Certes le processus de paix suit son cours au Mali, mais le Sénégal est plus que jamais engagé pour que ce pays ami retrouve une paix définitive. Et à New York, le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Mankeur Ndiaye, a appelé toutes les parties signataires à accompagner le gouvernement malien.
Le Sénégal a exprimé son soutien indéfectible au processus de paix au Mali. Le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Mankeur Ndiaye, l’a réitéré à l’occasion de la réunion consultative ministérielle sur le processus de paix malien et sur la mise en œuvre de l’Accord de paix à l’initiative du gouvernement algérien et des Nations unies, tenue à New York, en marge de la 70ème session de l’Onu. En effet, c’est le 20 juin 2015, à Alger, qu’un Accord de paix et de réconciliation a été signé entre le gouvernement malien et la Coordination des mouvements de l’Azawad (Cma). Accord fondé sur deux axes, à savoir le volet cantonnement-intégration et celui relatif au désarmement-démobilisation-réinsertion.
Tout en saluant « les efforts inlassables » du gouvernement algerien pour que le Mali retrouve une paix définitive, Mankeur Ndiaye a appelé toutes les composantes à accompagner cet accord. « J’ose espérer que les parties signataires se joindront au gouvernement malien pour veiller au respect des dispositions de l’accord, pour le grand bien des populations », a souligné le chef de la diplomatie sénégalaise. Il a tout de même regretter « les entraves » à l’application de cet accord suite aux nombreuses attaques contre les soldats maliens et les forces onusiennes. Une des raisons qui pousse Mankeur Ndiaye à appeler à mettre à la disposition des forces de sécurité maliennes « des moyens nécessaires » à la sécurisation de son territoire et à la protection des populations civiles contre les effets du terrorisme et de la criminalité organisée. Car, selon le ministre sénégalais, il convient toujours d’avoir à l’esprit « l’ampleur des menaces », notamment asymétriques, que font planer les organisations terroristes sur les populations civiles, et par conséquent sur la mise en œuvre de l’accord. C’est pourquoi, Mankeur Ndiaye invite le Conseil de sécurité et les pays engagés dans la résolution de la crise à « œuvrer au renforcement des moyens opérationnels » des troupes déployées au Mali afin de renforcer la puissance de la Minusma.
Pour ce qui est du Sénégal, Mankeur Ndiaye a réaffirmé l’engagement du gouvernement aux côtés du Mali à travers son contingent militaire déployé au sein de la Minusma. Mais aussi, « l’appui multiforme » que le Sénégal est prêt à apporter pour le renforcement de la coopération bilatérale dans le domaine sécuritaire et dans la lutte contre la criminalité transfrontalière organisée et le terrorisme, en particulier. Enfin, le Sénégal, en tant que pays assurant la présidence en exercice de la Cedeao en 2015, va veiller à ce que l’organisation communautaire reste mobilisée pour accompagner le processus politique au Mali.
Maguette NDONG