Le Réseau de gestion décentralisée des déchets au Mali (Regedem) a fait le point, le 17 septembre 2015 à Niamakoro, de la formation sur la gestion décentralisée des déchets urbains suivie par son équipe envoyée en Tanzanie.
En partenariat avec l’ONG allemande «BORDA» et avec l’appui financier additionnel du ministère allemand de la Coopération, les acteurs publics, privés, collectivités et ONG intervenant dans le domaine de la gestion des déchets liquides et solides au Mali ont bénéficié d’une formation de dix jours à Dar-Salam en Tanzanie.
La mission conjointe envoyée à Dar-Salam dans la capitale de la Tanzanie, menée par le Regedem et Borda, avait pour objectif de contribuer à l’amélioration de la gestion des déchets solides et liquides au Mali. Elle visait entre autres objectifs spécifiques la diffusion à grande échelle des acquis de la formation sur l’assainissement, notamment le traitement des eaux usées domestiques.
Selon le coordinateur de Borda, Hamed Sékou Diallo, cette initiative est destinée à atteindre un public large, y compris les anciens de la communauté, les parents, les enseignants, les enfants des écoles, des dirigeants locaux et d'autres membres de la communauté (fournisseurs de services d'assainissement, artisans…).
Selon Salif Maiga, chef d’antenne régionale du Regedem, qui a participé à cette formation, «le principe de la gestion des boues de vidange est de créer des services de vidange des latrines et de traitement hygiénique et accessible des eaux usées suivant les modèles durables. Cela exige une formation approfondie des parties prenantes et l'engagement de tous dans les domaines suivants : prestataires de services, entreprises, formation et maintenance, adaptation des outils et des technologies de vidange et de transport, réalisation des centres de traitement des boues utilisant la technologie DEWATS». D’après M. Maiga, une installation de gestion des boues de vidange est conçue pour gérer des quantités variables de boues fécales, d’eaux usées par jour en fonction des besoins individuels de la communauté.
Faut-il le rappeler, le Regedem se veut être un espace d’échanges, d’actions, de plaidoyer et de redevabilité, regroupant les différents acteurs intervenant dans le domaine de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement en vue de changer, d’influencer les politiques nationales qui régissent ce secteur au Mali. Le Regedem a pour mission d’amener tous les actrices à coordonner leurs actions et rendre compte de leurs interventions et participations, mais aussi à harmoniser les positions de manière à ce qu’ils puissent, collectivement et individuellement, contribuer à la définition, à la mise en œuvre et au suivi-évaluation des politiques, stratégies, programmes et projets d’assainissement aux niveaux local, national, régional et international.
Son but est de renforcer la coopération et la solidarité entre les acteurs intervenant dans le domaine de l’assainissement pour une unité d’action ; renforcer le rôle d’acteur, d’analyse, de veille, de négociation et de proposition en vue d’améliorer les politiques et les programmes en matière d’eau, d’hygiène et d’assainissement dans le cadre de la décentralisation. Faire la promotion des nouvelles technologies de traitement des déchets liquides, entre autres.
Gabriel TIENOU/Stagiaire