Housseïni Amion Guindo donne quelques jours aux protagonistes de la crise pour accorder leurs violons. Passé ce délai, l’Etat prendra «une décision ferme et forte»
«Mieux vaut tard que jamais», dit l’adage. Après neuf mois de crise au sein de la Fédération malienne de football (FEMAFOOT) et l’échec de toutes les tentatives de médiation, le ministre des Sports décide d’agir.
Jeudi dernier, il a lancé un ultimatum aux protagonistes de la crise la plus grave de l’histoire de notre football : ils ont quelques jours pour accorder leurs violons, faute de quoi, l’Etat prendra une décision ferme et forte.
«Nous allons tenter une négociation de la dernière chance avec le Comité national olympique et sportif (CNOS). Nous sommes limités par le temps et les négociations ne seront pas longues. Nous ne pouvons plus continuer avec ce désordre. On va taper du poing sur la table, s’ils n’accordent pas leurs violons, on va prendre une décision ferme et forte pour mettre fin à cette situation», a ainsi martelé Housseïni Amion Guindo.
«Personnellement je suis gêné qu’au plan national on n’ait pas pu trouver une solution à cette crise. Compte tenu des valeurs que nous partageons au Mali et des différentes tentatives de médiation cette crise n’aurait jamais dû franchir nos frontières. Le fait que le football malien soit jugé aujourd’hui en Suisse par le Tribunal arbitral du sport n’honore personne», s’offusquera Housseini Amion Guindo, avant d’ajouter que «le TAS (Tribunal arbitral du sport) ne règlera pas l’ensemble de problèmes. «Nous avons demandé au CNOS de rencontrer les deux tendances de la ligue de Bamako et de leur faire des propositions.
Nous demanderons encore au CNOS de réactiver sa médiation pour essayer de trouver un terrain d’entente entre les premiers responsables. En cas d’échec, j’ai le droit de prendre une décision. Nous allons taper du poing sur la table et prendre une décision ferme et forte», conclura le ministre des Sports qui sonne ainsi la fin de la récréation dans la crise qui secoue la planète foot du Mali depuis le 10 janvier et la tenue de l’Assemblée générale de la Fédération malienne de football (FEMAFOOT).
Auparavant, le ministre Guindo avait fait le point sur les activités du département notamment la coopération avec l’Algérie, le Venezuela et le Cuba. Au total, rappellera le ministre des Sports, l’Algérie a offert 150 bourses à notre pays et le premier contingent composé de 40 étudiants a déjà quitté le Mali. «Certes, il y a eu quelques difficultés pour les compléments de bourses, mais le problème a été réglé et un deuxième contingent composé de 60 boursiers s’apprête à partir en Algérie». «Au Venezuela, nous avions eu aussi 150 bourses.
L’année dernière, nous avons envoyé 40 étudiants et Dieu merci, il n y a eu aucun problème de ce côté et nos étudiants ont été exemplaires. Le gouvernent vénézuélien nous a même adressé une correspondance pour nous féliciter de la qualité des jeunes maliens qui sont là-bas», soulignera le ministre des Sports avant d’annoncer que le ministre vénézuélien des Sports effectuera une visite au Mali du 26 octobre au 3 novembre prochain.
Le Cuba lui, a offert 100 bourses au Mali. Ces bourses sont reparties entre deux filières : le management (80) et la médecine sportive (20). «Ce n’est pas tout, le Cuba va recevoir également notre équipe nationale U17 dans le cadre de sa préparation pour la Coupe du monde au Chili. Aussi, nous avons négocié le retour des coopérants cubains qui étaient rentrés dans leur pays après les événements de 2012», indiquera le ministre Guindo en précisant que le retour des Cubains est prévu le 5 janvier 2016.
Evoquant les futures échéances, le ministre des Sports dira que notre pays sera présent à presque tous les grands rendez-vous. Housseïni Amion Guindo citera, entre autres la 2è édition du Championnat d’Afrique de CECIFOOT pour aveugles au Cameroun, le Championnat du monde d’athlétisme pour personne handicapées au Qatar, le tour cycliste du Faso, les éliminatoires de la Coupe du monde, Russie 2018, les éliminatoires des Jeux Olympiques qui vont se disputés au Sénégal, les éliminatoires du CHAN 2016.
Sans compter le Championnat du monde de kung fu wushu, le Championnat du monde de Yoseikan budo. «Le ministère des Sports est engagé à accompagner toutes les fédérations dans leurs activités statuaires. Il y a eu certes quelques ratés, mais malgré le contexte difficile, nous sommes parvenus accompagner toutes les fédérations dans leurs activités en 2015. L’Etat a débloqué environ 2 milliards de franc CFA hors budget pour les fédérations et payé près d’un milliard de F cfa de primes pour les sportifs», précisera Housseïni Amion Guindo.
Le ministre des Sports indiquera qu’il reste encore des primes non payées notamment pour la sélection nationale U23, l’équipe locale de football, la sélection nationale de basket U16 féminin, les médaillés des 11è Jeux Africains de Brazza et les Aigles. «Ces primes représentent 164 millions de F cfa, les dispositions sont en train d’être prises pour que tous athlètes soient dans leurs droits», conclura le ministre des Sports.
L. M. DIABY
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José Mourinho : «SI CHELSEA ME VIRE, IL VIRE LE MEILLEUR ENTRAîNEUR DE SON HISTOIRE»
Maintenant, on peut le dire: Chelsea est clairement en crise. Battue à domicile par Southampton ce samedi (1-3), l’équipe de José Mourinho en est déjà à 5 défaites cette saison en championnat et pointe à une peu glorieuse 16e place, avec seulement 8 points en 8 journées. Du jamais-vu depuis… 1978-1979. Evidemment, après la rencontre, l’entraîneur portugais a été confronté aux questions sur son avenir.
Et évidemment, ce dernier s’est montré très remonté, avec toujours une haute estime de soi-même. «Si Chelsea veut me virer, qu’il me vire, a ainsi déclaré le Mou. Mais moi, je ne partirai pas, je veux continuer. C’est un moment crucial dans l’histoire du club. S’ils me virent, ils virent le meilleur entraîneur de leur histoire et ils donnent le message que c’est l’entraîneur qui est coupable des mauvais résultats». «Je ne vais pas fuir mes responsabilités, renier mes convictions. On doit rester soudés, tout le monde doit assumer ses responsabilités.
Je tiens à assumer les miennes mais le moment est venu pour tout le monde de le faire, notamment certains joueurs qui font des erreurs, qui sont très mauvais individuellement», a-t-il ajouté.
«J’ai un gros ego, de l’amour-propre. Je me considère comme le meilleur mais je vis la pire période de ma carrière et, à Chelsea, je le vis deux fois plus mal car j’adore le club. Je veux continuer, il n’y a aucun doute là dessus. Pour finir champion, la distance est considérable donc ce sera très difficile mais je suis plus que convaincu que l’on finira à l’une des quatre premières places», a-t-il poursuivi, cette fois optimiste. «Je ne peux pas dire « c’est toi, toi et toi », ce n’est pas mon boulot. Mais c’est clair que l’on est puni par ces erreurs. Il y a la peur de jouer.
En ce moment, au premier truc négatif, mon équipe s’écroule. Mentalement, psychologiquement, elle est incroyablement dans le dur», a déploré le technicien. Dont l’avenir ne tient plus qu’à un fil…
LADJI M. DIABY
L’essor