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Réaménagement technique du gouvernement. : Treta au-dessus de l’opinion publique ?
Publié le mercredi 30 septembre 2015  |  La Nouvelle Patrie
Commémoration
© aBamako.com par Androuicha
Commémoration de la Journée mondiale contre la rage.
Bamako, le 28 septembre 2015. A l`occasion de la commémoration de la Journée mondiale contre la rage, le ministre du Développement rural a procédé à la vaccination symbolique des chiens dans les locaux de la Direction régionale des Services Vétérinaires.




Sada Samaké a enfin perdu son poste et par conséquent les parlementaires, qui s’étaient élevés contre lui, ont ainsi eu sa tête. Un gros bélier ? Certainement ! Puisque sa chute est intervenue à la faveur de l’Aid el Ada, moins d’une heure ou une heure maxi après la grande prière. Avec lui, le moins visible, c’est-à-dire le ministre Mohamed Diarra de la Justice. En revanche, l’autre, le tisserand en chef adjoint, imperturbable, a égorgé lui-même son mouton. Assis sur du béton dans son fauteuil de ministre numéro 2 du gouvernement, il est alors superbement reconduit !

Fortement malmené à la fois par des élus nationaux du parlement, l’opinion nationale qui dans sa grande majorité souhaitait son départ du gouvernement, et une certaine presse comme dirait l’autre et, ses proches, le Dr Bocar Treta, l’inamovible ministre du développement rural du Mali et non moins tout puissant numéro 2 du gouvernement, est
bien là, « imbougeable », indétrônable et indéboulonnable. Pourtant celui là qui, faisait les choux gras de cette autre presse en appui aux élus nationaux en raison de la gravité des charges supposées ou réelles qui pèsent encore sur lui, c’est-à-dire Sada Samaké, a été
relevé de son poste et remplacé par le gouverneur du Sahel Occidental(Kayes). Une pression du parti dont il est le numéro 2 aussi ? Selon certains observateurs et non des moindres, le départ de Bocar Treta du gouvernement du Mali, à ce niveau, serrait pire que de tenter
le diable à l’instar d’un Gilbert Guinguéré. Le parti, assurent-ils, n’accepterait jamais ce coup de massue qui toujours selon nos observateurs : s’assimilerait à la victoire d’un clan au détriment de l’autre. Fort de la sympathie et de l’estime de ses camarades du
parti, ils sont des millions de téléspectateurs a avoir vu le ministre Treta démontrer sa grande allégeance au président de la république.
C’était à l’occasion de la cérémonie de remise des tracteurs aux agriculteurs maliens. Aujourd’hui et c’est le lieu de le dire, le puissant Treta vante la vision du président IBK. Deyssane ! Il y a seulement trois(3) petites années, le même numéro 2 du RPM ne voulait même plus sentir notre président et si IBK n’avait pas été élu en 2013, il aurait été le premier à le vouer aux gémonies. Mais Dieu était là, il est là et il restera là et cela toute l’éternité.
Maintenant, il est bon de dire aux agriculteurs qu’ils n’ont plus le choix et qu’ils devraient faire avec leurs engrais frelatés ou non.
Car le ministre, frelaté par les fantômes de la Camopa, résiste héroïquement encore. Mais de source proche du principal parti politique de la majorité, le RPM, Treta est un pion majeur sur l’échiquier politique national, donc du régime actuel. Son éviction, selon notre source, constituerait une fragilisation pure et simple du principal parti. Chose qui ne serait pas bonne pour le pouvoir en place. A l’idée de savoir si le départ de Sada Samaké pratiquement
dans la même situation et le maintien de Treta au gouvernement et à son poste de numéro 2 du gouvernement, n’est pas la réponse aux doigts pointés en sa direction par rapport à l’affaire des engrais supposés frelatés, notre source et toujours lui dit ne pas pouvoir nous en dire plus.

Un clin d’œil aux dames.

Désormais cinq femmes figurent dans le gouvernement remanié de Modibo Keita. Qui dit mieux ? Allons-nous vers le règlement de la question du genre ?

Ce n’est certainement pas demain la veille, mais déjà, on est en droit d’applaudir au regard du nombre croissant des femmes dans le gouvernement. En France, notre modèle, la parité est totale. Dans un gouvernement de 16 ministres, on n’est nullement surpris de compter 8
hommes, 8 femmes, une parité qu’on atteindra difficilement dans nos pays. En tout cas, pas maintenant. Il faudrait attendre beaucoup plus longtemps pour voir ce vœu, si cher à notre tendre moitié, se réaliser. Prions ensemble pour que désormais, aucun gouvernement n’en
compte moins. Même si le maintien d’une de ces cinq ministres créera des frictions au sein de son département. La Vieille mère, ministre de la république et heureusement pour elle président du principal parti de la majorité, est considérée comme très insuffisante par la majorité des cadres du ministère. Mais que voulez-vous ? Elle est politiquement très balaise et c’est sans doute le plus important.

Sory de Motti.
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