Quelques jours seulement après les dépenses de la fête de Tabaski, les parents d’élèves font aujourd’hui face à celles des fournitures scolaires pour leurs enfants. Cette année, le constat est amer : en plus de la hausse du prix des sacs d’écoliers contrairement à l’année dernière, les prix des fournitures scolaires ont aussi prix l’ascendeur, mettant les parents d’élèves dans une situation très difficile.
Il suffit de faire un tour au marché Dibida ou dans une boutique de fournitures scolaires pour s’en rendre compte. Les sacs d’écoliers, premières fournitures scolaires dont les parents se soucient le plus pour leurs enfants ne sont pas à la portée de toutes les bourses. Pis, cette année, leur prix a grimpé par rapport aux autres années.
En effet, après un tour au marché et dans quelques boutiques de fournitures scolaires, nous nous sommes rendu compte que c’est surtout le prix des sacs d’écoliers qui a pris l’ascenseur. Un constat : Les années précédentes, il y a des sacs que les parents d’élèves pouvaient avoir à 4000 F, mais pour lesquels, les commerçants réclament aujourd’hui entre 6000 et 7000 FCFA. A prendre ou à laisser.
« Je suis allé le samedi dernier au marché pour acheter les fournitures scolaires de mes enfants. J’ai pu acheter les autres fournitures sauf les sacs car il y a des sacs pour lesquels on m’a demandé 20.000 F. Le prix des plus résistants commencent à partir de 7500 FCFA », s’indigne un chef de famille rencontré au marché Dibida.
Selon lui, à cause de cette situation, nombreux sont les parents d’élèves qui viennent avec leurs enfants au marché et repartent les mains vides car leurs moyens ne leur permettent pas de payer ce qu’ils veulent pour leurs enfants.
Adama Coulibaly, vendeur de sacs d’écoliers en face de l’IOTA explique que depuis 2010, à chaque rentrée, les prix des sacs d’écoliers ne font que grimper. Surtout les sacs à dos qui sont à la mode et que les enfants aiment beaucoup.
« Le prix des sacs augmente en fonction de la qualité mais certains parents d’élèves voudraient qu’on leur cède un sac de 10.000 à 5000 F, ce qui n’est pas possible à cause de ce que le commerçant lui-même met dans la marchandise. » explique-t-il.
Un autre commerçant de sacs à coté de lui du nom de Simbo Diarra ajoutera que les parents d’élèves les accusent d’être à la base de cette hausse des prix alors que tel n’est pas le cas.
« Les parents d’élèves ne doivent pas oublier ce que les importateurs de ces marchandises payent beaucoup à la douane. Nous sommes aussi des chefs de familles et il n’est pas dans notre intérêt de hausser le prix des sacs et fournitures scolaires car cela nous touchera également » dit-il et d’ajouter qu’ils n’en tirent qu’entre 500 et 1000 FCFA de bénéfice.
Fatoumata Diarra, vendeuse de sacs reconnait que cette année, le prix des sacs d’écoliers est cher par rapport à l’année dernière. Et comme preuve dit-elle, malgré l’affluence des clients la veille de la rentrée scolaire, rares sont les parents d’élèves qui ont pu acheter les sacs choisis par leurs enfants.
C’est le même refrain chez Oumi Cissé, parent d’élève venue acheter des sacs pour ses cinq enfants. Contrairement à l’année dernière où elle a pu acheter les sacs choisis par ses enfants qui l’accompagnaient, cette année, elle ne pourra pas le faire car les sacs coutent très chers.
« L’année dernière, j’ai eu des sacs à 4000 F l’unité, et cette année pour la même qualité de sacs, on me parle de 9000 et 10000 F. », regrette-t-elle. Et d’ajouter que les sacs qu’on lui propose à bas prix sont loin de la qualité qu’elle veut pour ses enfants.
Il revient donc aux autorités de prendre des mesures pour soulager les parents d’élèves, surtout à un moment où ils viennent de faire face aux dépenses de la fête de tabaski.
Fatoumata Fofana