Le Syndicat de la Police Nationale (SPN) a profité du traditionnel rassemblement matinal du lundi 21 septembre dernier pour attirer l’attention de la hiérarchie et de l’opinion publique de leur indignation face à leur non dotation en équipements de travail, (dotation en tenue, d’armes individuelles et menottes). C’est devant une centaine de policiers que le secrétaire général du syndicat de la police Nationale du Mali, sergent-chef Daouda Cissé a rappelé la nécessité de doter la police nationale en équipement de travail à savoir : des tenues ,des chevrons, des menottes, des armes individuelles, des rangers, des gilets pare-balles, des bérets, des imperméables, des ceinturons, des torches …Selon lui, les conditions de travail de la police nationale sont très défectueuses. Il estime que les policiers travaillent nuits et jours dans des conditions misérables. Aux dires du sergent chef Daouda Cissé, les policiers sont marginalisés et opprimés par la population due à des désastreuses conditions de travail. Selon lui, son syndicat est le premier à réclamer les primes de résidence et de logement à travers la relecture du statut et règlement, mais face à la non maitrise du dossier, les policiers ont été écartés pour cause d’un statut particulier. Ce syndicat est résolument engagé à défendre les intérêts moraux et matériels de la police. Il précise qu’il ne sera jamais à la solde d’une direction pour vendre la police. Le secrétaire général de la SPN a profité de cette occasion pour signaler que depuis un certain temps les policiers n’ont reçu aucun équipement de la part de leur hiérarchie, pas de tenues ni rien. Il estime que cette situation est inacceptable dans la mesure où le statut rend obligatoire pour le fonctionnaire de police, le port de la tenue et lui donne droit à une arme individuelle de service. Il déplore le fait que d’autres unités comme la protection civile, les douaniers auraient bénéficié leur dotation.
Il est important de préciser que les policiers sont plus que jamais décidés d’aller jusqu’au bout dans leur lutte. Par ailleurs, ils menacent d’observer une grève si rien est fait.
Fousseyni SISSOKO