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Mali : À fleur de vérité : La désillusion
Publié le mardi 22 septembre 2015  |  maliactu.net




Certains ont vraiment la dent trop dure contre mon cousin. Si c’est de bonne guerre pour eux, mon cousin ne s’avouera pas vaincu. Même de guerre lasse ! Pour une fois, je vais faire la «pipette». Cousin, sais-tu, qui pense que ton bilan n’est que désillusion pour tes compatriotes ? C’est celui-là même que tu as nommé chef de file de l’opposition (l’une des actions majeures de ton bilan).
J’aurais bien voulu lui apporter la contradiction, si j’en avais les arguments nécessaires. Ce n’est point le cas. Tu vois, même à moi, tu n’as pas facilité la tâche. Comment lui dire qu’il a tort, quand toi-même, tu sembles te satisfaire de ton bilan ? Tu es malheureusement le seul à en être conscient, à en être convaincu.

C’est vrai que c’est une question de jugement de valeur. On est donc dans le domaine du subjectif. Mais en âme et conscience, saurais-tu jurer sur l’honneur-honneur et dignité tant claironnés par toi- que tu as mieux fait que tes prédécesseurs en deux années de pouvoir ? Ce n’est guère intéressant, tout ça là !

Là où je suis d’accord avec ton pourfendeur (il est peut-être un hassidi, lui aussi), c’est quand tu ne daignes donner «une explication respectueuse en direction des victimes et des populations désemparées par l’insécurité ; un mot de compassion en direction des forces armées et de sécurité, des familles endeuillées et des blessés». Or, tu es une vraie Madeleine quand il s’agit de pleurer la mort de nos frères français. Comment donner alors tort à ton pourfendeur, si tu lui prêtes le flanc ?

Bonne nouvelle, cousin, il n’y a pas feu en la demeure. Je pense que tes compatriotes ont déjà fait le deuil de leurs désillusions. Tu peux alors te prélasser dans ton jacuzzi. Où la clameur a peu de chance de perturber ta tranquillité. Savoure ton bonheur, ce sont les aigris qui sont fatigués. Toi, tu restes coi.

Issiaka SISSOKO
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