La nouvelle année scolaire placée sous le signe de la paix et la réconciliation, a débuté ce jeudi 1er octobre 2015, au Mali.
C’est le ministre de l’éducation nationale, Kénékouo Barthélémy Togo qui a procédé au lancement officiel, à Bougouni dans la région de Sikasso, à 170 km au sud-est de Bamako.
A Kidal, elle n’est pas encore effective, selon Abal Ag Hamad Ali, responsable de la commission éducation de la ville, contacté par Sahelien.com.
D'après Abal Ag Hamad Ali, les besoins à couvrir dans le secteur sont nombreux. Il y a des travaux de reconstruction et de réparation à faire dans les écoles, du matériel didactique à acquérir, des enseignants à recruter, mais rien n’a été fait pour le moment.
« En attendant les promesses, nous allons occuper les enfants comme on l’a fait durant les trois années passées, car le souhait des parents est de voir leurs enfants étudier », a-t-il affirmé. Et d’ajouter, les années précédentes, certains parents étaient obligés de se déplacer vers d’autres régions du pays pour y inscrire leurs enfants.
Un conseiller pédagogique à Kidal, joint par la rédaction, indique que tout est lié à l’application de l’accord. « En attendant le retour de l’administration, les ONG dans les cercles de Kidal, prendront en charge l’éducation avec l’appui de l’Unicef », dont une délégation s’est rendue à Kidal en septembre dernier.
Partenaire du ministère de l’éducation nationale, l’Unicef souligne que des mesures sont en train d’être prises pour assurer l’éducation à tous les enfants.
« Ça peut être des programmes d’éducation accélérés, pour réintégrer dans le système éducatif, les enfants qui n’ont pas été à l’école pendant un moment, des cours de remédiation ou à distance. Il y a plusieurs approches qui sont des mesures temporaires afin d’assurer le droit à l’éducation aux enfants. C’est quelque chose qui est en cours depuis quelques temps, ça n’a pas commencé aujourd’hui avec la rentrée, mais c’est un travail qui continue avec les ONG, la société civile, les collectivités territoriales et les différents groupes », assure l’agence onusienne.
Selon, Abal Ag Hamad Ali, les élèves de la ville de Kidal étaient environ 1200, l’année dernière.
Augustin K. Fodou