d’une part pour les différents membres dirigeants de la CMP de brosser le tableau des réussites, des erreurs, des échecs, des espérances, des rêves et ambitions des deux années écoulées et d’autre part de faire des propositions idoines susceptibles de créer les conditions idoines pour l’amélioration de la gestion des énormes ressources nationales. Plusieurs interventions ont marqué ce meeting.

Dans son mot de bienvenue, le representant du président de la CMP, Mamadou Kassa Traoré a invité les militants à regarder l’avenir dans la même direction. Selon lui, il faut que les gens parviennent à se convaincre que rien n’est perdu.

A sa suite, le président du Rassemblement pour le Développement et la Solidarité, Younouss Hamèye Dicko, a fait un exposé substantiel sur l’Accord de paix issu des pourparlers d’Alger. Il a mis l’accent sur la régionalisation, le renforcement de l’outil de défense et le transfert efficient des 30% des ressources nationales aux collectivités locales.

Quant au président de l’UM-RDA, Bocar Moussa Diarra, il a attiré l’attention des uns et des autres sur les efforts et sacrifices faits par le régime, malgré la situation de crise. A cet effet, il a parlé de la subvention des 1000 tracteurs et des intrants agricoles, l’ouverture d’une dizaine de titre minier, l’exécution en cours des grands projets de désenclavement et de logements sociaux.

De son coté, le secrétaire politique de la CMP, Nancoma Keïta a fait un bref aperçu sur les grandes décisions prises par le pouvoir, parmi lesquels figurent, le vote de la loi du statut de l’opposition et sur celui du chef de la file de l’opposition ; la loi sur la programmation militaire ; la mise en application de la loi sur la Haute Cour de Justice. Pour lui, le Mali doit assumer son destin de pays vertueux.

La représentante des femmes, Mme Koureïchi Kadissa a d’abord salué le président IBK pour son engagement à valoriser la promotion des femmes. A ses dires, la femme constitue le cœur de l’activité politique. Elle a cependant demandé aux députés de la CMP de réaffirmer leur soutien à IBK à travers l’adoption du projet de loi sur le genre qui est sur la table de l’Assemblée Nationale.

L’APPEL DE LA JEUNESSE CMP

Prenant la parole, le président du mouvement des jeunes de la CMP, l’Honorable Moussa Timbiné n’est pas allé avec le dos de la cuillère. Interpellant les dirigeants de la CMP, il a laissé entendre : « IBK est un président très éloigné de la jouissance que peut apporter le pouvoir. Cet anniversaire est aussi et surtout, pour la CMP un bilan à mi-parcours. Pour être honnête et pour parler vrai, la CMP doit s’améliorer. La bonne foi, à elle seule ne suffit plus, si elle n’est pas accompagnée de réflexions approfondies et d’actions pertinentes. Quel a été notre apport dans l’œuvre de réconciliation et de reconstruction nationale en cours ? Quel a été la qualité de nos propositions ? Où a porté notre soutien, dans les hameaux et villages les plus reculés du pays. Quel est notre poids politique dans les institutions ? Quelle est l’intensité réelle de nos liens avec les maliens et de notre présence dans les cœurs ? Qu’avons nous fait concrètement dans le soutien à IBK ? Voilà, je pense tant de questionnements, entre et autres, dont la réponse nous donne matière à travailler à l’avenir. C’est pour toutes ces raisons évoquées ci haut que les jours, semaines et mois à venir doivent être pour la jeunesse CMP, d’intenses moments de redynamisation des structures à la base et de réelles préparations aux compétitions et autres enjeux à venir. »

Les mises au point et les velléités d’un président

Pour sa part, le président de l’ADEMA-PASJ, Tiémoko Sangaré a insisté sur la question de la cohésion sociale et le sacrifice de tout un chacun. A l’en croire, en matière de gestion sociale, le miracle n’existe pas. Le principal défi, selon lui, consiste à sauver le Mali dont l’existence est mise en cause depuis 2012. Pour lui, le premier devoir de chaque militant est d’apporter sa contribution dans le renforcement de cette cohésion. « Force est de constater que la cohésion de la CMP a pris un coup », affirme t-il. Aussi, il ajoute qu’ « un exécutif qui ne repose pas sur une force politique homogène, sûre et stable, ne peut pas s’hasarder à prendre des décisions solides, au risque d’être désavoué par la population ». Tiémoko a, ensuite dit que pour la résolution de certaines questions, les uns et les autres doivent transcender tous les clivages tels qu’ils soient. Le président de l’ADEMA de poursuivre en notant que la mise en œuvre effective et participative de l’Accord de paix est la seule clef pour sauver le Mali. Toutefois, il a déclaré que cet accord signé engage les maliens y compris ceux qui avaient des réserves à le respecter. C’est pourquoi, il a souligné que la classe politique doit se mettre ensemble sans distinction pour regarder dans la même direction, agir en commun afin de contribuer à la mise en œuvre intelligente de l’Accord. Pour ce faire, il a souhaité que : « la prochaine rencontre que la CMP a sollicité avec l’opposition sera un pas important dans cette direction. Il faut d’abord sauver le Mali avant de parler de majorité ou d’opposition. Après chacun pourra se retrouver dans sa tranchée ou dans ses camp retranchés pour mener son débat politique ». Donnant raison au président des jeunes sur la place de la CMP, Tiémoko Sangaré n’a pas hésité à parler franc à ses pairs : « Je suis très content de l’interpellation des jeunes. En ce qui concerne ce sujet, j’avoue que la CMP ne fait pas grande chose. Il est temps que cela change. Chacun d’entre nous doit accepter d’assumer un certain nombre de chose. La première, que chaque responsable se mette en situation de donner le bon exemple. La deuxième chose est qu’il y ait au sein de la CMP, de la considération pour chacun et pour tous. Il faut aussi de la solidarité et de la loyauté. La considération est l’une des valeurs essentielles auxquelles l’être humain tient. Il faut que chacun bénéficie de ce privilège. Sans ces conditions, nous ne poserons aucune action efficace. Les jeunes ont raison. Faisons en sorte qu’il y ait plus de respect mutuel pour que chacun se sente concerner. Sans synergie, il n’ y a pas d’énergie, ni mouvement et encore moins d’avancée. Face aux nombreux défis, il nous est interdit de rester sur place. Il faut qu’on donne à chacun ce à quoi il a droit. »

Jean GOÏTA
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