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Mohamed Salia Touré, président du CNJ: ‘’Mali de nos rêves est toujours possible’’
Publié le lundi 28 septembre 2015  |  L’enquêteur
Atelier
© aBamako.com par FS
Atelier de validation du rapport sur l`employabilité des diplômés et formés en langue arabe
Le CICB a abrité le Jeudi 27 Août 2015, l`Atelier de validation du rapport sur l`employabilité des diplômés et formés en langue arabe. Photo: Président de la CNJ, Mohamed Salia Touré




Le président du Conseil National de la Jeunesse du Mali (CNJ-Mali), Mohamed Salia TOURE, pense que deux ans ne suffisent pas pour établir un bilan du président IBK en considération des défis multiples auxquels le chef de l’Etat fait face depuis son élection. Pour Mohamed Salia Touré, en effet, «en toute objectivité, et à l’analyse de l’état piteux dans lequel le pays était plongé quand Son Excellence Ibrahim Boubacar Keïta venait aux affaires, deux petites années d’exercice sont très justes pour parler de son bilan. Nonobstant, l’esprit patriotique et l’engagement citoyen aidant, on peut d’ores et déjà afficher un relent d’optimisme pour les années à venir ».
L’Enquêteur : En votre qualité de premier jeune du Mali, avez-vous des points de satisfaction et des attentes à l’occasion des deux ans du Président IBK ?
Mohamed Salia TOURE : Permettez-moi d’abord, à l’entame de mon propos, d’adresser, au nom de toute la jeunesse malienne et de sa diaspora, toute notre gratitude à Son Excellence Ibrahim Boubacar Keïta, président de la République, Chef de l’Etat et à toutes ces femmes et à tous ces hommes qui l’accompagnement dans cette exaltante tâche de l’édification de notre pays ; à l’occasion de cette date anniversaire de l’investiture du premier magistrat du pays.
Ceci dit, et pour revenir à votre question proprement dite, je rappellerai que nous retenons des règles de bienséance que pour parler d’une personne, « il faut se départir de toute considération partisane. Au risque de ne pas tomber dans la subjectivité ».
Cela dit, s’agissant de la faîtière des associations et organisations de jeunesse qu’est le Conseil National de la jeunesse (CNJ-Mali), il est clairement indiqué dans les textes qui le régissent que c’est une structure apolitique. Quoique vrai, de l’opinion populaire, on a toujours pensé que son président doit logiquement venir des rangs de la jeunesse de la majorité présidentielle. Moi, malgré toutes les supputations, je tiens à affirmer que je ne suis d’aucun parti politique. Une option qui n’a jamais entamé le bon accomplissement de ma mission à la tête du CNJ-Mali, grâce à la très bonne compréhension des autorités actuelles. Mieux, je dirai sans démagogie, que c’est quand même sous le règne de Son Excellence Ibrahim Boubacar Keïta que toutes les politiques, sans exclusive, concernant les jeunes ne sont plus pensées sans eux. Qu’il en soit remercié !
Concernant l’emploi des jeunes et la lutte contre le chômage, des avancées notoires sont enregistrées, même si les attentes restent encore grandes. Des espérances surtout fondées sur le PROCEJ et FIER. Des programmes ambitieux élaborés sous la houlette du Ministère de l’Emploi, de la Formation Professionnelle, de la Jeunesse et de la Construction Citoyenne. Toutefois, d’autres nouvelles initiatives en vue de la réduction considérable du taux de chômage seront très salutaires.
Je ne pourrais, en aucun cas, passer sous silence la réponse musclée apportée par les autorités avec le chef de l’Etat en tête qui a permis de bouter Ebola hors de nos frontières.
Sans être exhaustif, je dirai qu’en toute objectivité et à l’analyse de l’état piteux dans lequel le pays était quand Son Excellence Ibrahim Boubacar Keïta venait aux affaires, deux petites années d’exercice sont très justes pour parler de son bilan. Nonobstant, l’esprit patriotique et l’engagement citoyen aidant, on peut d’ores et déjà afficher un relent d’optimisme pour les années à venir.
L’Enquêteur : A propos du CNJ-Mali, qu’avez-vous entrepris au nom de la jeunesse pour accompagner les plus hautes autorités ?

Mohamed Salia TOURE : Dans notre détermination à jouer toute notre partition aux côtés des décideurs dans l’édification du Mali, nous avons mené diverses activités à Bamako et à l’intérieur du pays dans le sens de la culture de l’engagement citoyen. Sans compter les multiples initiatives en faveur de la paix et de la réconciliation nationale. Je veux parler là du « Projet Médiateurs pour la Paix » réalisé avec le concours financier de l’Ambassade des Etats-Unis au Mali. Lequel a permis de former environ quatre cent (400) jeunes à travers tous le pays sur les notions de paix, du vivre-ensemble, etc. Des jeunes qui ont été surtout formés pour servir de relais auprès de tous les autres jeunes n’ayant pas pu bénéficier de ladite formation. Auparavant, nous avions organisé le Forum international de la jeunesse sur la paix et la sécurité au Sahel de septembre 2014. Une activité qui fera certainement date dans les annales du CNJ-Mali, puisqu’ayant bénéficié de l’adhésion effective du Président Keïta qui a personnellement animé un panel plein d’enseignements, à cet effet. Dans la même veine, nous avons procédé, avec le concours de la Minusma, à une large ventilation du contenu de l’accord d’Alger à Bamako et dans toutes les capitales régionales.
Aussi, dans le long processus qui a abouti à la signature de l’accord de paix, la jeunesse se réjouit d’être associée à toutes les phases. Mieux, grâce à une volonté politique réaffirmée, elle est appelée à occuper toute sa place dans la Commission dialogue, justice vérité et réconciliation.
Par ailleurs, les vacances citoyennes dont les lampions vont s’éteindre bientôt à Gao sont, au besoin, une parfaite illustration de l’engagement citoyen des jeunes dans la construction nationale. Ils ont effectué différents travaux à Sanankoroba, Sanando, Douentza et Gao avec la Direction Nationale de la Jeunesse. Il s’agit bien là de cette grande messe de la jeunesse où les jeunes de tous les horizons du Mali mettent en synergie leur détermination à bâtir le pays, sans contrepartie aucune.
A propos d’instances de décision, nous relevons avec satisfaction la présence des jeunes dans différents ministères, à la Primature et même à différentes institutions à l’image de la Présidence de la République.
L’Enquêteur : Avez-vous un appel à l’endroit de vos concitoyens, à l’occasion de cette fête d’indépendance ?
Mohamed Salia TOURE : Je dois vraiment vous dire que je me réjouis énormément de ce créneau d’expression pluriel, à moi offert, en cette occasion commémorative, combien pleine de symboles pour chaque fille et chaque fils se réclamant de ce grand pays dont la diversité culturelle constitue l’une de ses principales richesses. Un pays grand de l’héritage multidimensionnel, à nous légué par ses pères fondateurs. Un pays immense surtout pour son savoir et son savoir-faire. C’est donc pour toutes ces raisons que j’invite toutes les maliennes et tous les maliens de toutes les sensibilités sociopolitiques à se serrer les coudes et, plus-que jamais, à mettre de côté leurs différents clivages afin de sortir notre pays de la léthargie. Nous devons nous unir contre les ennemis de la paix, les ennemis du Mali tout court.
A mes camarades jeunes, je dirai que le Mali de nos rêves est toujours possible. C’est un devoir de génération pour nous que de nous consacrer à l’édification de notre pays. Un défi qui impose à chaque jeune une bonne formation axée sur une éducation sans triche et sans complaisance aucune. Il s’agira aussi et surtout pour les jeunes diplômés de ne revendiquer aucun complexe et d’oser monnayer leurs talents, gage d’une meilleure affirmation dans le concert des nations. Pour ceux-là qui n’ont pas eu cette chance, il s’agira pour eux de privilégier l’apprentissage des métiers, cette autre forme d’expression du génie dont dispose chaque jeune malien.
Enfin, je formule le vœu de voir, dans un bref délai, un Mali apaisé, prospère qui fait son petit bonhomme de chemin sur la voie du développement.

Propos recueillis par Abdoul Karim Maïga, correspondance particulière.
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