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Des enquêteurs français à Bamako sur les traces de Mokhtar Belmokhtar
Publié le dimanche 4 octobre 2015  |  El watan
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© Autre presse par EMA
les forces maliennes (FAMA) appuyées par les soldats français de l’opération Serval
Le 21 janvier 2013, les forces maliennes (FAMA) appuyées par les soldats français de l’opération Serval ont repris aux terroristes les villes de Diabaly et de Duentza. Cette conquête permet désormais, en complément du dispositif en place aux alentours des villes de Mopti et de Sévaré depuis le 19 janvier 2012, de couvrir l’accès vers la capitale malienne et d’empêcher les groupes terroristes de menacer le Sud du Mali.




Un Algéro-Malien, Hayoum Ag Mohamed, libéré des prisons maliennes en juin dernier après 19 mois d’incarcération pour contrebande, nous a confié qu’il avait été interrogé par des enquêteurs maliens et français sur Mokhtar Belmokhtar, un des chefs terroristes les plus recherchés de la région.


«Nous étions un groupe de 17 Algériens, Maliens, Mauritaniens à être interrogés dans une caserne de Bamako. Au début, c’étaient des enquêteurs maliens, puis il y a eu des Français en civil. Ils voulaient tout savoir, surtout les détails de sa vie au quotidien», a déclaré Ag Mohamed à El Watan Week-end. «Ils voulaient savoir si Belmokhtar boitait à cause d’une blessure par balle, quel était son plat préféré, combien d’épouses et de gardes du corps il avait, où se trouvait sa famille...» «J’étais accusé de vendre du carburant au groupe de Belmokhtar, poursuit Ag Mohamed. Mais je ne le connais pas du tout.

Je l’ai aperçu de loin à Gao (nord du Mali) en mai 2012, où il faisait sa prière dans une petite mosquée, près de Souk El Arab (marché des Arabes). Il a tout le temps sur lui une kalachnikov moderne qui ne le quitte jamais apparemment. Il portait une tenue afghane et un gilet militaire, se déplaçait en 4x4 Toyota V8 couleur sable et était toujours accompagné de trois gardes.» «Les détails que les enquêteurs voulaient savoir ne devraient servir qu’à trouver la faille pour éliminer Belmokhtar», conclut Ag Mohamed.


Aziz M.
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