Afin de consolider les liens de partenariat, d'unifier davantage les actes et d'avoir encore plus de synergie dans les actions, une forte délégation du PS conduite par le président Amadou Koïta a rencontré le président Soumaïla Cissé entouré de nombreux membres de son parti à leur siège à Badalabougou. C'était dans l'après midi du mercredi 30 septembre 2015. Aussi, au menu de cette rencontre, passer au peigne fin la situation politique économique et sociale du pays de "Ma famille d'abord".
Après la bonne tenue de son congrès d'il y a quelques semaines, le PS a entrepris une série de rencontres. La première étape est consacrée à l'Urd qui a reçu une copie des résolutions et recommandations du congrès du PS.
Après avoir observé une minute de silence pour les disparus de la Mecque, l'honorable Soumi a planté le décor en présentant d'abord les cadres de son parti présents à la rencontre. Il remet alors la parole à son visiteur Amadou Koïta.
Prenant la parole, M. Koïta va procéder à la présentation de sa forte délégation. Ainsi, il va faire un petit rappel des vieux temps du FDR jusqu'à la dernière présidentielle. Puis leur basculement dans l'opposition avec l'Urd et d'autres partis de la place. Puis, il indique : "L'Urd, c'est notre partenaire privilégié. C'est le parti avec lequel nous nous sentons mieux à l'aise. Nous sommes avec vous dans l'opposition. Etre opposant, c'est contribuer à l'ancrage de la démocratie, à la République et contribuer à aider le pouvoir pour le bien-être des populations."
Après ces premiers mots de Koïta, Soumi prend la parole. Il fera savoir à l'opinion l'honnêteté, l'amour de la patrie de Koïta. Puis, le chef de file de l'opposition dira que malgré tous les noms d'oiseau de l'opposition, elle reste sereine, patriote et toujours au service de la Nation. Elle soutient et dénonce lorsque c'est nécessaire. Ainsi, il parlera de la mauvaise gouvernance, de l'absence de l'administration dans certaines localités du pays, l'insécurité récurrente, une armée de plus en plus mal équipée. En un mot, c'est le désastre le pouvoir IBK. A cet effet, Soumi dit ceci : "Il faut que le gouvernement se ressaisisse. Que l'Armée républicaine soit mieux équipée et mieux formée. Que soit mis fin à la gabegie, à la corruption et à l'impunité…."
Pour Soumi, l'accord bien que dénoncé par l'opposition qui en a pris acte doit être respecté par les parties, la Plate-forme, la CMA et l'Etat. Pour lui, le fait de dénoncer est synonyme de pousser les tenants du pouvoir à un sursaut d'orgueil, à s'améliorer. Grand visionneur, il demande à ses amis d'envisager l'avenir ensemble en s'affirmant ensemble dans l'opposition. Abordant son statut, il indique que jusqu'à cet instant où il parle le pouvoir n'a rien fait pour le chef de file de l'opposition. "Le gouvernement n'a pas encore bougé d'un iota concernant le statut du chef de file de l'opposition.", a-t-il martelé.
Au rebond, Koïta souligne que les deux partis ont les mêmes visions sur tout ce qui concerne la vie de la Nation. Puis, il fustige l'attitude du gouvernement qui voulait forcer le peuple désabusé, déboussolé à aller à des élections inutiles. Avant de se demander les motivations réelles du pouvoir à vouloir organiser des élections sans issue. En tout état de cause, Koïta indique d'être dans une opposition qui gagne.
Pour enfin aborder la situation générale, Soumi souligne que le pouvoir actuel doit vite se ressaisir. Pour lui, le minimum pour un homme, un gouvernement, c'est de respecter ce qu'on a signé (Accord d'Alger). "La valeur de l'honneur et de la dignité doit être respectée vis-à-vis de soi et des partenaires. Les louvoiements, nous n'en avons pas besoin, tout doit être clair et précis. A l'opposition, nous ne sommes pas là pour détruire mais plutôt pour construire. C'est pourquoi, contre toute attente, nous avons demandé à Ousmane Oumarou Sidibé d'accepter ce poste (commission de réconciliation) pour le Mali. Je vous demande de le soutenir, de l'aider.", a indiqué Soumaïla Cissé.
Concernant le remaniement, Soumi pense qu'il est sans effet sauf que des hommes ont été des "moutons" sacrificiels, comme l'a indiqué la presse. Aussi, il a suggéré la mise en place d'une commission paritaire entre les deux partis afin que les uns et les autres puissent se connaître davantage, s'apprécier au mieux. Enfin, il indique que l'Urd et le PS Yélen Kura sont ensemble, main dans la main pour le triomphe.
Répondant aux questions de la presse, M. Koïta dira que le Mali n'a pas besoin de 100 et plus de partis politiques. Donc, fusionner ou se fondre, quel que soit le terme avec ou dans l'Urd reste de marbre. "Puisque le parti de la poignée de mains est le mieux structuré, le mieux organisé, le plus sérieux de l'échiquier national. Et puis, nous célébrons chaque année nos camarades tombés un 23 septembre 2011. Cette année, à cause de la fête, elle aura lieu le recueillement au cimetière ce dimanche…", a laissé entendre Koïta.
Pour clôturer, Soumi indique qu'il faut travailler pour la mosaïque, un véritable cadre de concertation pour le bien du pays. Pour lui, dans la vie politique, il y a des moments d'incertitude. En tout état de cause, il souhaite au pays de sortir de là. L'histoire des Nations, soutient-il, est faite d'obstacles, d'embûches, il faut les surmonter. Alors, il demande à chacun et à tous de se battre en toute vérité, en toute honnêteté pour relever les défis car le mensonge ne construit rien.
Boubacar DABO