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Discours du président IBK devant l’assemblée générale des Nations unies, à New York
Publié le mardi 29 septembre 2015  |  Présidence
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© aBamako.com par A.S
Lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita
Bamako, le 11 juin 2015, le CICB a abrité la cérémonie de lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita, c`était sous la Haute présidence de SEM, Ibrahim Boubacar KEITA




ODD: Discours de Son Excellence Monsieur Ibrahim Boubacar Kéita, Président de la République, Chef de l'Etat, à la tribune de la 70ème Session de l'Assemblée Générale de l'ONU (New-York, le 26 septembre 2015)
Monsieur le Président,
Excellences Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,
Monsieur le Secrétaire général des Nations Unies,
Mesdames, Messieurs les délégués,
Je voudrais tout d’abord vous féliciter, Monsieur le Président, pour votre brillante élection à la tête de nos travaux. Votre longue et riche expérience d’Homme d’Etat est un gage de succès de ce Sommet. Je tiens à vous assurer du soutien total de la délégation du Mali à cet égard.
Permettez-moi ensuite de transmettre à cette Assemblée les salutations fraternelles du Peuple malien qui, à l’instar des autres nations, nous observe depuis les champs, les pâturages, les usines, les bureaux et j’en passe, avec l’espoir légitime que nous, Dirigeants du monde, prendrions ici et maintenant, les décisions pertinentes et courageuses qui vont améliorer les conditions de vie de nos populations.
Monsieur le Président,
Transformer le monde : nous le pouvons et nous le devons. Car c’est ce que nos peuples attendent de nous.
Pour réduire les souffrances des populations vivant dans le dénuement total et leur rendre leur dignité en tant qu’humain, nous avions, au tout début de ce siècle, il y a quinze ans, lancé un programme dont la mise en œuvre devrait contribuer à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement. Aujourd’hui, sans tirer un bilan exhaustif, force est de reconnaitre que les résultats sont mitigés et varient d’une région à l’autre, d’un pays à l’autre et d’un objectif à l’autre.
De manière générale, il est à noter que l’Objectif 8 portant sur la mise en place d’un partenariat mondial pour le développement a manqué de constance et de régularité dans son soutien aux 7 autres.
Au Mali, malgré le contexte difficile et la crise, nous avons pu, entre autres, durant les quinze années cibles, faire baisser la prévalence du sida, faire partir plus d’enfants à l’école, instituer la gratuité de la césarienne, améliorer la participation des populations dans la gestion de leurs affaires à travers une décentralisation poussée.
C’est dans le domaine de l’alimentation que nos résultats ont été plus tangibles. Je me réjouis de la Distinction que la FAO a bien voulu décerner au Mali, lors de sa 39ème session, suite à cette performance.
Monsieur le Président,
Nous pouvons et nous devons assurer le bien-être de nos populations. Je suis donc particulièrement heureux de prendre part à ce Sommet consacré à juste titre à l’adoption de ce document historique intitulé : «Transformer notre monde : Le programme pour un développement durable d’ici 2030 ».
Il est réjouissant de constater que cet ambitieux programme accorde plus d’attention aux groupes de pays en situation particulière, à savoir : les Pays les moins avancés, les Pays en développement sans littoral et les petits Etats insulaires en développement car, de toute évidence, la transformation du monde passe par celle de ces Etats où un grand nombre de personnes vivent dans des conditions de pauvreté extrême.
En outre, le sort de ces milliers de jeunes migrants, ressortissants des pays en développement, qui font le choix de « l’Occident ou la mort » nous interpelle tous, surtout si l’on sait que cette jeunesse devrait être à l’avant-garde du combat pour le développement de nos pays.
Monsieur le Président,
Permettez-moi, à présent, de m’appesantir sur le cas des pays en développement sortant de conflit dont le Mali. La situation de fragilité de ces pays mérite une attention toute particulière de la communauté internationale.
En effet, dans les Etats sortant de conflit, la distribution des dividendes de la paix et la reconstruction sont des préalables pour la stabilisation progressive des Etats concernés car, comment parler de scolarisation sans école, de santé sans infrastructures sanitaires, d’accès à la justice sans tribunaux, de lutte contre la faim et l’extrême pauvreté sans outils de production, sans le retour de l’administration et des populations déplacées ou refugiées ?
C’est dire que sans la solidarité internationale agissante, les Etats sortant de conflit ne peuvent relever tout seuls, ces énormes défis, encore moins atteindre à l’échéance indiquée, les objectifs contenus dans la Déclaration que nous nous apprêtons à adopter.
Sur le cas particulier du Mali, j’ai toujours souligné qu’il ne saurait y avoir de développement durable sans paix et sans sécurité. Le Gouvernement, sous mon autorité, travaille quotidiennement pour relever ce défi.
Aujourd’hui, je suis heureux que toutes les parties maliennes, à l’issue de huit mois de négociations, ont signé l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, avec l’appui de la communauté internationale. Je renouvelle mon engagement que l’Etat du Mali va honorer tous les engagements pris dans cet Accord.
Cependant, le Mali, vu ses moyens limités, a besoin d’un soutien conséquent des pays et organisations amis, en vue de la mise en œuvre diligente, effective et intégrale de l’Accord. C’est pourquoi, du haut de cette tribune, je lance un appel pressant à la Communauté internationale pour la mobilisation effective des ressources techniques, matérielles et financières nécessaires à l’application de cet Accord, à l’occasion de la Table ronde prévue dans les mois à venir à cet effet.
Le Gouvernement, pour sa part, résolument engagé pour la mise en œuvre diligente et intégrale de l’Accord d’Alger, ne ménagera aucun effort pour mobiliser les ressources internes.
Monsieur le Président,
Bien Chers Collègues Chefs d’Etat et de Gouvernement,
D’ici à l’échéance 2030, la seule façon pour nous Dirigeants du monde d’éviter que ce Sommet soit un de plus, est de faire montre de notre capacité commune à nous engager véritablement dans un partenariat global afin de réaliser l’intégration équilibrée des trois piliers du développement durable, à savoir le social, l’économie et l’environnement.
Il nous appartient alors de nous investir totalement dans ce programme afin de réussir le pari de transformer le monde à l’échéance que nous nous sommes fixés.
Je voudrais conclure en réaffirmant, ici, l’engagement du Mali à prendre sa part, toute sa part dans la réalisation des engagements pris dans cet ambitieux Programme de développement durable.
Je vous remercie de votre aimable attention./.
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