Le jeudi 24 septembre 2015, jour d’Aid El Kébir au Mali comme dans tous les pays musulmans, et jour de la lapidation du Satan à Mina par les pèlerins, une bousculade a entrainé la mort de plus de 700 personnes portant à près de 10 000 le nombre de morts dans différentes catastrophes lors des 30 dernières années à La Mecque. Selon de sources concordantes, c’est le croisement de deux groupes de pèlerins qui est à l’origine du drame.
Plusieurs jours après la tragédie, on ne sait toujours pas le nombre de victimes maliennes. Selon certaines sources, près de 30 Maliens figureraient parmi les morts et d’autres parlent de plus de 100 morts.
En tous cas, on a d’abord essayé de préparer les Maliens au pire comme on a pu comprendre avec les interventions télévisées du président du Haut conseil islamique, Mamoud Dicko, le soir même du drame et du porte-parole du gouvernement, le ministre Choguel Kokalla Maïga le lendemain qui tous les deux se sont évertués à préparer les parents des victimes à « accepter la volonté de Dieu ».
On ne saura certainement jamais le nombre exact des morts maliens à ce pèlerinage 2015 qui a été particulièrement meurtrier et qui suscite beaucoup d’interrogations et d’interpellations pour qui certains demandent la fin de cette messe annuelle, 5e pilier de l’islam.
En tous cas, malgré les appels à la prudence, le gouvernement ne peut empêcher les critiques sur son impuissance ( NDLR : les autres pays africains comme le Maroc, le Niger, l’Algérie Maroc, Egypte, Somalie, Sénégal, Tanzanie, Kenya et le Burundi ont déjà leurs bilans) qui s’est déjà traduite par des ratés lors du drame de la Grand mosquée à l’occasion duquel il avait rassuré qu’aucun Malien n’était parmi les victimes avant qu’on apprenne la mort du prêcheur Bèfo.
DAK