Décidés à obtenir le passage de l’accord de paix à l’assemblée nationale, des députés de l’Alliance pour la majorité veulent contraire le gouvernement.
Signé le 20 juin dernier, l’accord pour la paix et la réconciliation nationale attend toujours d’être passé à l’Assemblée nationale. Ce retard commence à irriter certains députés membres de la majorité présidentielle. Ces honorables reprochent au gouvernement de vouloir cacher le contenu d’un document aussi important qui dessine l’avenir de la Nation.
La démarche des députés frondeurs est de parvenir à l’instauration d’un véritable débat parlementaire sur l’accord et permettre que les élus de la Nation puissent donner leur quitus pour son application. Hors, il s’est avéré que ce schéma ne semble pas du tout arranger le gouvernement. Car, l’accord pour la paix et la réconciliation nationale a connu plusieurs modifications.
Les députés rappellent que l’accord de paix de 2006 a été adopté par l’Assemblée nationale après plusieurs heures de discussions marquées d’ailleurs par une « sortie mémorable » du président de l’Assemblée nationale à l’époque, Ibrahim Boubacar Keïta.
Même si ces députés frondeurs n’ont pas la caution des autres membres de la majorité présidentielle, il n’en demeure pas moins qu’ils entendent se faire entendre sur une question qui préoccupe.
Contacté par nos soins hier, le président de l’Alliance pour le Mali (APM) de laquelle les députés frondeurs sont issus, l’honorable Zoumana N’Ti Doumbia est resté muet. À l’évidence, l’affaire risque de diviser la majorité présidentielle au regard de la volonté des députés initiateurs de vouloir mettre sur la place publique un sujet devenu tabou de nos jours.
Alpha Mahamane Cissé