Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aBamako.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Interdiction de circulation des véhicules non immatriculés: Et pourtant, ils circulent toujours !
Publié le vendredi 2 octobre 2015  |  Le Tjikan
Cérémonie
© aBamako.com par Androuicha
Cérémonie de remise de matériels pour les opérations d`achèvement du RAVEC
Bamako, le 16 octobre 2014 au ministère de l`intérieur et de la sécurité. Le ministre de l`intérieur et de la sécurité, le général Sada Samaké a réceptionné des mains du représentant résident du PNUD David Gressly, les matériels et équipements complémentaires des opérations du RAVEC.




Depuis quelques mois, les plus hautes autorités de notre pays ont passé une information par rapport à l’interdiction de circulation des véhicules non immatriculés. Cette décision a été prise suite à l’attentat commis au bar-restaurant, « laTerrasse » le samedi 07 mars 2015. Elle vise à réduire au maximum les risques d’actes terroristes sur l’ensemble du territoire national et en particulier dans les grandes villes du pays. Déjà, des constats prouvent que cette décision n’est plus respectée par une frange importante de la population alors que jusque-là, aucune décision officielle n’est encore publiée pour la levée de cette interdiction de circulation des véhicules « CH ». Certains Maliens sont-ils au dessus de la loi ?
Dans une opération de lutte contre l’insécurité sur l’ensemble du territoire national et en particulier dans les grandes villes du pays, les autorités en charge de la sécurité intérieure ont pris des dispositions nécessaires pour réduire au maximum les risques d’actes terroristes. D’où la mesure d’interdiction de circulation des véhicules non immatriculés, appelés « CH ». Si cette décision était salutaire pour bon nombres des Maliens, aujourd’hui, certains se croiraient au dessus de la loi ou encore au dessus des autres Maliens en circulant tout bonnement dans leurs voitures « CH ». Il est facile de vérifier cette information puisse que certains se permettent même de faire des cortèges de mariage avec les dimanches. En plus de cela, il est rare de faire aujourd’hui un tour à travers la ville de Bamako sans tomber sur un véhicule « CH », c'est-à-dire non immatriculé.
Face à cette situation, les gens ont tendance à constater un comportement laxiste de la part des autorités en charge de la sécurité interieure. Toute chose qui peut aboutir à des comportements surprenants. Il est temps maintenant que ces autorités éclaircissent cette situation ou qu’elles disent aux Maliens qu’il y a deux poids deux mesures.
Du début de l’application de la décision à nos jours, il n’y a jamais été officialisé de quelconques sanctions par rapport aux personnes qui violent cette décision. Sinon cela pourrait dissuader davantage des personnes n’aimant que de l’anarchie. Il est à rappeler que les amendes fixées pour réprimer les propriétaires de véhicules « CH » pris en circulation commencent à partir de 200.000 FCFA et plus.
Au début, dans ce combat contre l’anarchie dans la circulation, il est à reconnaitre que certains conducteurs de véhicules non immatriculés ont même perdu la vie pour n’avoir pas voulu obtempérer à des patrouilles en pleine nuit. La dernière s’est déroulée à Faladié il y a quelques mois lorsque les éléments d’une patrouille avait obligé un conducteur à s’arrêter pour un contrôle de routine. Celui-ci, ayant refusé de se plier aux exigences de la patrouille, a été mortellement atteint de balles et a ensuite succombé à ses blessures.
Une chose est certaine, les Maliens doivent comprendre que le pays est encore en situation d’insécurité. Raison pour laquelle, les forces de sécurité ont besoin de l’aide et de l’accompagnement de la population afin qu’elles puissent remplir convenable leur mission régalienne, à savoir la protection des personnes et de leurs biens.
Aujourd’hui, il est plus que jamais nécessaire que l’Etat multiplie les activités d’information et de sensibilisation pour que le combat contre l’insécurité et en particulier contre les terroristes puisse être l’affaire de tous les Maliens qu’on soit civil ou militaire. D’où l’importance de la communication sur le sujet. Cela pourrait même corriger l’incivisme de certaines personnes qui pensent qu’elles ont tous les droits sur cette terre pour ne pas dire qu’elles sont au dessus de la loi.
Aussi, des stratégies doivent être mises en place pour contraindre ceux-là même qui sont chargés de faire respecter la loi, de se conformer à la décision ministérielle. Actuellement, aucun véhicule CH ne doit être visible dans la circulation quelle que soit le propriétaire.

Par B. Diarra
Commentaires