Le vieux Kéita pensait sûrement qu’on ne volait pas pendant les fêtes. Lui qui n’a pas voulu écouter le maigre conseil de son petit fils, qui lui avait pourtant averti de faire rentrer son mouton avant de partir à la mosquée.
Les fêtes sont d’habitude un moment propice de communion et de pardon. Mais c’est à voir si le vieux Kéita pardonnera à ce voleur qui a profité d’une petite minute pour s’accaparer du bélier blanc de l’innocent, qui a eu comme seul tord d’attacher son mouton devant leur porte. En effet, avec la situation géographique de la maison, Kéita, le malchanceux du jour ne pouvait pas imaginé qu’on pouvait avoir l’audace encore moins l’intelligence de détacher la corde du butin. La maison est située dans un petit couloir et difficile de passer sans qu’un membre de la famille ne s’aperçoive. Mais c’était mal connaitre l’intelligence avéré de ce voleur du jour. Le voleur a profité donc profité d’un moment de silence autours de la zone pour prendre le mouton du vieux Kéita à la grande surprise de tout le monde.
A son retour de la mosquée, très pressé de venir faire son sacrifice, grande fut sa surprise de trouver la corde coupée. Le vieux n’y croyait pas. Pour lui c’est son petit fils qui était venu plutôt que prévu de la mosquée pour détacher le mouton. Mais, il s’est rendu compte après que ce dernier n’est même pas retourné de la moquée. Il déposa ses deux bras sur sa tête et cria comme un petit enfant qui a perdu quelque chose qui lui est cher « ou yen ka saga sougnè », en français, ils ont volé mon mouton. Les voisins du quartiers sont sortis et le vieux faisait pitié à toute la famille y compris son petit fils. Le vieux Kéita n’a séché ses larmes qu’avec l’arrivée de ce voisin bienfaiteur du nom de Diakité. Ce dernier lui a remis un gros bélier, plus gros que ce qui lui avait été volé.
Dès lors gars à celui qui chuchotera et dire « ou ye n ka saga sougnè » dans la famille Kéita. Ce dernier aura à faire au vieux Kéita. Même son petit fils ne pourra le lui dire
Sorofing TRAORE