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Un Touareg devant la CPI pour destruction de mausolées à Tombouctou
Publié le mercredi 30 septembre 2015  |  AFP
Cour
© Autre presse
Cour pénale internationale (CPI)
Le siège de la CPI à La Haye




La Haye - Un des chefs touareg d’un groupe islamiste malien lié à Al-Qaïda, soupçonné d’avoir dirigé la destruction en 2012 de mausolées à Tombouctou, doit comparaître mercredi devant la Cour pénale internationale, qui instruit son premier dossier du genre.

Cette comparution dite "initiale" fait suite au transfèrement d’Ahmad Al Faqi Al Mahdi dans la nuit de vendredi à samedi au centre de détention de la CPI à La Haye. Il était précédemment détenu au Niger.

L’audience, qui débutera à 11h00 (09h00 GMT), doit servir à informer le suspect des crimes de guerre qui lui sont imputés, de vérifier son identité ainsi que la langue dans laquelle il peut suivre les procédures.

La CPI pourrait également fixer mercredi la date de l’audience de confirmation des charges, étape de la procédure devant déterminer si le dossier du procureur est assez solide pour mener à un procès.

Il s’agit des premières poursuites de la CPI, entrée en fonction en 2003, pour des destructions d’édifices religieux et de monuments historiques.

M. Al Faqi est par ailleurs le premier suspect arrêté dans l’enquête de la CPI ouverte début 2013 sur le Mali et portant sur les exactions commises par les groupes jihadistes liés à Al-Qaïda.

Ces derniers avaient pris le contrôle du nord du Mali en mars-avril 2012, après la déroute de l’armée face à une rébellion à dominante touareg. Tombouctou, dont la vieille ville est inscrite au patrimoine mondial de l’humanité, était restée sous leur contrôle d’avril 2012 à janvier 2013.

Considérant la vénération des saints comme de l’"idolâtrie", les islamistes avaient défiguré "La cité des 333 saints", notamment en visant les mausolées.

- Brigade des moeurs -

M. Al Faqi était l’un des chefs d’Ansar Dine, un groupe islamiste radical associé à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), selon l’accusation.

En tant que chef présumé de la "Hesbah", la brigade des moeurs, il a dirigé et participé à des attaques contre dix bâtiments consacrés à la religion et des monuments historiques dans la vieille ville de Tombouctou, affirme le mandat d’arrêt délivré à son encontre.

L’accusation liste neuf mausolées et une des trois plus importantes mosquées de la ville, Sidi Yahia.

M. Al Faqi participait en outre à l’exécution de décisions prises par le Tribunal islamique de Tombouctou, selon l’accusation.

Egalement connu sous le nom d’Abou Tourab, M. Al Faqi est originaire d’Agoune, à environ 100 kilomètres à l’ouest de Tombouctou.

Aucune indication n’a été donnée quant à la date et aux circonstances de son arrestation.

Les jihadistes qui contrôlaient le nord du Mali en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en janvier 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire internationale qui se poursuit actuellement.

Mais des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères.

L’Unesco a lancé en 2014 un vaste programme de reconstruction de Tombouctou et notamment de ses mausolées.

ndy/mbr/dab/plh


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