Les groupes armés du nord du Mali ont été désorganisés par les forces françaises. Mais la paix semble toujours très loin
«On parle encore de sanctuaires, mais la vérité, c'est qu'il n'y en a plus. » Le colonel Louis Pena, chef d'état-major de la force Barkhane installée à N'Djamena (Tchad), est formel : les groupes terroristes du nord du Mali ont subi d'énormes pertes, et ils sont aujourd'hui incapables de reconstituer une force organisée. L'opération Serval, déclenchée le 11 janvier 2013 pour bloquer la descente des troupes djihadistes vers Bamako, avait permis de neutraliser de nombreux combattants, tués ou faits prisonniers, et de saisir des stocks importants de matériel. L'opération Barkhane, qui lui a succédé à partir du mois d'août 2014, continue de mettre la pression sur les groupes du nord du Mali et essaie en plus de couper leurs voies d'approvisionnement depuis la Libye.
« Nous faisons tomber des jalons qui nous prouvent que nous sommes sur la bonne voie. Nous le voyons sur le terrain. » Dans le nord du Mali, le massif des Ifoghas a longtemps été le refuge des groupes armés, persuadés que l'armée française ne réussirait jamais à les en déloger. C'est dans cette zone que les combats les plus difficiles et les plus violents ont eu lieu, et qu'au mois de mai dernier deux chefs de deux des...
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